Vos révélateurs ?

Richard
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Vieux briscard
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bigoudénie en Pen ar Bed (29120)
le process du zone système n'est pas vraiment adapté au 24x36... :shock:, difficile de développer vue par vue :D
perso j'expose pour le sujet et je développe selon les recommandation constructeurs....seule adaptation en fonction du sujet saisi je module au niveau agitation...
"c'est avec le coeur que l'on fait des photos"
"la photo c'est le regard"
Willy Ronis

http://www.summilux.net/r_system/fondsRV.htm

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Alphonse Tram
    Re: Bienvenue à Alphonse Tram
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Jean D. a écrit :
Bonjour !
Bienvenue à Alphonse Tram, qui a écrit :
quelle différence obtiendrais-je en développant à 24°C plutôt qu'à 20°C ?
:x La différence ? Peut-être du grain et des ennuis... Je recommande de ne pas jouer aux apprentis sorciers : les fabricants de révélateurs ont mûrement mis au point leurs produits, qui doivent être utilisés selon l'indication de la notice. Un développement doit de préférence être effectué à 20° ; certes des couples temps/température différents sont mentionnées, allant généralement de 18° à 24° C, au cas où il soit vraiment impossible d'obtenir 20° et uniquement en ce cas. J'ai rappelé
ici quelques règles et principes permettant de réussir le développement d'un film.

Jean D.


Bonsoir Jean et merci de ton message de bienvenue.

La personne qui me "conseille" habituellement à tendance à jouer - elle - à l'apprenti-sorcier et, suivant ses expériences, érige en postulat ses régles de développement et de tirage. Le problème est que ses certitudes changent d'un mois sur l'autre et que si le film est (sous/sur/mal) développé, ben c'est de ma faute et surtout pas de la sienne :roll:

Nous l'avons vu plus haut : Bernard & François utilisent des temps différents. Pourtant, tous deux utilisent du X-tol à 20°C en 1+1.
Si chaque "soupe" est différente, je pense pourtant, que, pour un couple révélateur/pellicule donné, il existe un temps et un seul et une méthode conseillée (sauf si on veut surdévelopper par exemple pour obtenir un résultat particulier). Pros comme amateurs prennent souvent des libertés avec les abaques, chacun y va de sa recette. Du coup, je suis un peu perdu :? et je voudrais utiliser une méthode définitive et m'y tenir. C'est pour cela que j'aurais aimé faire le point :)

Merci.

p.s : en ce qui concerne les règles et principes permettant de réussir le développement d'un film que tu as édictées, je m'y tiens déjà :wink:
mektoub
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Vieux briscard
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Alphonse, je ne suis pas tout-à-fait d'accord. Il est impossible que chacun ait les mêmes temps, pour toutes sortes de raisons.

Tout d'abord, nous n'avons pas tous le même thermomètre ...
Ensuite, nous n'agitons pas de la même façon, ni avec la même énergie
Et surtout, le temps de développement ayant un impact direct sur le contraste, il dépend en grande partie du contraste du sujet (qui varie d'une vue à l'autre, d'où la remarque très juste de Richard sur le zone system).
Et je ne parle pas des éléments plus subjectifs, et des goûts personnels, une photo étant pour moi une "oeuvre" unique, faite par un artisan

Personnellement, j'utilise des temps supérieurs à ceux préconisés, qui doivent être vus comme des données de départ, à affiner. Comme j'aime les images pêchues, souvent j'expose mes films à la moitié de leur sensibilité nominale, en mesurant sur le sujet principal (comme Richard), et je développe avec les temps préconisés.

Cela est une approche comme une autre, mais il s'agit d'un domaine où il n'y a pas de vérité absolue

