J'espère que mes propos ne vont pas être mal pris, le photographe anglais "Michael Kenna" a fait un livre sur son projet sur les camps de concentration et/ou d'extermination, livre intitulé "impossible to forget", je l'ai acheté et à l'époque, cela m'a choqué, ces images sereines, plasticiennes qui faisaient du beau sur un lieu où l'horreur absolue a régné. L'idée même de faire une photo, si ce n'est pour des raisons de témoignage (donc au moment des faits), dans un tel lieu me parait incongrue, tellement réductrice.
l'obscénité des actes qui y ont été commis appelle comme étymologiquement : "qui ne peut être montré", obscène, en dehors de la scène. La photo n'a rien à faire dans un camp, il n'y a pas de photo à y faire, on ne témoigne de rien, on ne fait pas du beau avec "ça". On peut aller dans ces lieux pour ce que l'on appelle le "devoir mémoriel" mais certainement pas pour faire des photos....