Coignet a écrit :
Zorki a écrit :
si la cible de Lomography est un bobo, que dire de la cible de Leica?
Justement, Leica n'est aucunement bobo.
Est bobo le bourgeois qui consomme de manière décalée par rapport à la majorité de la classe bourgeoise.
Par exemple, alors que celle-ci préfère généralement certains arrondissements du centre de Paris et les immeubles haussmanniens, le bobo va préférer une maison anciennement ouvrière aux Lilas ou au Pré-Saint-Gervais, dans un quartier où il sera déplacé.
Le Lomo, dans ce cadre, est bobo, certainement pas le Leica.
Cher Coignet, je me reconnais parfaitement dans ta définition du bobo, et je l'assume sans problème, quoique mettre les gens dans des cases soit toujours une démarche trop restrictive. Le fond du problème n'étant pas le mot choisi, mais l'intention péjorative.
Par contre je ne suis pas d'accord avec ta conclusion. D'ailleurs la phrase que tu cites n'était pas affirmative, mais légèrement interrogative ("?"), demandant en d'autres termes a ceux qui sont si prompts à catégoriser les premiers de bien vouloir nous éclairer sur les seconds. Personnellement je ne me permettrais pas, mais je pense qu'un sondage auprès d'autres amoureux de la photo ignorerait cette passion commune et ferait ressortir des descriptions beaucoup plus fleuries de notre petite communauté, comme "pété de thune" ou "dentiste à la retraite" (rien de personnel, j'invente!). Mais Leica n'est pas bobo, même plus bourgeois et sûrement pas prolo.
Je trouve donc ça dommage de dénigrer a priori selon des querelles de caste, au lieu de voir une forme de passion pour la photo qui devrait nous unir.
Pour revenir aux propos d'Herbert, je partage son inquiétude sur la qualité. En effet un produit "Lomography" m'avait fortement intéressé récemment, il s'agit d'un folding format 120 capable de faire du panoramique 6x12 ou quelque chose comme ça, avec un prix et un encombrement très attractifs. Malheureusement la prise en main, plastique et fer blanc branlouillant, m'a fait fuir. Là ils proposent quelque chose de "nouveau", avec la réédition d'un objectif ancien (paradoxe bien sur), ça peut être bien, selon le cahier des charges et le savoir faire de l'usine. Plus le problème de compatibilité numérique, Lomo étant tourné vers le film.