Pour la "soupe", je vais vous décevoir, mais c'est tout de même le couple D76/ID11 qui a la cote, pour la plupart des films (hormis TMAX et Technical PAN), en général on commence par cela, on teste d'autres choses, et on y revient. A mon avis, seule la Rodinal peut la concurrencer avec certains films (Pan F, FP4, Acros & Tri-x à 200) et en moyen format

dernière petite remarque pour les temps de développements:

on n'est pas à 30" près, pas de panique

lorsque j'ai commencé, j'étais aussi accroché à mon chrono, après avoir surfé 3 heures pour trouver le temps optimal (en vain :mrgreen: ), mais avec un peu d'expérience, on se rend vite compte que beaucoup de choses se passent au début du développement, et que sur la fin, le révélateur s'étant épuisé, 30" de plus ne risquent pas loin s'en faut de vous louper une vue
o2c
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le mieux est de commencer par respecter ce qu'il y a sur les boites....
Après si tu n'es pas satisfait du résultat, à toi de +ou- modifier les référentiels. C'est assez subjectif en fait, je crois que tout dépend de ce que chacun attend comme négatif. Certain aime le contraste d'autre une belle game de gris, le plus important à mon sens et de developper et de tirer pour toi-même et de faire resortir ton emotion puisque tu travailles sur tes photos... Il faut se faire plaisir, un photographe est avant tout un égoiste qui se fait plaisir en montrant au monde sa manière de voir le monde....
Vincent
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Et on peut continuer à énumérer les critères : ton eau est-elle calcaire, restera-t-elle vraiment à la même température tout le long du traitement, tireras-tu sur un agrandisseur à lumière diffuse ou dirigée, avec des temps plus ou moins longs donc des tirages plus ou moins denses, à moins que tu veuilles scanner, et t'essaieras et t'essaieras jusqu'à ainsi de suite.

Donc, la solution est de faire quelques essais et d'adapter selon le meilleur compromis facilité/confort/qualité à TES yeux. Enfin bref, comme dis o2c quoi .
Si on ne s'émeut que devant un palmier, c'est con, parce qu'il y a des jours où les platanes sont formidables. Robert Doisneau
Jean D.
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Rebonjour !
Alphonse a écrit :
je pense pourtant, que, pour un couple révélateur/pellicule donné, il existe un temps et un seul et une méthode conseillée
Absolument ! (sous réserve des remarques faites par Mektoub)
Mektoub a écrit :
souvent j'expose mes films à la moitié de leur sensibilité nominale (...) et je développe avec les temps préconisés.
...Ce qui signifie que tu surexposes d'un diaphragme. Mais surexposer d'un diaphragme par rapport à quoi ? En effet, un sujet est généralement composé d'une mosaïque dont les élément possèdent des pouvoirs réflecteurs divers, variant de plusieurs "diaphragmes" dans certains cas. En fait, tu "surexposes d'un diaphragme" par rapport à une "moyenne", cela signifie que tu t'en tiens à une "valeur haute" qui te procurera des ombres fouillées, dans lesquelles les détails seront présents. C'est un peu comme cela que je procède également en dirigeant mon posemètre plutôt vers une zone assez sombre...
Rassurant, Mektoub a écrit :
on n'est pas à 30" près, pas de panique
En effet, si un négatif est développé à fond (et il faut qu'il le soit), la réaction chimique est arrêtée, et on n'est plus à trente secondes près !
C'est ce que l'on constate en chambre noire : un papier développé à fond peut rester un peu dans le révélateur, il ne va pas continuer à "monter"...
C'est cela l'explication : la réaction chimique est arrêtée (il n'y a plus rien à révéler), ce n'est pas parce que le révélateur serait épuisé... D'ailleurs il ne l'est pas du tout, puisque la plupart des révélateurs ne sont pas à usage unique : on peut le réutiliser pour développer un ou plusieurs autres films, en prolongeant un peu le temps selon le coefficient indiqué par la notice.
o2c a écrit :
le mieux est de commencer par respecter ce qu'il y a sur les boîtes.... Après si tu n'es pas satisfait du résultat, à toi de + ou - modifier les référenciels.
Exactement ! Mais si ton film a été correctement exposé et que tu as suivi la notice du révélateur, cela m'étonnerait que tu ne sois pas satisfait du résultat... :D
Vincent a écrit :
Donc, la solution est de faire quelques essais et d'adapter selon le meilleur compromis
C'est le bon sens même ! "Faire quelques essais", en commençant par respecter les indications de la notice, puis en les modifiant légèrement si nécessaire...

Personnellement, je développe le Tri-X (exposé à sa sensibilité nominale) dans de l'Ultrafin Plus de Tetenal, dilué à 1 + 4, en suivant la notice (gamma = 0,70) : 10 minutes à 20°. J'aime les temps assez longs car on les contrôle mieux.

