Tirage - Point noir de référence

Olivier S.
    Tirage - Point noir de référence
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Depuis le 23 mai 2007
Région Poitiers
Bonsoir,

Je me suis mis au labo. Pour développer mes films, j'utilise la méthode Zekkar-Steimetz que je combine avec une Rondinax. J'ai donc un procédé de développement des films stable et prédictible.

Même si la méthode de développement des films est toujours la même, les scènes photographiées présentent des contrastes différents. Les négatifs qui sont toujours développés de la même façon vont avoir des contrastes différents selon le contraste de la scène photographiée. En effet, on ne peut pas ajuster individuellement les temps de développement de chaque vue selon les scènes photographiées. En disant cela, j'espère ne pas me tromper dans mon raisonnement....

Par conséquent, les temps de tirage vont varier selon les négatifs. Suivant le temps et le grade, on obtient une courbe de nuances de gris qui varie et que l'on peut placer vers les "blancs purs" ou vers les "noirs profonds".

Ma question est la suivante: est-ce que dans un tirage il est nécessaire d'avoir une zone de "noir profond" de façon à ce que l'oeil puisse prendre cette zone comme point de référence et évaluer à partir de ce "noir pur" les nuances de gris du reste de l'image?

Par comparaison, en numérique il est facile de caler l'histogramme en déplaçant les petits "triangles" à gauche et à droite de la courbe. On enlève ainsi le "voile" numérique et l'image prend tout son contraste. Comment faire cela en argentique?

Je n'utilise certainement pas le bon vocabulaire, mais j'espère avoir expliqué mon problème.

Merci.
Olivier S.
Habitué
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Depuis le 23 mai 2007
Région Poitiers
J'alimente mon fil tout seul :lol: .

J'ai été voir l'exposition Boubat à la MEP. Les photos sont magnifiques mais j'ai particulièrement apprécié les tirages.

J'ai constaté que tous les tirages présentaient un zone plus ou moins étendue selon le sujet de noir profond ce qui permettait à l'oeil de prendre appui sur cette zone de référence pour évaluer les autres tonalités, alors que tous les tirages ne comprenaient pas nécessairement une zone de blanc pur si le contraste de la scène photographiée ne le permettait pas.

J'aime énormément cette façon de tirer même si dans certains cas on peut considérer que le rendu du tirage est un peu "sombre".

Ceci répond à ma question précédente.
Blacker
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Depuis le 5 jan 2008
Vannes
J'ai mis plusieurs années au labo pour comprendre que, lorsque l'on recherche le bon grade, il ne faut pas regarder les noirs, mais les blancs.
Les noirs - et il doit évidemment toujours y en avoir sur le tirage - peuvent résulter, soit d'un grade dur, soit d'une densité importante. En revanche, l'observation des blancs permets de comprendre plus aisément s'il faut changer le grade ou le temps d'exposition du papier. Si malgré un temps d'expo important, par rapport aux autres zones de ton images, tu ne parviens pas à obtenir de détails dans les hautes lumières, il faudra penser à baisser le grade. Si en revanche si tu ne vois pas de blancs dans ton image, c'est que ton grade est trop doux.
Voilà quelques principes de base, qui ne remplacent pas un bon coup d'oeil !
Et si tu tires avec une tête couleur, n'hésite pas à modifier seulement le magenta OU le jaune, et non les deux à la fois. Certes tu devras modifier un peu ton temps d'exposition avec cette méthode (plus tu filtres la lumière, plus il faut rallonger le temps d'expo), mais tu contrôleras beaucoup mieux le grade.

Bonne pratique ! :D
Photographier, c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le cœur (Henri Cartier-Bresson).
Manara
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Depuis le 1 avr 2004
Cela ne vous regarde pas vraiment
Si l'ami philipandre passait par là, il vous dirait que :

On choisi le grade pour les blancs
on choisi le temps pour les noirs
on choisi un traitement du négatif approprié pour les gris
*****************
Le Photographe est un chroniqueur de l'éphémère,
ayant pour seul alphabet des poussières de temps. ....
Olivier S.
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Depuis le 23 mai 2007
Région Poitiers
Merci à Blacker et à Manara.

Je comprends le point et j'essaye demain soir :lol: .
Blacker
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Habitué
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Depuis le 5 jan 2008
Vannes
Une précision à mon précédent fil : il faut bien sûr d'abord bien observer son neg. à la table lumineuse. Il ne sert à rien de passer du temps à obtenir du détail dans une zone de l'image si ces détails ne sont pas sur le neg.
Le secret d'un bon tirage ? Un film très bien développé ! Et c'est plus difficile qu'il n'y paraît, cela nécessite quelques essais pour bien se caler.
Photographier, c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le cœur (Henri Cartier-Bresson).
Olivier S.
Habitué
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Depuis le 23 mai 2007
Région Poitiers
Bon je me rends compte que je fais l'inverse de ce que vous dites tous les deux....

J'ai "bêtement" raisonné en considérant qu'il faut exposer pour les "ombres", ce qui correspond aux zones de densité du négatif (donc aux hautes lumières sur l'image finale). Cela me donne le temps d'exposition et permet de placer les "blancs" (sur l'image finale).

Puis le grade est choisi en fonction du contraste du négatif pour déterminer le noir sur l'image finale (après corrections éventuelles dues aux filtrages sur la tête couleur). Comme le processus de développement est constant, en général c'est du grade 2.

Est-ce que l'on dit la même chose ou bien ce sont deux approches différentes?

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