le nono a écrit :
Pour autant dans le cas de Vivian Maier nos marchands du Temples s'appiuent sur le mythe romantique de l'artiste maudit pour vendre. Cela ne fait aucun doute.
Si j’extrapole la maxime de votre mandarin qui fait le procès de l’anonymat en matière d’Art : si la Photographie est votre béquille existentielle et que vous ne vendez pas, c’est que vous avez raté votre vie !
Double sanction.
Je pense que l'idée était un peu moins débile, tout de même, que celle développée sur base de l'anonymat...
Pour lui, un photographe est une personne qui construit un projet, qui a une démarche (ou plusieurs...) dans sa photographie. Pas quelqu'un qui produit des images, aussi jolies soient-elles, au hasard, sans but et sans série. Qu'il soit connu ou non importe peu. Vivian Maier n'ayant pas développé une très grande part de ses films, et n'ayant à ce qu'il en sait (et à ce que j'en sais aussi du reste...) pas construit de projet/assemblé ses photos/lui demander pour plus de précisions, elle n'entre pas dans la catégorie.
Je partage assez sa vision concernant ce qu'est un photographe... à condition de s'intéresser à ce qu'il ou elle a voulu faire et à pu faire, et de ne pas partir d'un postulat aveugle sur ce qu'ont été les conditions matérielles de travail et de développement de la personne et de l'oeuvre dont il est question. Ne se posant ni la question du patriarcat, ni celle des classes sociales, il n'avait aucune chance, à mes yeux, d'arriver à une réponse valable... Mais n'est pas John Berger ou Susan Sontag qui veut, et la plupart des partouzeurs-mouchards qui lisent ces lignes ne font sans doute pas non plus d'analyse matérialiste d'une oeuvre. Dont acte.
Sans rapport avec ce qui précède, ne jamais oublier l'imbécile, dans l'histoire de la Lune et du doigt...