Jean D.
Jean D.
    Message de Wink
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Bonjour ! Je viens de recevoir le message privé suivant de Wink, un nouvel inscrit (1er Mai) auquel je souhaite la bienvenue :

Bonjour,
lisant ce forum assez régulièrement bien que ne possédant pas d'appareil d'une certaine marque, je me permets de vous donner mon humble point de vue quant à une discussion qui vous occupe ici, dans laquelle vous écrivez :

Citation:
En effet, si un négatif est développé à fond (et il faut qu'il le soit), la réaction chimique est arrêtée, et on n'est plus à trente secondes près !
C'est ce que l'on constate en chambre noire : un papier développé à fond peut rester un peu dans le révélateur, il ne va pas continuer à "monter"...

Donc ce petit message pour vous dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous : s'il est vrai que l'on développe les papiers "à fond", il n'en est pas de même pour les films.
Un baryté développé "à fond" sur 3 min peut rester 2 min supplémentaires dans le révélateur, et si l'on verra quelques modifications (surtout dans les faibles densités), elles seront légères.
En revanche, si vous rajoutez le même ratio de temps sur le développement d'un film correctement exposé, vous observerez des augmentations de densités notables. C'est ce qui perment d'ailleurs de procéder à des traitements poussés des films, tandis qu'un papier sous exposé est irrécupérable.
Ceci dit, 30s sur 7min par exemple, c'est effectivement assez faible pour qu'on puisse considérer le gain de densité du negatif comme négligeable.

Désolé de passer par un MP, mais j'ai pas réussi à poster directement dans le fil.
Par ailleurs merci à ce forum de la part d'un lecteur récent et néanmoins assez régulier.


Je suis entièrement d'accord avec Wink : le "ratio" que supporte un papier sans dommage dans le révélateur n'est pas applicable au film, dont la densité "monterait" excessivement, l'exemple des "films poussés" est pertinent. Cependant, comme l'avait écrit Mektoub, comme je le pense également et et comme l'admet notre nouvel inscrit, "on n'est pas à 30" près" !

Par ailleurs (mais c'est un autre sujet), à mon avis, "pousser" un film ne représente pas une solution satisfaisante ; si certaines notices de révélateur mentionnent cette possibilité, c'est probablement davantage pour une raison liée au marketing que liée à la certitude de produire une belle image dont la gamme de gris est aussi étendue qu'homogène... Lorsqu'on "pousse" un film, on le sous-expose beaucoup délibérément et - il n'y a pas de miracle - on sacrifie les faibles lumières et la richesse des ombres... La sensitométrie est une science exacte !

Jean D.
o2c
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Jean D. a écrit :
[.../...]
Exactement ! Mais si ton film a été correctement exposé et que tu as suivi la notice du révélateur, cela m'étonnerait que tu ne sois pas satisfait du résultat... :D
[.../...]
Jean D.


Oui, et c'est bien là le problème, car combien exposent correctement leur film ? A mon avis beaucoup moins qu'on ne le croit, surtout en néga ou la correction est si facile pour une écart de plus ou moins 2 diaph.
En diapo, pas d'erreur possible donc le débat n'est pas là.
Je pense qu'un film correctement doit se contenter des temps de références, au pire un peu plus d'agitation pour monter le contraste mais c'est tout. Par contre un film mal exposé peut amener une certaine deception et c'est là ou on a tendance à modifier les temps pour rattraper les erreurs faites à la prise de vue. Je me souviens d'un remarque d'un de mes profs en 1ère année, qui disait "une bonne photo, c'est une bonne photo à la prise de vue...."
Apres le choix doit se faire plutôt côté révélateur, fonction du grain que la personne souhaite avoir.

Cela me rappelle une célèbre photo de Willy Ronis, faite en 1938 pendant les grèves de l'usine Citroën, qui n'a été tiré qu'en 1980 avec l'arrivée de papiers super-contraste, car c'était impossible avant pour cause de, je cite l'auteur "Très sous-exposé".....

;)
Jean D.
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Bonjour !
Absolument d'accord avec ce message d'o2c, qui a écrit :
(...) Je pense qu'un film correctement (exposé) doit se contenter des temps de référence (...).
Je me souviens d'une remarque d'un de mes profs en 1ère année, qui disait "une bonne photo, c'est une bonne photo à la prise de vue...."


