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Née d’une vocation d’universalité en 1995, la galerie tactile du Musée du Louvre est un espace ouvert à tous, permettant aux Non-voyants, Mal-Voyants ainsi que leurs accompagnateurs de vivre une expérience sensorielle unique. Le toucher, de coutume interdit dans les lieux chargés d’histoire, crée ici un nouveau rapport de l’Art au corps.

Bustes, bronzes, statues équestres ou encore bas-reliefs antiques sont recréés à la perfection pour retransmettre toutes les sensations que procure le rare privilège d’effleurer une patine, de caresser la fraicheur du marbre ou de laisser la paume de la main épouser ces courbes. Ce sens retrouvé au cœur du plus grand musée du monde abolit la distance symbolique entre le visiteur et l’œuvre.

J’ai eu le privilège de rencontrer ce groupe pour sa toute première visite. Le plus jeune d’entre eux, Fabien, a perdu la vue à la suite d’un accident au moment d’entreprendre des études de cinéma à Paris. Je l’ai suivi avec son ami et accompagnateur Laurent, impliqué dans une association venant en aide aux personnes atteintes de troubles sensoriels pour les aider à recréer un lien avec le monde des Arts.

Merci Slender pour ce reportage qui m'a appris l'existence de ces visites pour non-voyants. Les photos sont magnifiques (5, 6, 8, 9 surtout !)

Merci Cedric et au Jury Summilux pour leur consideration de mon dossier


Merci aux participants et volontaires des differentes associations impliquees dans ce beau travail et le personnel du Musee du Louvres.

Cette photo aurait dû être dans la série (à la place de la 1?)


On voit des personnes avec un masque sur les yeux. Sont-ce des mal-voyants, des non-voyants, ou des personnes qui veulent participer à cette visite avec les non-voyants?

Ce sont des accompaganteurs valides . J'ai longtemps hesite a la mettre celle ci mais je pensais qu'elle etait un peu plus 'bruyante" que le reste de la serie

Je la trouve plus vivante et plus illustrative que celle du chien tout seul, ou de la galerie vide

Contemple-les, mon âme ; ils sont vraiment affreux !
Pareils aux mannequins, vaguement ridicules ;
Terribles, singuliers comme les somnambules,
Dardant on ne sait où leurs globes ténébreux.

Leurs yeux, d'où la divine étincelle est partie,
Comme s'ils regardaient au loin, restent levés
Au ciel ; on ne les voit jamais vers les pavés
Pencher rêveusement leur tête appesantie.

Ils traversent ainsi le noir illimité,
Ce frère du silence éternel. Ô cité !
Pendant qu'autour de nous tu chantes, ris et beugles,

Eprise du plaisir jusqu'à l'atrocité,
Vois, je me traîne aussi ! mais, plus qu'eux hébété,
Je dis : Que cherchent-ils au Ciel, tous ces aveugles ?

Charles Baudelaire

Merci pour cette belle interlude.

Un dossier touchant et très bien réalisé .Belle participation .

Merci a vous