Le débat devient intéressant et il n'y a pas de quoi s'engueuler...
J'ai mis un certain temps à venir au numérique après des années de bonheur en M ou en R. Soit. J'ai tâté du numérique avec différents APN, Canon 300 D et 5D.
Le 5D m'a déstabilisé lorsque j'ai découvert les possibiltés en mode RAW mais pas au point d'abandonner mon M (ni mon R) argentique...
J'ai aussi hésité face au M8 mais aujourd'hui je ne regrette pas d'avoir sauté le pas et je suis très heureux, sans aucun doute.
Cela dit, il y a encore des choses que je ne maîtrise pas et je m'en pense responsable avant d'accuser le matériel.
Ainsi, j'ai encore des problèmes, au bout de quelques mois d'utilisation, avec :
- la visée, notamment avec le 90 (2/90 Apo) mais aussi avec le 28 ou le 35 : l'image obtenue sur le capteur est plus grande que celle visée et de loin. Avec le 50 mm (2/50 ou 1,4/50), la parallaxe est prise en défaut de près, la prise de vue verticale reste difficile pour avoir un centrage exact (symétrie, architecture)...
- la mise au point : j'ai du mal avec le 1,4/35 Asph (2° génération) aux faibles ouvertures alors que curieusement cela n'est pas le cas avec le 1,4/50 Asph. Avec le 90 Apo, j'ai d'abord accusé mes yeux (Varilux) et j'ai amélioré les choses avec la loupe 1,25 (pitié pour les myopes) mais les surprises sont toujours possibles...
- le bruit du capteur qui donne des effets inattendus dans le flou à 320 ISo et + et en fonction du logiciel de dématriçage (C1 ou CR dans CS2).
Bien sûr, les différents "fils" du site comme Summilux ou LUF donnent des explications, parfois très savantes. Je n'ai pas essayé de tester le télémètre sur des mires ou autres.
Il n'en reste pas moins que la mise au point en numérique est plus exigeante et qu'un mouvement imperceptible à pleine ouverture sur un sujet rapproché peut aboutir à un flou non voulu ou plutôt à une mise au point qui n'est plus à l'endroit souhaité...
Je n'ai pas eu ces problèmes (du moins, c'est l'impression) avec le M2, le M6 ou le M6 TTL et ces optiques que j'utilise depuis des années pour certaines. Bien sûr, l'instantanéité du numérique fait que les défauts sautent aux yeux ???
Il n'en reste pas moins que le M8 est un merveilleux boitier et qu'il faut apprendre à s'en servir et à composer avec ses défauts dont les autres boîtiers ne sont pas non plus exempts. Je suppose qu'il y a des sites dédiés à Canon ou à Nikon qui véhiculent aussi des questions non résolues...