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MessagePosté: lundi 21 novembre 2005 - 14:21
par Enrok
Laurent, belle série, je trouve la photo avec la femme sur des échasses remarquable, l'enfant à gauche qui la regarde, les habitants sur le balcon et surtout que tu ais déclancher lorsqu'elle passait sur ce fond noir, très belle photo :applaudir: :applaudir:

MessagePosté: lundi 21 novembre 2005 - 20:52
par LaurentT
Merci Enrok.
Cette photo illustre ce que j'ai plusieurs fois fait remarquer : elle est impossible à faire avec un M.
Avec un R, je ne sais pas, probablement oui.

MessagePosté: lundi 21 novembre 2005 - 21:10
par Coignet
LaurentT a écrit :
Avec un R, je ne sais pas, probablement oui.
Bien sûr que oui ! :content: On se demande pourquoi ce serait non :exclam:

Passé cet important moment d'hommage à notre marque favorite :roll: , je rend aussi hommage à ces photos des Ullis, qui montrent que :

“architecture des années 60, ne rime par forcément avec mauvais urbanisme”.

j'en ai d'autres :

“architectures que nous n'aimons plus ne signifient pas toutes désastre social et émeutes…”

et encore :

c'est la gestion des villes au sens large, et la non prise en compte du fait social, qui génèrent les catastrophes des "quartiers" : ces ensembles conçus à l'époque pour les classes moyennes, deviennent petit à petit des ghettos de fait, au fur et à mesure que les bâtiments vieillissent et ne sont plus entretenus ou renouvellés…

Aux Ullis, ils sont devenus la ville. Question de sens.

MessagePosté: lundi 21 novembre 2005 - 21:17
par LaurentT
Coignet a écrit :
LaurentT a écrit :
Avec un R, je ne sais pas, probablement oui.
Bien sûr que oui ! :content: On se demande pourquoi ce serait non :exclam:


La photo a été faite à une vitesse élevée (entre 1/125 et 1/250), avec le flash à -2/3 d'IL, et bien sûr la tête du flash est asservie à la focale. Je crois qu'un R8-R9 savent faire ça, sans être sûr...

MessagePosté: lundi 21 novembre 2005 - 21:21
par Coignet
Oui, les R8-R9 savent le faire.

Et je sais faire des trucs qui y ressemblent avec des vieux R4 (car moi, y'a un truc que je devrais pas dire… la technologie, je m'en f…, on dirait pas, hein !, et j'aime bien mes vieux boîtiers, et je ne cède pas aux sirènes de ceux qui me disent régulièrement comme dans un songe : TTL au flash, synchro à haute vitesse, sur deuxième ou troisième rideau —plus on est de rideaux plus on rit—, 1/8000 de s, AF, etc.).
Suis-je has-been !

MessagePosté: lundi 21 novembre 2005 - 21:23
par gautier
LaurentT a écrit :
La photo a été faite à une vitesse élevée (entre 1/125 et 1/250), avec le flash à -2/3 d'IL, et bien sûr la tête du flash est asservie à la focale. Je crois qu'un R8-R9 savent faire ça, sans être sûr...

Moi j'en suis sûr (il faut simplement que l'optique ait des contacts ROM pour que le flash connaisse la focale).

MessagePosté: lundi 21 novembre 2005 - 21:48
par LaurentT
Et bien voilà. Bravo le R.
Ces photos étaient des images de commande. Il me fallait du matériel me permettant de ramener des images quoiqu'il advienne.
Aujourd'hui je prendrais du num reflex sans hésiter. Avec l'avantage d'une meilleure pdc sur un capteur 1.33. (De toute façon les optiques leica R sont trop chères)

Mais voilà, je ne fais plus ce genre de photo, je fais du M. O tempora...

MessagePosté: dimanche 27 novembre 2005 - 10:01
par Chabada
Paris 13ème, ça fait tourner la tête...


C'est trés carré tout ça, vu ainsi.. un peu moins, non?

