Qui connait cette cuve de développement ? ...

Louphy
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Bonjour à tous,

J'ai récupéré cette cuve de développement thermostatée - très compacte (45 x 20 x 15cm ) - et donc à priori conçue pour le développement de films couleur.

A priori, et d'après ce que j'ai pu comprendre : on remplit la cuve d'eau par le dessus (gros bouchon gris) pour faire le "bain marie" puis on remplit chaque alvéole de la chimie appropriée (300ml). On charge ensuite le film sur une spire que l'on insère dans un logement situé à la base de l'appareil. On referme avec un énorme bouchon doté d'un joint torique. On allume le thermostat et quand la température est à 38 ° ... on stoppe la chauffe en réglant le thermostat jusqu'à la limite du clignotement du voyant. A partir de là, la température est plus ou moins stabilisée.

Pour libérer la chimie, il suffit de tirer sur les tirettes métalliques. La chimie vient alors immerger le film dans son logement et un moteur met la spire en rotation. La vidange de la chimie se fait par une autre tirette ... puis il suffit d'actionner la tirette de la chimie suivante pour poursuivre le processus et ainsi de suite.

En fin de développement, une dernière tirette permet d'utiliser l'eau du bain marie pour rincer le film.

Voilà ... je pense que je suis pas loin du principe d'utilisation de cette cuve.

Mais j'aimerai en savoir plus sur cette étonnante machine : quel fabricant (Français, c'est marqué dessus) et surtout à quel utilisateur était-elle destiné (armée, photographe reporter ? ...)

Merci de vos lumières.
Cordialement.
Philippe


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Marc_Lepisca
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Albi
Salut Philippe,

Etonnant ! Quelle est la marque ou le modèle ? :applaudir:
Louphy
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Eh bien c'est justement ce que je souhaiterais savoir plus précisément d'où l'objet de mon message!

Cela dit, après plusieurs heures de recherches sur le net, il pourrait s'agir d'une cuve Arhuéro du nom du fondateur d'une société qui s'est spécialisée dans les années 50 dans la conception de cuves automatisées pour le développement de films pour le cinéma.

http://www.portraitsepia.fr/photographes/arhuero/

Et l'une de ces développeuses :
http://www.filmlabs.org/docs/doc_comm_arhuero.pdf

Mais il s'agit de machines de très grande taille, or celle que je présente ici est beaucoup plus petite et de toute évidence destinée à un usage nomade : en photo-reportage, sur un navire, un avion ... que sais-je?

Je reste preneur d'informations plus précises ...

Cordialement.
Philippe
Janot
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Avant l'Alsace, maintenant Marseille...Allez l'OM !
Ce modèle avait été testé à l'époque par Chasseur d'Images, il faut que je recherche le numéro, si le scan de l'article intéresse certains => MP.
C'est bien une cuve thermostatée pour dèv couleur, en effet, qui était assez prometteuse, et en plus Français ! je crois que c'était compatible avec les spires Paterson... Je vais rechercher cela !

@+

Edit : aussitôt dit, aussitôt fait , c'est dans le N° 20 de CI, mars avril 1980 pages 82 et 83 : MP-135-120 veut dire "mini processeur pour films 135 et 120" et cela fonctionne avec des spires Durst ! C'était assez cher à l'époque (2500F) c'est pour cela que le succès n'est pas venu !
J'ai fait le pdf de l'article, par MP donnez moi un mail et je vous l'envoie...
Cordialement,
@+
Louphy
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Merci Janot pour ces précisions qui confirment mon intuition ... et surtout quelle mémoire pour se souvenir d'un article paru en 1980! :applaudir:

Je vous communique mon mail perso en MP pour le pdf.

Bonne soirée.
Cordialement.
Philippe
Janot
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Depuis le 31 mars 2007
Avant l'Alsace, maintenant Marseille...Allez l'OM !
Hop, c'est envoyé !

Je crains que ce modèle ait connu une distribution plus que confidentielle, du fait de son prix un peu élevé.

J'avais moi même essayé d'en acheter pour un club et je m'étais heurté à des fins de non recevoir dans les différents magasins ou j'avais posé la question dans la région sud ouest...

Et je n'en ai jamais vu une en vrai ! Louphy a du bol d'en avoir trouvé une car c'est vachement rare ! :shock: :applaudir: :applaudir:

On peut savoir où ? et combien ? Des fois qu'il y en ait d'autres... :wink:
Cordialement,
@+
Louphy
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Pour répondre à Janot (que j'ai remercié par ailleurs en MP) :

J'ai acheté cette cuve dans un magasin unique à Nantes : Photo Saint Pierre bien connu de ceux qui pratiquent l'argentique et pour cause, on y trouve que des appareils photos et autre matériel uniquement argentiques d'occasion : chambres, boitiers de toute marque, objectifs, trépieds, sacs, matériel de labo, lampes, chimie, etc ... Bref c'est une vrai caverne aux trésors où l'on peut pratiquement tout trouver ... Il suffit de demander au propriétaire des lieux : M. Hardy, un homme charmant et fort compétent.

Cette cuve traînait dans son magasin depuis 2 ans et je l'ai eu pour 50 euros avec 2 spires : 1 pour le 35mm un peu fatiguée et 1 pour le 120 en parfait état , un moteur et une résistance de chauffage de rechange !!!

Et c'était la seule ! :content:

Bien cordialement.
Philippe
Marc Nolin
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Je suis curieux de savoir comment fonctionne cet appareil ! À quoi servent ce qui semble être des broches mobiles sur le dessus ?
Si on veut des pommes, il faut secouer le pommier (proverbe bulgare)!
Louphy
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Bonjour Marc, je t'invite à relire le post de départ où tout est expliqué.

