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J'avoue que je ne sais pas comment ces photos ont été faites techniquement (le moins qu'on puisse dire c'est que l'Elmar ne trouve pas ici sa signature la plus typique) MAIS je suis également très séduit par l'idée.

Car il s'agit de Voyages et là, au-delà du clin d'oeil, on est embarqué dans la soucoupe, comme le poisson dans un autre élément, comme l'océanographe derrière son hublot, comme terminator derrière le tableau de bord de son crâne. Le puits noir et la déformation nous rappellent sans cesse notre situation d'explorateur du monde, et nous aident à objectiviser les choses vues, en même temps qu'ils confèrent à leur catalogue une unité tout à fait légitime bien qu'inédite.

Bravo ! :)
par Jean-Yves
dimanche 17 juin 2007 - 17:42
 
Forum: Voyages
Sujet: Montmartre vu par un poisson rouge (de son bocal)
Réponses: 25
Vus: 18046

Kim colle au train

De passage en coup de vent, je regarde passer les sujets, sur lesquels je n'ai rien à dire (ou plus rien à dire ? Aurais-je tiré toutes mes cartouches ici ?). Mon esprit très peu féminin a du mal à se partitionner et je n'ai plus tellement de temps à consacrer à la photo. Quand je m'y replonge, c'est pour des tirages qui attendent depuis deux ans (le Népal et le Hoggar ici postés par exemple...). Je vois quand je reviens sur le forum des tas de nouveaux noms, la roue tourne et c'est bien... Je m'aperçois aussi que j'ai raté des joutes auxquelles je ne comprendrais probablement rien (et il est inutile de m'en informer). Mais je ne peux m'empêcher de dire ici que, d'un canular évident, Coignet a fait de Kim prend le train un sujet plus intéressant que tous ceux que j'ai vu depuis longtemps dans cette rubrique. Je vous en conjure tous, prenez votre appareil et photographiez, n'importe quoi n'importe comment, pourvu que vous fassiez l'effort que cela soit ainsi. Et c'est là que cela ne le sera pas, que vous sortirez sans vous en rendre compte du convenu, qu'on découvrira comme à l'issue du divan votre regard intérieur. Je ne saurais mieux dire, et désolé si j'en choque certains (masculin pluriel incluant le féminin, en français). C'est à Summilux d'absorber Kim, qui peut être courtisé mais pas blâmé de s'être tiré à l'anglaise...
Bises et poignées de mains,
JY
par Jean-Yves
mardi 15 mai 2007 - 19:29
 
Forum: Voyages
Sujet: Exclusif : KIM PREND LE TRAIN
Réponses: 37
Vus: 13664

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En coup de vent, deux images de la deuxième fournée qui prolongent tout le mal que je pensais déjà de la première... :wink: :

1) Une très bressonienne… (j’adore, évidemment)…


2) Et au registre des correspondances chères au maître….


Le forum "Voyages" comme cela... c'est bien !!! :)
par Jean-Yves
samedi 21 avril 2007 - 13:32
 
Forum: Voyages
Sujet: Errance à New-York (+ New York... les images...) (+ autres)
Réponses: 1154
Vus: 252726

Bravo !

Salut à tous,
Certaines de ces images me font jubiler et j’y retrouve des situations photographiques qui me sont chères :

1) La grâce d’une jolie attitude d’une jolie personne… instant furtif mais la vie n’est-elle pas ainsi ?




2) L’humour d’une compression visuelle qui parle à l’imagination des machines…



3) Le hasard d’un profil dupliqué, correspondance géométrique chère aux bressoniens…



4) La recherche d’une symphonie visuelle résumant comme une allégorie tout un pan du sujet.



Alors je me suis dit que j’allais envoyer ce petit signal de connivence et d’admiration.
Continue camarade !
JY
par Jean-Yves
dimanche 15 avril 2007 - 22:40
 
Forum: Voyages
Sujet: Errance à New-York (+ New York... les images...) (+ autres)
Réponses: 1154
Vus: 252726

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Très intéressante la 13 : une enveloppe gazeuse de la planète à l'assaut de son enveloppe solide.... :choque: :applaudir:
par Jean-Yves
lundi 2 avril 2007 - 7:29
 
Forum: Voyages
Sujet: Desert (Californie)
Réponses: 49
Vus: 29420

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pascal_meheut a écrit :
Bon, on va arrêter la poésie. Oui ton point de vue se comprend mais si d'un coté, on peut avoir besoin de basses sensibilités, on a aussi besoin des hautes.

