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Pourquoi parles-tu de dénigrer, comme si le terme bobo exprimait un dénigrement ?
Je suis bobo intégral. Je n'y vois donc pas une insulte.

En tant que tel, appartenant à une branche bobo qui n'aime pas les signes extérieurs de richesse, je trouve que Leica ces dernières années n'a pas adopté une évolution très bobo, mais plutôt m'as-tu-vu.

On serait d'accord mais sans se comprendre? Comme je l'ai dit mais pas clairement apparemment, ce n'est pas le mot qui me dérange mais l'intention. Je présume peut-être, mais je réagis aux propos tels que je les comprends.

Dans le message d'Herbert9, et par ailleurs enrobée d'humour, la charge est contenue dans cette phrase:

L'amalgame entre la marque, son marketing, ses utilisateurs, et la qualité de l'image produite, me paraît excessive et un peu déplacée. Après tout, ne parle-t'on pas simplement d'un nouvel (ancien) objectif?

Je suis entièrement avec tout ce qui s'est dit, avec trois nuances:

1) "bobo" est un terme que personne ne revendique sérieusement; les bobos (égoïstes, irresponsables, arrogants, stupides) sont toujours les autres;

2) les fétichistes du Leica sont -- par définition -- différents des fétichistes du Lomo et, comme tous les fétichistes, ne comprennent pas ce qui suscite une pareille adoration de la part du voisin;

3) entre Leica et Lomo il y a bien évidemment des ressemblances sociologiques, mais aussi des différences dont la principale est qu'on peut obtenir avec le matériel Leica des images dont la qualité ou la personnalité sont difficiles (mais pas impossibles) à obtenir avec un autre matériel, alors que le principe de base du style Lomo vise une image dépourvue de toute personnalité, récusant toute idée de qualité techique, autrement dit, ce n'importe quel opérateur utilisant n'importe quel matériel peut obtenir.

Personne ne nie que beaucoup éprouvent de la jouissance à produire des photos d'une banalité vertigineuse en n'ayant aucun contrôle sur leur formation, à la condition d'utiliser un matériel décalé par rapport à l'offre du marché de masse. Mais personne, non plus, ne confondra le travail d'un véritable photographe, qu'il opère avec Agfamatic, Leica ou 20x25, avec les douces manies des dandys Leica ou Lomo.

Bref, ce n'est pas parce qu'il y a des perversions consistant pour les unes, à prendre des plats de nouilles flous à contre-jour sur polaroïd garanti périmé, pour les autres, à décompter du nombre de poils sur l'oreille du chien que discrimine au millimètre la dernière version de l'objectif machin qu'il faut perdre de vue l'essentiel: les images.

Si je me méfie un peu de l'objectif dont nous sommes ici censés parler (et que, sauf erreur, personne n'a encore essayé), c'est qu'il est mis sur le marché comme un produit de mode, ce qui, pour un matériel de cette nature, peut suggérer que la qualité n'est pas nécessairement son point fort. Mais il se peut qu'il vaille mieux que son contexte de lancement...

Bizarre, je ne fais pas du tout la même définition du "bobo", et historiquement il me semble qu'on est très loin de la réalité.

La géographie sociologique du Boboïstan est particulièrement complexe. Ceci explique sans doute vos désaccords à propos de la définition du Bobo.

Concernant le Russar, il m'a fait envie à une époque. Celle ci est à présent révolue.

Bobo, pas bobo, bourge, pas bourge. Leica certainement pas de l'élitisme pure car c'est uniquement ici chez Leica qu'un vieux Laicaiste m'a vendu une optique pourri! M6Leica