Voici donc la suite (et fin), en N&B, ce cet voyage au Chili patagonien.
430-01 : Parc national de Torres del Paine. Les lodges entièrement en bois, bien vitrés et confortables, sont construits sur pilotis et presque autonomes énergétiquement. Je m’imagine dans le futur. Les endroits inhospitaliers deviendraient habitables, et même très prisés tant ils sont grandioses. Ils réduiraient au silence l’asphalte et les réverbères…
430-15 : Parc national de Torres del Paine. En découvrant cette photo, je ne peux pas me rappeler l’endroit. Elle est devenue toute plate, toute graphique, comme un tableau. C’est tout à fait étonnant pour celui qui appuya sur le bouton.
430-21 : Les guanacos, c’est comme la barbe au-dessus ou en dessous de la couverture : la question est toujours de savoir quel est leur meilleur profil. Ici j’avais deux photos. La plus classique équilibrait les masses : le guanaco était en bas à gauche et nous présentait son profil gauche. Mais j’ai finalement opté pour celle-ci, qui parallélise la pente de la silhouette de l’animal avec la ligne d’horizon.
430-30 : Toujours le Parc national de Torres del Paine. La bande blanche dans le paysage déchiqueté de arrière plan est une lentille de granite. C’est un des sites les plus célèbres du Chili. Mais à mon avis les sols patagoniens, tapissés de buissons denses et d'herbes spongieuses, font largement partie du paysage.
432-388 : Même endroit, avec une petite flaque pour faire une grande mer, au 21 mm.
430-32 : Petite descente un peu casse-cou pour « choper » un arbre mort sur la berge d’un canyon. Au 21 mm.
432-35 : Aéroport de Punta Arenas, hall des arrivées. Non de Dieu que c’est gai Punta Arenas le dimanche, avec ou sans bécot…
432-57 : Aéroport de Punta Arenas, hall des arrivées. Retour de concours d’un groupe de danse floklorique. Les petits trous de lumière dans le mur sont comme des grains de bonheur qui s’échappent des mouchoirs tournoyants…
431-03 : Changement de lieu, changement de décor. Nous sommes à Santiago et j’ai une heure pour faire des photos. Mais il n’y a pas de rapport avec les béquilles, dont je ne sais pas si elles parlent du Chili ou du hasard... Même en reportage, beaucoup de photos peuvent être équivoques, hors d’une série ou non commentées. J’aime simplement, dans le prolongement des deux personnages, l’écho du passant en blanc, bien valide celui-ci…
431-09 : Sur la place centrale de Santiago. Je suis resté longtemps à m’interroger sur le regard énigmatique de cet indien, que la photo hélas ne rend pas au mieux. Je trouve que ce monument est une œuvre extraordinaire.
431-10 : C’était mon jour de gammes : « exercice : photographiez des marcheurs à l’instant décisif ». Le cireur de pompes était parti boire un coup.
431-19 : La photo de voyage comme je la conçois, c’est de prendre des images banales dans leur contexte, mais qui montrent le décalage culturel du regard. Devant les pyramides d’Egypte, je ne voudrais donc pas refaire la carte postale déjà vue, car elle est intégrée à mon lexique visuel. Mais je suppose que, pris à la gorge, je trouverais dans le feu de cette expérience un angle propre à l’exprimer (l’écrasement, la chaleur, la poussière, le bleu des ombres ?). Que je pointe mon appareil vers les vaporisateurs du métro de Santiago a fait sourire les Chiliens : nul n’est prophète –ou iconographe- en son pays.
431-20 : Sur deux rouleaux N&B en tout et pour tout, difficile d’être strict dans l’editing. Je n’ai pas eu le cœur d’enlever cette photo un peu floue d’une beauté métisse prise dans le métro de Santiago.
431-36 : Santiago en chantier… Photo prise à l’arrière du bus qui nous emmène à l’aéroport.
431-33 : Le retour au-dessus des Alpes…
Voilà, c’est bel et bien fini, vous savez tout ou presque… La géologie ce sera pour une autre fois !
Amitiés,
JY