Bonjour, le rapport au prix pour ce type d'objectif ne m'étonnne pas, on est plus dans la justification par la performance supposée, mais comment il est né, son rapport a l'histoire de la marque, sa rareté. Le phantasme.
Mais ça du sens pour la marque qui nous occupe, car on aime l'objet avant la performance pure, c'est un choix esthetique que de photographier au Leica (surtout que l'argument de la discretion n'aplus lieu d'être vraiment de nos jours, au find fond de l'Inde tout le monde sait que ça vaut une vie de revenus).
Un peu comme le collectionneur qui chope enfin une Rolex COMEX : il se moque bien qu'elle donne l'heure de façon plus precise qu'une Swatch, les 3/4 sont d'ailleurs plus vraiment etanches et comme personne n'oserait changer le precieux fond gravé pour remedier a cet etat . . .
Ce qui va faire plafonner le phantasme c'est peut-être les resultats objectivement superieurs de la gamme 'asph' actuelle, paradoxalement, le 'lissage' des signatures des objectifs anciens sur gamme M numerique. 'Paradoxalement' car le collectionneur, en grand malade, a parfois des eclairs de lucidité qui le ramene a vouloir justifier son achat sur une base objective . .
Je suis un peu plus etonne de l'engouement pour le 35 ASPHERICAL, qui jouit lui a mon avis d'un amalgame avec le noctilux de 1966 : a sa sortie en 1990 on etait plus dans la fabrication de 1966, couteuse, a la main, polissage empirique, verres en terre rares, blabla, etc...
Mais le marché a toujours raison.
Pour faire chuter sa côte, une anecdote : la seule fois que j'ai rencontré Ralph Gibson, chez Agathe Gaillard il y a maintenant 3 siécles, il avait ce noctilux 1.2 monté . . .
Pour ma part, si j'avais un MP d'origine ou ce noctilux, ils serviraient, èvidemment, je leur ajouterait ma part de patine, je me pose meme pas la question.