Bonjour !

Robert a parfaitement résumé ci-dessus la personnalité de Letizia Battaglia et souligné le grand intérêt de cette exposition, présentée en ce lieu magnifique qu’est l'Institut Culturel Italien (ancien Hôtel de Galliffet bâti en 1775), dont le vaste et charmant jardin librement accessible constitue un havre de tranquillité en plein Paris.
J’ajoute ce commentaire à propos du remarquable film projeté dans l’exposition, intitulé "Amore Amaro", de Francesco Raganato (tourné en 2012).
« Palerme a énormément souffert… On a vécu une guerre civile ! Une guerre chez soi… »
Ainsi s’exprime Letizia Battaglia au tout début… Elle déambule dans sa ville natale en évoquant le contexte social, en relation avec ses photographies que l’on reconnaît car elles jalonnent l’exposition (et d’autres très agrandies affichées dans les rues) :

• la dégradation extrême des habitations pauvres (le mur d’une chambre qui s’écroulera quelques minutes après),
• l'espoir de vies innocentes (cette petite fille non scolarisée qui fait la plonge dans un restaurant / cette adolescente qui joue au ballon, voir ici),
• et surtout le pouvoir de la mafia (cadavres de mafiosi ou de magistrats qu’elle photographia sur les lieux des meurtres / épouses ou mères éplorées)…

On pense bien sûr notamment au juge Augusto Falcone, qui figure sur une photo alors qu’il se rendait aux obsèques d’un collègue assassiné.
Sur quelques photographies anciennes, on constate que Letizia Battaglia utilisa un Nikon F et un Asahi Pentax ; dans ce film elle manipule un Canon et un Leica M8. La photographe déclare qu’elle n’employait jamais de téléobjectif, même par prudence en situation violente, mais au contraire un objectif grand-angulaire car elle recherchait la proximité : elle tenait à être vue, pour se sentir "à égalité" avec son sujet… Ainsi, devant un farouche parrain menotté et maintenu par deux policiers, qui tenta de lui donner un coup de pied !
Vers la fin du film, Letizia Battaglia explore un vaste local à l’abandon où elle espère créer un lieu dédié à la photographie, qui porterait le nom de Leoluca Orlando (ancien maire de Palerme qui a voulu que sa ville soit terre de culture et d'accueil).
Plus de 90 photos en N&B ! Le sous-titre de l’exposition « Chronique, vie, amour » est approprié, délivrant un message d’espoir qui de toute évidence anima Letizia Battaglia…

Jean D.

J’ajoute Jeudi soir cette citation de Letizia Battaglia :
« J’ai toujours été fortement ancrée dans le présent.
La photographie belle et élégante m’intéresse, j’aime ça, mais je suis plus intéressée quand elle raconte et dénonce l’état des choses.
La résistance se fait aussi avec des petites choses, comme une exposition. »

Bonsoir !


C’est bien clair !


Eh bien non, cela ne serait pas la solution…
Le filtre correspondant au Summicron f:2/5 cm rentrant (cet objectif-ci) est de type E 39 (référence n° 13131), qui convient d’ailleurs aussi à certains autres objectifs. Pour une raison inexplicable, son diamètre extérieur est très légèrement inférieur au diamètre antérieur de l’objectif, de sorte que le bouchon d'origine ne tient pas bien, surtout si sa feutrine s’est tassée (ce qui est généralement le cas). J’ai également remarqué le même petit problème avec la deuxième version de ce Summicron (cet objectif-là).

Jean D.

Bonjour !

La bague UOOYW / 16590, destinée aux objectifs pour Leica à pas de vis, devrait convenir (voir ici).

Jean D.

Bonsoir !

Superbe exposition en effet, qui illustre très bien les différents aspects de l’œuvre immense de Frank Horvat (1928-2020) ; je précise toutefois que l’exposition couvre seulement les quinze premières années de sa carrière (1950-1965).
Frank Horvat a essentiellement utilisé le Leica M3 (on le vérifie en remarquant son reflet dans le miroir de la loge d’une strip-teaseuse du Sphinx, place Pigalle à Paris).
Magnifiques reportages au Pakistan, en Inde, en Jordanie, puis à Londres et à Paris… où il a pris des risques en photographiant de nuit le milieu de la prostitution.
Frank Horvat a révolutionné les magazines de mode en introduisant des photos inspirées par ses reportages, comme l’a écrit Robert ; ce style très différent et dynamique, permis par l’usage du petit format au Leica, fut une condition qu’il imposa aux directeurs artistiques (Jardin des Modes, Harper’s Bazaar).
Les tirages argentiques sont généralement "récents" (2004) à très récents (2022 et 2023), effectués par deux techniciens extrêmement doués ; je pense en particulier aux photos de mode couvrant d'assez grands formats (définition étonnante, grain à peine discernable et très vaste gamme de gris). À propos de quelques assez rares tirages, il est cependant mentionné "jet d’encre". Pour la série du tour du monde (12 capitales en huit mois entre 1962 et 1963 !) le tireur fut Jules Steinmetz. Chez Picto, ce fut Georges Fèvre.

L'exposition de Johan van der Keuken (1938-2001) est également intéressante, notamment pendant sa période parisienne où, à la fin des années cinquante, il étudiait à l’IDHEC et pratiqua la photographie humaniste.

Jean D.