Jean D.
Leicaïste sympathisant
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Je vous remercie mille fois, j'avais même oublié que j'avais mis ce fil :oops: :oops: :oops:
C'est sûr que si avec un sachet on peut faire 33 films, ça revient vraiment pas cher du film!!
Je vais noter vos conseils et je vous rappel dès que j'aurait les premiers résultats... :D

Pour un litre, vous arrivez à développer combien de rouleau?
Astia Leica Vista Siempre!
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Jean D.
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Bonsoir !
Citons la remarque initiale du Leicaïste sympathisant, qui a écrit :
vu que le prix du développement de la bobine n&b est en train de flamber, je me demandais si je n'allais pas me mettre à les développer moi -même.

Ce soir, le sympathisant Leicaïste a écrit :
C'est sûr que si avec un sachet on peut faire 33 films, ça revient vraiment pas cher du film !!

En effet, mais il n’y a pas que l’économie : il y a aussi le plaisir de développer soi-même les films !
Quant à cette question : "Pour un litre, vous arrivez à développer combien de rouleaux ? ", eh bien je répondrai par une boutade : cela dépend du révélateur utilisé… et aussi de sa propre "consommation" de films.
En tout état de cause c’est plus économique et très agréable… pour ceux qui aiment, bien sûr ! :wink:

Jean D.
Richard
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bigoudénie en Pen ar Bed (29120)
sachant qu'une cuve Paterson consomme 290ml par film et qu'il est recommandé de travailler à 1+1....
"c'est avec le coeur que l'on fait des photos"
"la photo c'est le regard"
Willy Ronis

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http://www.summilux.net/expos/voir.php?auteur=19&page=2
Leicaïste sympathisant
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Près de Paris
oui, c'est vrai, j'avoue qu'il y a d'autres avantages que le prix plutôt très modique de la chose... meilleures qualité... rapidité...
Simplement, et bien j'ai besoin de vos conseil pour commencer, genre combien de fois on peut réutiliser le bain, etc.
Vu que le D76 semble le révélateur le plus utilisé, je vais voir ce que ça donne.
Sinon, le microphen, vous en pensez quoi ? Il en reste à la Fnac en bas de chez moi mais vu qu'il est en rupture de stock ailleurs...
Astia Leica Vista Siempre!
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Jean D.
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Bonjour ! "Combien de fois on peut réutiliser le bain " ? Sympathisant Leicaïste, c'est clairement expliqué sur la notice, dans le cas des révélateurs réutilisables (il y a une abaque du genre "deuxième bain, prolonger le temps de développement de tant de %", etc.).
J'ai personnellement utilisé jadis plusieurs excellents révélateurs comme le D 76 et le Microphen ; actuellement j'utilise depuis plusieurs années l'Ultrafin Plus de Tetenal, mais il ne se trouve plus facilement, à cause du marasme actuel... :x
Ce révélateur, comme beaucoup d'autres produits "traditionnels", est disponible à Paris chez Prophot, 37 rue Condorcet, dans le 9ème (téléphone : 01 42 80 58 41).

Jean D.
Ekreviss
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Suisse
En voilà une question qu'elle est bonne ! (Oui, je sais, je prends le fil tard)

Pour ma part, après 15 ans de développement des négatifs, j'ai fini par trouver LA solution:

- Agfa Rodinal pour les films jusqu'à 100 ASA (n'oublions pas que le Rodinal date de 1891, et avait été conçu pour les plan-films)

- Calbe A49 (nouveau nom: Adox ATM49) qui est l'ancètre de l'Agfa Atomal pour tous les films, et qui propose le meilleur compromis du marché entre finesse de grain et acutance. A diluer à 1+1.

Autrement, comme révèlateur plus facile à trouver, j'ai une faiblesse pour l'Ilfosol S.

Le Microdol-X reste magnifique mais très ciblé et... peu pratique (5l. !)
Le XTol est pratique pour les films modernes, mais inadaptés pour les films à l'ancienne. En effet, ceux-ci ont besoin d'hydroquinone !

Cordialement,
Ekreviss
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