Et le bruit à haute sensibilité dépend de celle de base. En la mettant à 160 plutôt qu'à 50, on a un 640 ISO exploitable plutôt qu'un 200.
Comme l'obturateur grimpe plus haut, qu'on peut aussi mettre un filtre gris si nécessaire sur un M sans perdre en qualité de visée ni en précision de MAP, ca me semble être le meilleur compromis.


Un compromis, oui, comme celui d'un capteur qui n'est pas plein format et qui oblige à des conversions etc... Note que je ne trouve pas anormal que Leica se soit plié à cette nécessité...

En passant : ce que tu dis des filtres ne me paraît pas un argument dans ton raisonnement (si j'ai bien compris). A mon sens, ce n'est pas l'obturateur qui pose la première contrainte à l'utilisation des filtres, c'est la sensibilité du capteur, et ceci pour un couple vitesse/diaph donné (là-dessus on ne transige pas : c'est l'opérateur qui décide et tu as bien raison). En basse lumière, on aura besoin de monter plus loin en sensibilité si on veut utiliser des filtres. Donc un capteur très sensible est nécessaire (et je n'ai pas dit le contraire). En hautes lumières (plage, studio), en revanche, les filtres auraient plutôt tendance à permettre l'utilisation d'une sensibilité pas trop basse (donc par exemple 100 au lieu de 25 sans filtre). Mais autant être exigeant, et puis le Leica numérique du futur doit pouvoir être utilisé par toute lumière sans filtre... Il faut donc que la plage de sensibilité soit augmentée des deux côtés. Si tu me dis que c'est techniquement impossible, à tout jamais... OK, on passe à un autre sujet, à un autre appareil photo (au M8 ?).

Mais ce sont souvent les utilisateurs qui déterminent les besoins sur lesquels les ingénieurs travaillent ensuite... Dans ce fil, j'ai donc tenté d'exposer ma version "à terme" du M numérique, en donnant un éclairage particulier sur le problème de la sensibilité et faisant un peu de provoc' (ça a marché ! :wink: ).

Et, pour finir, qu'il faille paradoxalement une technologie numérique encore plus avancée qu'actuellement pour retrouver un vrai M a tendance à m'amuser... 8)
par Jean-Yves
lundi 26 mars 2007 - 15:06
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Une Porsche Louis XV
Réponses: 58
Vus: 14561

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pascal_meheut a écrit :
Aujourd'hui est une belle journée
alors j'ai pris un boitier
pour enfin vérifier
même à 160 ISO
ce qui n'est pas trop haut
et A 2.8 mon M
est au 1/6000ème

Et sur la photo que j'ai faite
je ne voulais pas que tout soit net
quand je sais ce qui est important
il me faut peu de profondeur de champ.



Oui, tout à fait, tu as raison, 160 asa c'est beaucoup trop sensible pour un M. Je le répète : l'idée que j'ai lancée, malicieusement il est vrai (mais il me semble sans insulter personne), est celle de l'évolution des boitiers M numériques vers une baisse de la sensibilité et non vers l'augmentation de la vitesse d'obturation. C'est une approche qui vise à conserver le coeur de cet appareil, c'est-à-dire son obturateur qui est, quoique dépassé, majoritairement responsable de la magie Leica (*). Il est donc question de 25, voire 12 asa. Pas de 160... 8)

(*) C'est un point de vue, je ne jette pas la pierre à ceux qui aiment le M avec obturateur métallique, proche de celui des compatibles actuels (Zeiss, Cosina, Konica...). Mais j'ai essayé et pour moi c'est non.

Edit : en me relisant je comprends pourquoi je tiens à la phrase d'Einstein que j'ai reproduite au pied de tous mes messages...
par Jean-Yves
lundi 26 mars 2007 - 10:25
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Une Porsche Louis XV
Réponses: 58
Vus: 14561

Re: ergonomie

Summicron2 a écrit :
citation :
(…) ce n'est pas plus incongru de changer de sensibilité que de vitesse avec un appareil numérique (…)
Exactement !


Sur un M8, c'est loin d'être ergonomique :!: Autant garder le Geste de la Tradition enseigné par Mgr Lefèvre avant l'apparition de ce boitier impi : le bouton des vitesses tu actionneras.