Mais voici quelques explications complémentaires suite à l'utilisation de cette cuve :

Sur le dessus de la cuve (photo n°2), il y a des petits trous numérotés qui permettent de remplir des alvéoles d'environ 270ml de chimie. Dans le cas d'un développement en C41, tu peux donc verser -par exemple- le développeur chromogène dans l'alvéole 1, le blanchisseur dans l'alvéole n°2, le fixateur dans la n°3 et le stabilisateur dans la n°4.

Les tirettes métalliques - équipées d'un ressort de rappel - permettent de libérer la chimie correspondante en tirant simplement dessus, à la manière d'une bonde de vidange d'un évier. Ainsi lorsque la cuve est à température (une quinzaine de minute pour atteindre les 38°), tu peux libérer le développeur chromogène qui par inertie va noyer l'alvéole où se trouve la spire avec le film en rotation, à la base de l'appareil.

Une fois le temps de développement atteint, une autre tirette (celle complètement à gauche sur la photo n°2) permet de vidanger la cuve film, de récupérer la chimie utilisée via une petite évacuation sur le coté, puis de poursuivre le processus avec la tirette suivante, celle correspondant au blanchisseur ... et ainsi de suite.

Une tirette (marquée L) permet d'utiliser l'eau du bain marie comme eau de lavage ... et aussi de vidanger la cuve, en fin de processus.

J'ai déjà développé 2 films avec cette cuve et c'est génial, très simple de mise en oeuvre et tout monte en température en même temps.

J'ai quand même 2 remarques :

- il est préférable de charger la cuve avec le film avant de la mettre en eau de bain marie et de verser la chimie, car une fois en eau, l'appareil doit peser dans les 10/12 kg ! Pas facile à manipuler sans risque de bascule.

- il faut être attentif à l'action sur les tirettes et ne pas oublier de les replacer en position fermée une fois la chimie libérée, surtout celle pour la vidange, au risque de perdre quelques ml de produit.

Voilà, j'espère avoir répondu à tes interrogations.
Cordialement.
Philippe
Marc Nolin
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Louphy a écrit :
Bonjour Marc, je t'invite à relire le post de départ où tout est expliqué.

Mais voici quelques explications complémentaires suite à l'utilisation de cette cuve :

Sur le dessus de la cuve (photo n°2), il y a des petits trous numérotés qui permettent de remplir des alvéoles d'environ 270ml de chimie. Dans le cas d'un développement en C41, tu peux donc verser -par exemple- le développeur chromogène dans l'alvéole 1, le blanchisseur dans l'alvéole n°2, le fixateur dans la n°3 et le stabilisateur dans la n°4.

Les tirettes métalliques - équipées d'un ressort de rappel - permettent de libérer la chimie correspondante en tirant simplement dessus, à la manière d'une bonde de vidange d'un évier. Ainsi lorsque la cuve est à température (une quinzaine de minute pour atteindre les 38°), tu peux libérer le développeur chromogène qui par inertie va noyer l'alvéole où se trouve la spire avec le film en rotation, à la base de l'appareil.

Une fois le temps de développement atteint, une autre tirette (celle complètement à gauche sur la photo n°2) permet de vidanger la cuve film, de récupérer la chimie utilisée via une petite évacuation sur le coté, puis de poursuivre le processus avec la tirette suivante, celle correspondant au blanchisseur ... et ainsi de suite.

Une tirette (marquée L) permet d'utiliser l'eau du bain marie comme eau de lavage ... et aussi de vidanger la cuve, en fin de processus.

J'ai déjà développé 2 films avec cette cuve et c'est génial, très simple de mise en oeuvre et tout monte en température en même temps.

J'ai quand même 2 remarques :

- il est préférable de charger la cuve avec le film avant de la mettre en eau de bain marie et de verser la chimie, car une fois en eau, l'appareil doit peser dans les 10/12 kg ! Pas facile à manipuler sans risque de bascule.

- il faut être attentif à l'action sur les tirettes et ne pas oublier de les replacer en position fermée une fois la chimie libérée, surtout celle pour la vidange, au risque de perdre quelques ml de produit.

Voilà, j'espère avoir répondu à tes interrogations.
Cordialement.
Philippe


Merci beaucoup Louphy

Effectivement, le premier post était assez éclairant... J'ai regardé les images sans trop m'attarder au texte, comme un gamin. :roll:
Si on veut des pommes, il faut secouer le pommier (proverbe bulgare)!
Benja
Cette cuve et son procédé sont vraiment ingénieux. C'est simple et sympa pour développer ses films couleur.
Bonne pioche ! :applaudir:
Et merci d'avoir partagé avec nous ta trouvaille.

PS : on regrette de n'être nantais quand tu évoques la boutique de M. Hardy...
Louphy
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Nantes
Merci Marc et Benja, tout le plaisir est pour moi !

Et puis ta remarque sur le magasin St Pierre Photo me donne une idée : un petit "reportage" photo sur cette caverne d'Ali baba de l'argentique à partager avec vous :wink:

Bon Week end à tous.
Philippe
Marc_Lepisca
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Albi
Super cette cuve ! :content-anim:
Marc Nolin
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Trois-Rivières (Québec)
Et pour les fans du N&B, il y a la cuve LAB-BOX qui prend le relai de la Rondinax... (www.ars-imago.com)
Si on veut des pommes, il faut secouer le pommier (proverbe bulgare)!
Marc Nolin
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Marc Nolin a écrit :
Et pour les fans du N&B, il y a la cuve LAB-BOX qui prend le relai de la Rondinax... (http://www.ars-imago.com)


Le projet lui-même est décrit ici : http://www.ars-imago.com/lab-box/
Si on veut des pommes, il faut secouer le pommier (proverbe bulgare)!
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