Bonsoir,

Ce fut pour moi une intéressante découverte, d’autant que je ne connaissais pas du tout cette gamme… Mon impression est vraiment celle d’un néophyte !
L’aspect de ce Q3 : plutôt assez réussi sur le plan de l’esthétique industrielle, j’ai notamment apprécié :

• la ligne générale très sobre qui évoque (juste un peu !) celle de la gamme "M" (rien de superflu et pas de boutons partout ! normal chez ) ;
• la très bonne prise en mains ;
• la visée magnifique (pour un "hybride" bien sûr) ;
• le déclenchement de l'obturateur presque inaudible ;
• le poids relativement élevé qui rassure, c’est un gage de stabilité.

À propos de stabilité, j’ai été étonné d’observer la stabilisation d’image : on voit l’objectif un tout petit peu tressauter pour compenser la moindre secousse.
J’ai voulu observer le diaphragme (habituellement toujours à pleine ouverture) : cela semble un véritable iris à nombreuses lamelles extrêmement fines ; la pupille demeure parfaitement circulaire à toutes les ouvertures.
Le viseur procure une très belle image ; comme si je scrutais un assez vaste dépoli clair d’une finesse extrême... (je ne m’attendais pas à une telle qualité)

• en mise au point automatique, la "sélection des yeux" m’a stupéfait par son extrême rapidité et son suivi immédiat si la personne se déplace rapidement dans le champ ;
• en mise au point manuelle (probablement inutile dans la plupart des cas mais néanmoins prévue), le focus peaking paraît extrêmement sélectif.

Merci à notre hôte Alexis Palliot pour cette démonstration très complète, et à Gautier et Robert pour avoir organisé ces deux sessions au Leicastore "Village Royal" !

Jean D.

Rebonjour !

Le bouchon de droite sur la photo correspond à la référence 14025 (j’ai modifié le dico à propos de cette référence) ; le bouchon de gauche est antérieur.
Joël et Xenophon ont bien répondu ; ces bouchons sont destinés à plusieurs objectifs de même diamètre (36 mm).
Le bouchon (A 42) mentionné par Xenophon (diamètre 42 mm) correspond à la référence 14031 ; le site Historica Wetzlar Italia qu’il indique recèle une quantité d’informations et d’illustrations !

Jean D.

Bonjour Adrien,

À l’évidence, la question concerne l’emblématique Elmar f:3,5/50 mm qui a été fabriqué jusqu’en 1962.
Initialement :

• bouchon en laiton laqué noir (plat), inscription "Leica" estampée en creux ;
• bouchon en bakélite noire (légèrement bombé), inscription ressortant en léger relief sur un fond granuleux et flanc (la périphérie) très finement strié verticalement.

Ensuite : bouchon (probablement en laiton) chromé satiné (légèrement bombé), inscription estampée en creux [diamètre 36 mm (A 36), référence 14025].
(cette référence qui figure ainsi dans le dico « 14025 - Bouchon arrière d'objectif T » a dû être réutilisée)
Dans tous les cas, une bande de feutrine épousant l’intérieur du flanc assure par friction le maintien du bouchon contre la couronne de l’objectif.

Jean D.

Bonsoir !

En effet, brumeux aussi… Merci pour ces quatre belles photos !
Comme d’habitude belle gamme de gris, et le sujet s’y prête !
Merci aussi pour avoir ressuscité un fil non alimenté, en léthargie depuis 14 ans, plutôt que d’en créer un (fonction "Rechercher").
M2, Tri-X : deux valeurs sûres, bien loin de la surenchère vertigineuse…

Jean D.

Bonsoir !


La position du sceau de cire noire portant la lettre L, initiale de "Leitz", a été indiquée plus haut : sur la baïonnette, "à midi".
Cette position et le rôle du sceau sont précisés sur cette page consacrée au Leica M3, au premier point du paragraphe intitulé « Le Leica M3 connut de nombreuses modifications mineures pendant ses premières années ».

Jean D.

Bonsoir !


Seulement la chambre Visoflex II…

Voir dans la documentation du site les pages 124 et 125 du catalogue général Leitz de 1973 : pour limiter la profondeur de pénétration des objectifs à monture rentrante dans la chambre du Leica M5, Leitz préconisait en effet d'utiliser la bande adhésive Dymo, n’osant peut-être conseiller de visser sur la coulisse un collier Serflex…
(pages équivalentes du catalogue de 1972 publiées ici)

Jean D.

Rebonjour !


En effet : dans le Belvédère “supérieur” (construit en 1722) sont exposées des œuvres d’art du XIXème et du XXème siècle, essentiellement des peintures dont les plus célèbres toiles de Gustav Klimt.
Photo déjà publiée ici (je n’avais rien sous la main)…
C’est à Robert de proposer une devinette !

Jean D.

Rebonjour !

Merci de votre accueil… Alors voici, où est-ce ?


Leica M2 Summicron f:2/35 mm Tri-x

Jean D.

Bonjour !

Merci pour ce nouveau fil sur la meunerie : belles photos descriptives et texte fort instructif !
Les images de la dernière famille ayant travaillé dans ce moulin sont émouvantes : le regard du grand-père (plutôt que du père ?), son vêtement et sa longue pipe, le sourire malicieux de la fillette, la femme au soir d'une vie de labeur…

Jean D.

Bonjour !


Je n’ai jamais participé… Si vous permettez, puis-je poser une devinette ?

Jean D.

Bonsoir !

En effet, comme précisé sur cette page, au troisième paragraphe de « La technique maintenant... »

Jean D.