Pourquoi pas si c'est un Lefèvre Utile ???
:lol:
Plus sérieusement : il faut mieux me lire. Je suggère une évolution du M numérique. Ce n'est pas une utopie. Si "ce n'est pas ergonomique" sur le M8, ça ne veut pas dire que c'est impossible d'imaginer un réglage très simple des blancs et de la sensibilité.

citation :
Dire que Oskar Barnack était un révolutionnaire et qu'il est maintenant momifié :roll:


Et nous revoici sur les rails attendus de la dialectoque summiluxienne. Carton plein... :D

Allez, pour te faire plaisir, Summicron 2 : je suis tout à fait honteux, je verse mon visage par terre, mea culpa, d'avoir manqué de respect à l'image que Oskar Barnack (merci pour le c) eusse aimé donner de lui à ses fidèles 90 ans après... :lol:

Doo bi doo bi doo.... :mrgreen: :langue:

PS : C'est vrai que la molette des vitesses est absolument pas ergonomique avant le M6TTL. Mais tellement classe... Et puis il y a mieux mais c'est moins cher... C'est comme chez Crétin.fr.... :ravi:
par Jean-Yves
dimanche 25 mars 2007 - 12:07
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Une Porsche Louis XV
Réponses: 58
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clicclac a écrit :
pascal_meheut a écrit :
Il y a ceux qui vivent dans le temps lent du passé, égrénéspar l'horloge à balancier, en pantoufles dans leur pouf...
Si nous étions moins indulgents voire méchants, le temps de la réaction nous dirions.

Et il y a ceux qui vivent dans le présent avec dans leurs veines du vif-argent. Ceux là veulent prendre des photos comme le vent.
Et ne pas passer l'été à changer de sensibilité.
320 ISO, 1/60ème pour la peau sombre à l'ombre
320 ISO, 1/8000ème pour la peau blème au soleil

Changer de sensibilité à chaque vue est indu
comme de discourir sur ce qu'on n'a su saisir
non, on photographie comme on vit
et au lieu de maximes, on rime


Tout arrive :D Je soutiens la motion de censure du camarade Meheut :wink:



On photographie comme on vit : Pascal a tout à fait raison, c'est très juste... 8)
par Jean-Yves
samedi 24 mars 2007 - 17:39
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Une Porsche Louis XV
Réponses: 58
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pascal_meheut a écrit :
Il y a ceux qui vivent dans le temps lent du passé, égrénéspar l'horloge à balancier, en pantoufles dans leur pouf...
Si nous étions moins indulgents voire méchants, le temps de la réaction nous dirions.


Dans leur pouf, c'est plutôt le temps de la rédaction !!! :P

citation :
(...) Changer de sensibilité à chaque vue est indu


Mais chez Leica, ce qui est indu est dû ! :wink:
Plus sérieusement : ce n'est pas plus incongru de changer de sensibilité que de vitesse avec un appareil numérique (sauf à jongler avec les extrêmes, où l'opération n'est pas indifférente au grain de l'image).

Et puis tu pousses le bouchon trop loin : on ne change pas de sensibilité à chaque vue. Plutôt à chaque prise de vue, ce qui n'est pas pareil...
:roll: :wink:
par Jean-Yves
samedi 24 mars 2007 - 10:03
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Une Porsche Louis XV
Réponses: 58
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Une pause..

.. sans photos, dans ce forum de photos.

Après longtemps d'absence, je reviens et m'interroge sur la nécessité de faire des commentaires sur les photos. J'avais au début de ce forum "Voyages" fait des recommandations -qui sont généralement peu suivies, mais un forum n'est pas une académie ni une dictature...

Je suppose que quand on poste des photos, on attend des compliments, même quand on dit le contraire. Parfois, on est très heureux de recevoir, en même temps qu'un compliment, un éclairage insoupçonné sur la photo qu'on a faite. Cela la fait renaître une deuxième fois dans le regard. Parfois aussi une critique permet de regarder ses propres photos avec moins de complaisance.

Je redis ici ce que suppose de poster des séries de photos. Si c'est évident dans la rubrique "Reportages", cela ne l'est pas moins dans la rubrique "Voyages". On peut tout dire en commentant une photo mais cela n'est jamais pertinent. Plus on a de photos à regarder ensemble ou en séquence, plus le regard émerge et donc plus le champ du commentaire utile, de celui qui établit la communication, se restreint.

Je prends un exemple (parmi d'autres) : dans ce fil, la photo qui est montrée est à mon avis ratée si elle est présentée toute seule. Pourquoi ? Parce que le sujet n'est évidemment pas le type qui sort du cadre en occupant un tiers de l'image, mais l'infirme. Mais si l'infirme est le sujet, pourquoi ne pas l'avoir mis au centre de l'image, avec la foule autour, et surtout pourquoi ne pas l'avoir photographié de près, les yeux dans les yeux ? Parce que c'est difficile ? Evidemment, mais faire une telle bonne photo est difficile...

Ce que je dis peut paraître dur ou prétentieux mais si c'était Le Querrec qui le disait on reconnaîtrait que c'est juste. Je ne suis pas pour la dictature du "plus près", et nombreuses sont les photos où j'apprécie le vide des avant-plans et le respect de la vraie distance. C'est le cas dans beaucoup de photos de rue, par exemple, où la distance est vraiment celle du quidam (on ne se colle pas au monsieur qui a une tenue photogénique, on le shoote comme on le croise...). Ici, ce n'est pas une scène de rue, ce n'est pas une scène du tout, c'est de la photo ethnographique. Donc, au 35 et au niveau du monsieur, en plein dans le mille, à 1,5 mètre. Je fais gaffe en écrivant cela à ne pas trop me zekkariser mais le père Jacques a généralement raison sur les paradigmes techniques.

Revenons à la photo. Car je ne veux pas que Mika m'en veuille pour ce petit laïus. Ce que je voulais dire, c'est que si cette photo était dans une série, ou une mosaïque, comme une pièce d'un puzzle, peut-être qu'elle aurait son sens et sa raison d'être. Par exemple, on pourrait imaginer des variations sur l'indifférence des passants, qui formeraient comme une barrière répétitive devant l'esseulé, le déshérité, l'infirme : celui qui reste au fond de la rivière et que le courant évite.

C'est une fantasmagorie évidemment sans rapport avec la réalité mais peu importe : on ne serait plus dans la photo ethnique, on serait dans autre chose.

Je ne vais pas gloser davantage. Je vous conjure, frères et soeurs sumiluxien(ne)s, de nous ciseler des photos pensées pour illustrer votre regard et vos sentiments au-delà de leur niveau rachidien. Et n'oubliez pas que les légendes sont absolument capitales, quoiqu'on vous dise ça et là !

Bises à tous,
JY :)
par Jean-Yves
vendredi 23 mars 2007 - 23:06
 
Forum: Voyages
Sujet: Une pause..
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Bertrand S a écrit :
A te lire on peut remarquer les points communs entre désir amoureux et photo :wink:



Très juste ! Le primate dont parle Coignet et le fétichiste que j'évoque sont probablement plus proche de Newton que de Porsche ! Mais nous sommes frappés car, comme Newton, nous avons pris une pomme sur la tête ! :wink:
par Jean-Yves
vendredi 23 mars 2007 - 22:35
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Une Porsche Louis XV
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Retour sur les photons

Encore chers amis,

Vous avez vu avec quelle verve j’ai parlé pour ne rien dire dans le post précédent. Aussi, seuls les gens les plus avisés parmi vous, qui auront flairé l’entourloupe, auront le résultat, certes provocant, mais néanmoins réfléchi, de nos cogitations de ce midi avec Jean D.

L’idée est la suivante : l’obturateur du M8 est idéal pour un boîtier argentique puisqu’il est conçu pour monter aux très hautes vitesses (ceux qui ne comprennent pas la logique se rendent compte maintenant qu’ils auraient quand même dû lire le post précédent). La seule erreur, mais de taille, c’est que, justement, il équipe un boîtier numérique, qui n’en a pas besoin.

Je lance exprès ce cocktail Molotov qui, j’en suis sûr, va me retomber en piqué enflammé sur la gueule à la vitesse du mur du çon. En attendant de me retrouver à poil (ce qui est promis est dur, pardon : dû), je plante mes dernières banderilles :

LE M8 N’A PAS BESOIN DE L’OBTURATEUR A 1 :8000 SECONDE PARCE QU’ON PEUT REGLER LA SENSIBILITE A CHAQUE VUE.

Si le numérique est bien une révolution, c’est d’ailleurs en cela (et aussi en ce qu’on peut régler la balance des blancs pour toutes les lumières, y compris les plus bâtardes, progrès décisif s’il en est).

SI, DONC, LE M8 N’A PAS BESOIN DE CET OBTURATEUR, DUQUEL A-T-IL BESOIN ?

Comme dans les suspenses les plus hard, la réponse tombe, limpide et bon marché comme du cristal d’Arques : DE CELUI D’UN LEICA M.

Il y en a qui seraient payés très cher dans les départements R&D de la marque pour faire faire des évolutions aussi décisives à un coût aussi bas…

Et néanmoins je le dis : le Miste fétichiste, qui est le seul animal cohérent de notre zoo rouge et blanc, attend encore le M numérique qui le fera bander. Il s’agit d’un M entièrement pareil au M argentique, mais avec un capteur 24x36 plein format 10MP en argent massif (facilement nettoyable par l’avant), une électronique de char d'assaut commandée par le levier d’armement et le barillet des vitesses, un dos lisse de Leica à vis (sauf évidemment la couronne de réglage de la sensibilité et peut être un petit poussoir pour la balance des blancs).
Il n’y aurait PAS d’écran LCD (quelle horreur sur ce M8, c’est comme une Porsche Louis XV et ça incite à photographier en regardant la petite télé à bout de bras, c'est-à-dire tout sauf ce qu’on photographie). Et, surtout, il y aurait l’obturateur de Barnak (*).

Ce qu’il faudrait voir, maintenant qu’on a sérieusement recadré la question (la modestie est mon plus gros défaut), c’est le cahier des charges du processeur et du firmware pour répondre à cette demande.

Allez, et que la saga continue !


(*) Car Barnak’un obturateur sur la tête à M (« Je dis M, et je le sème sur ma planète. M M M…. »).
par Jean-Yves
vendredi 23 mars 2007 - 21:40
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Une Porsche Louis XV
Réponses: 58
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Une Porsche Louis XV

Chers amis,

Je ne parcours plus guère les forums, certes, et d’autant moins en ce qui concerne le numérique. J’ai eu néanmoins l’idée malicieuse de cette petite intrusion en discutant avec Jean D. tout à l’heure devant une soupe vietnamienne.

Jean me disait qu’il a pu manipuler le fameux M8 lors de l’assemblée générale des Amis de Summilux, société savante florissante qui permet (et je m’en félicite) à ce forum de ne pas être inondé de pop-up faisant la publicité de femmes à poil ou de voyages paradisiaques (ouf ! car le choix serait cornélien en ce qui me concerne).

Il me parlait avec une moue peu équivoque du nouvel obturateur, et du bruit inhérent à son déclenchement et à son réarmement automatique. La chose est absolument futile, à l’image de la plupart de nos discussions techniques ici archivées, raison pour laquelle nous nous y complaisons autant que des chats dans un carré de soleil.

L’obturateur d’Oskar Barnak (avec au moins deux k, car c’en était un sacré, paix à ton âme Oskar) est probablement le cœur du mythe Leica. Je ne veux absolument pas entamer de joute avec les tenants du Leica R, car si la qualité des optiques peut être une des raisons qui nous ont fait venir au Leica, ce n’est plus une raison de notre fidélité indéfectible. Celle-ci relève bien davantage du sacré, ou du mystique : la nostalgie de l’âge du bronze, de la laque chinoise, du cuir anglais, de l’horloge perpétuelle ou du pendule de Foucault. En un mot, de la fascination stupide pour les magies anciennes. Ne manquent plus que les cierges et les cantiques.

Je ne grince qu’à peine, étant moi-même envoûté. Quand, en plus, l’objet swingue (Henri, pardon pour ce plagiat !), on n’a plus qu’à l’utiliser sans film et tout est dit. Et quand la force manque dans le poignet, il reste un magnifique presse-papier (n’est-ce pas Jeanloup ?).

Or, par les temps qui courent, on entend des choses curieuses : certains voudraient que le Leica ressemble à un appareil photo (alors qu’il n’est qu’un appareil photo, comprenne qui pourra). Je ne jouterai donc pas, dis-je, avec les tenants de l’optique : ils ont par définition raison puisque ce sont eux qui sont debout à faire des photos, tandis que nous sommes à genoux devant les boîtiers. Je ne m’intéresserai donc ici qu’aux boîtiers, c’est-à-dire aux M (et aux M seulement puisque les R ne sont que des porte-objectif Leica). J’ajouterai pour être bien compris que si c’est seulement le M qui m’intéresse, c’est pour ce qu’il EST, en dehors de ses capacités techniques.

Car ses capacités techniques sont navrantes, évidemment (la synchro, le décalage de la parallaxe, l’impossibilité de faire de la téléphoto sauf à passer par un dispositif digne des premiers bloc-moteurs Peugeot, ni de la macro à moins d’être un adepte du soufflet la tête à l’envers). Et je ne parle pas de la vitesse qui plafonne au grand millième de seconde, à peu près comme un instamatic de qualité.

Ou plutôt, si, j’en parle, parlons-en…C’est le sujet de cette brève déjà trop longue (mais distrayante j’espère).

On entend et on lit que le problème du M, parfois avant tous les autres, parfois à l’exclusion des autres (tiens, les autres tares n’en seraient donc pas ?), c’est sa trop faible vitesse d’obturation. Pauvre Oskar, et pauvres héritiers de Solms, qui n’ont pas réussi à lui faire passer le cap du 2000e sans le faire claquer abominablement. Ceci est dû, vous le savez, au fait que le défilement horizontal du rideau en toile caoutchoutée est mû par un ressort qu’on ne peut pas accélérer davantage étant donné qu’il déplace une matière souple, sensible à la déformation. On ne peut pas non plus jouer sur la taille de la fente car celle-ci est formée par le rapprochement d’axes sur lesquels s’enroulent les deux rideaux et qu’il y a un jeu mécanique minimal nécessaire à ce dispositif finalement très similaire aux enrouleurs des ceintures de sécurité de nos voitures modernes (Oskar était visionnaire !).

Le problème n’en était pas un quand les films sont (étaient) peu sensibles. C'est-à-dire que quand, comme Jean D., vous photographiez le désert avec du 25 asa, vous pouvez ouvrir à f :4 ou f :5,6 sans souci, vous resterez au 1 :500e à midi. Evidemment, le père Jean se met à râler quand, avec son film 160 asa, il doit rester au taquet de f :16 au 1 :1000e. Car sa créativité est alors limitée (profondeur de champ très grande sur toutes les vues), sans compter que les irrégularités d’exposition de son antiquité (un M2 black) sont sensibles à cette vitesse.

Le problème de la vitesse pas assez grande est alors un problème du film pas assez lent. Et malheureusement on ne trouve plus de film suffisamment lent. Ekreviss qui, j’en suis sûr, va lire ce fil un jour ou l’autre, ou l'autre compère Jean (de Bordeaux) ne me démentiront pas. Et j’affirme cela d’autant plus effrontément que je suis moi-même un gouniafier qui shoote au 400 iso dans le désert en défendant que c’est mon style (le poète a toujours raison pourrait-on dire, comme on dirait qu’il n’est pas nécessaire de détromper l’abruti).

J’en conclus que faire un procès au M, c’est faire un procès à l’évolution des films. J’entends déjà les cassandres à papa me rétorquer qu’il faut être de son temps, que l’exploration des ombres a permis l’essor de la photo moderne, et que c’est une victoire de la BASF (information pour ceux qui voudraient écrire l’épitaphe d’Agfa). Je reçois cette volée de bois vert sans broncher car je n’ai pas dit que les films rapides étaient inutiles. J’ai seulement suggéré qu’il était dommage de ne plus trouver de films lents.

Et pourquoi ne trouve-t-on plus de films lents ? Parce que les consommateurs sont trop paresseux pour changer de film entre deux situations de lumière (il faut rembobiner et préserver l’amorce, en ayant pris soin de noter sur son carnet en papier recyclé et avec un crayon de bois le numéro de la dernière vue exposée), ou trop fauchés (peuh !) pour gerber avec désinvolture dans leur fourre-tout deux ou trois appareils photo chargés chacun d’un film différent.

J’arrive donc à un point de mon raisonnement où, avec toute la plus mauvaise foi du monde, je ne peux pas ne pas défendre l’adaptation des appareils modernes aux hautes vitesses d’obturation.

J’ai donc écrit tout ça pour rien et je vous invite à réfléchir à une question plus pertinente dans le post suivant.
par Jean-Yves
vendredi 23 mars 2007 - 21:35
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Une Porsche Louis XV
Réponses: 58
Vus: 14561

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Beaucoup de mal évidemment... Mais l'émotion ne se contrôle pas... n'en déplaise à mon modèle préféré (le seul en fait) ! :rollrouge:

Et l'avantage avec les autoportraits, c'est que les modèles savent ce qu'ils veulent... :exaspere: :non: :choque: :ravi: :mrgreen: :leica:
par Jean-Yves
lundi 19 mars 2007 - 14:37
 
Forum: Portraits
Sujet: Les summiluxiens NUS
Réponses: 550
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