MessagePosté: mardi 6 décembre 2005 - 10:53
par Coignet
Aujourd'hui, dans Le Monde, un article très intéressant sur la politique des grands ensembles, et leur devenir.
Il présente l'intérêt, à mon avis, d'insister sur l'importance de l'urbanisme, et non de l'architecture elle-même, tout en pointant la responsabilité des architectes qui ont accepté de réaliser ces grandes opérations sans se soucier de leur devenir.
citation :
"Les grands ensembles étaient, pour beaucoup d'architectes, des opérations purement techniques, qui leur permettaient de vivre comme des nababs, regrette Paul Chemetov, qui totalise quelque 7 000 logements sociaux (mais jamais plus de 300 à la fois). Les architectes des grands ensembles n'auraient jamais eu l'idée d'y vivre eux-mêmes. Les grandes agences ne prenaient pas de commandes au-dessous de 1 000 logements. Elles établissaient trois ou quatre modèles et les empilaient comme des Lego pour concevoir des villes entières, sans s'interroger sur la commande ni sur le contexte local."
L'affirmation de Paul Chemetov est à nuancer. Marcel Lods vivait dans son opération des "Grandes Terres" à Marly-le-Roi, citée également dans l'article :
citation :
Pour la défense de ces cités, Paul Chemetov et Jean Dubuisson rappellent que la qualité du bâti, la préservation de l'équilibre social et des équipements ont permis à certains grands ensembles de durer : les barres de Dubuisson à Chambéry et à Montparnasse, de Pouillon à Meudon, de Lods à Marly, d'Henri-Labourdette à Sarcelles...
Il me semble que Roland Castro (dont l'action et les positions sont par ailleurs souvent discutables) résume bien le problème :
citation :
"Le décor n'a pas créé la misère, mais la misère a trouvé son décor", résume Roland Castro.
Enfin, il me semble que l'exemple des Ulis illustré par LaurentT montre bien que l'action sur les "quartiers" ne peut se résumer à tenter de leur donner des formes urbaines traditionnelles, car, comme le souligne Bernard Reichen,
citation :
"La forme urbaine n'est pas pathologique par elle-même. Les grands ensembles étaient les premiers jalons d'une ville hors les murs, alors que depuis des siècles la ville se constituait par intégration progressive des faubourgs. Cette rupture n'était pas une erreur. Elle signe le passage de la ville ancienne, radioconcentrique, à une ville territoire, qui est la réalité d'aujourd'hui. En ce sens, beaucoup des articles de la Charte d'Athènes sont pertinents."
Je nuancerais cette dernière affirmation, en faisant remarquer que souvent, les opérateurs publics de l'époque savaient que tous les moyens nécessaires n'étaient pas mis en œuvre ; en particulier, les implantations étaient généralement, non pas le résultat d'une réflexion sur les territoires et ce qu'habiter veut dire, mais celui du hasard des opportunités foncières.

Article complet disponible sur le site du "monde.fr" sous le titre L'utopie manquée des cités-dortoirs

MessagePosté: mardi 6 décembre 2005 - 21:14
par LaurentT
Merci pour le lien.
L'article est intéressant mais je suis trop ignare en la matière pour avoir un esprit critique.
Nous avons aimé vivre aux Ulis. Le poumon de la ville, et son coeur également, c'est le parc. Tout le reste y est utilitaire.
J'ai quelques autres images, mais leur origine (impure :wink:) fait que je les publierai un de ces jours sur une page web...

MessagePosté: jeudi 8 décembre 2005 - 0:54
par Chabada
A la tombée du jour dans les choux (immeubles dénommés ainsi à Créteil)
hp5 à 800.
Architecture de l'année 75 environ. A l'intérieur les pièces possèdent tout un pan de mur arrondi et les balcons photographiés sont inutilisables car plans sur moins d'un mètre.

MessagePosté: vendredi 17 février 2006 - 18:40
par LaurentT
Le 13ème parisien, des siècles de maîtrise du parcellaire mis aux oubliettes... Aujourd'hui le parcellaire revient majoritairement en grâce, sauf dans les très nouveaux quartiers (Tolbiac)... A voir le docu sur Pérec, "en remontant la rue Villin"...

MessagePosté: samedi 11 mars 2006 - 21:45
par LaurentT
Autre création des années 70 à Paris : Beaugrenelle, dans le 15ème, vu ici du pont de Bir Hakeim, par une belle fin de journée.


M6ttl, Biogon 21, E100GX

MessagePosté: samedi 11 mars 2006 - 22:41
par adonf
:D
Superbe image :applaudir:

MessagePosté: mardi 14 mars 2006 - 23:03
par Jean-Yves
Oui, vraiment remarquable de maîtrise, cette dernière image (cadrage, vitesse, filé, expo pour les hautes lumières etc...), un modèle du genre ! :shock: :applaudir: