Très intéressantes les photos de la nature au passage d'Hermine par Doc Henry. On a l'impression qu'il entrouvre seulement le volet et que le danger est encore là. Tout est en déséquilibre : les rivières, à l'évidence, ne sont pas taillées pour ce gabarit hydraulique et la végétation se couche dans l'air visqueux... Quant à la vue de cette jolie fille qui semble, seule, songer au malheur du pont ; il y a quelque chose de post-war là-dedans...

BIGRE Paparazzi, si ton voyage (professionnel) croise le destin d'un peuple, il y a fort à parier que tu n'auras plus le même loisir de photographier l'errance et la balade... A moins que SI, justement ? Et si tu jouais un personnage de Swift ou de Voltaire ? "Mais qu'est-ce qui se passe ici, quelles drôles de coutumes ".

Je te laisse en te souhaitant bon courage et en espérant que ce fil ne va pas dégénérer en tribune technique pour envoyé spécial... Là pour le coup ce ne serait pas drôle (même indécent)...

Excellente ! Tu viens d'inventer l'Elmar crête rouge...
Et merci pour ta dédicace. Cet appareil et son objectif sont extrêmement attachants comme tu as déjà pu t'en rendre compte...
Amicalement,
JY

BRAVO pour la prédicatrice et Central Park !

J'aime beaucoup la sieste devant les bibelots à Punta Arenas (?). C'est vraiment le genre de photo qui contient beaucoup d'information, d'humour, de tendresse... Bravo !

Un voyage dans un esprit journalistique qui doit plaire à Jacques Zekkar... Ceci se voit dans la non-banalité des sujets choisis. Exemple : la 2, la 4 et la 6. Ces trois photos sont très démonstratives je trouve. C'est donc presque du reportage...

Coup d'œil fantastique sur la 2, la 12, la 15 ! Et grosse intuition sur ces trois images ! Bravo !

C'est aussi jaune que cela ????
Bravo en tout cas d'avoir sorti l'appareil (même dans la voiture) pour rendre compte de ça ! Le voyageur a un œil attiré (attitré ?) par des choses que l'autochtone ne voit plus... 8)

Petit tour de guet entre deux absences... Heureusement que Jean est là


Bon, je ne peux pas m'empêcher de réagir à la remarque de Philipandre : moi, c'est tout le contraire. Ces photos floues sont à mon avis à ne pas retenir dans un editing de ce type (reportage de voyage). Voit-on souvent des photos comme ça dans le National Géographic ou Géo (cibles typiques pour ce genre de travail) ? Non, bien sûr.

Je n'ai rien contre le flou, je l'ai montré avec des exemples dans ce forum, mais là, non, ça ne marche pas, désolé !

La 1 et la 2 sont en revanche très bien dans leur contexte. Surtout la 2...
@ +

Je regrette vraiment de n'avoir plus assez de temps pour participer à des réunions comme celle-ci : j'ai vraiment raté quelque chose ! Bravo à Robert pour ce PDF instructif et attractif... et comme à l'écran on ne peut se rendre compte pleinement des conclusions qu'il tire de son expérience, je voudrais souligner la très grande qualité formelle de ses photos (cadrages, sujets, dans une non moins grande diversité de regards). Chapeau ! 8)

Cher Maurice Chevalier,
avec un nom pareil, une Triumph et un IIIf, tu n'as plus qu'à danser des claquettes. Veinard !!!

Je suis ravi que le IIIf te plaise. N'oublions pas que si ce forum existe, c'est que le Leica est mythique. Et pourquoi est-il mythique ? Parce que le premier Leica à vis contenait déjà 95% des ingrédients de cette magie. Sur mon MP, c'est le même patrimoine génétique, avec quelques bricoles en plus et aussi quelques bricoles en moins (comme notamment le grossissement de l'image télémétrique)...
Avis à ceux qui n'ont pas d'"à vis" : drogue dure...

Bravo pour le coup d'oeil et mention spéciale pour les portraits mais... ce serait encore mieux de mettre des légendes STP... Où quand, quoi, pourquoi....

Aucune utilité si ce n'est le blocage sur la griffe porte-accessoire. Même en position déverrouillé, le viseur tient normalement très fermement...

Merci. Oui, il y a 1 rouleau de Foma 400 et 1 rouleau de Tx... Les deux exposés à 320 et développés dans du Bergger A49 pur.

Voici donc la suite (et fin), en N&B, ce cet voyage au Chili patagonien.


430-01 : Parc national de Torres del Paine. Les lodges entièrement en bois, bien vitrés et confortables, sont construits sur pilotis et presque autonomes énergétiquement. Je m’imagine dans le futur. Les endroits inhospitaliers deviendraient habitables, et même très prisés tant ils sont grandioses. Ils réduiraient au silence l’asphalte et les réverbères…


430-15 : Parc national de Torres del Paine. En découvrant cette photo, je ne peux pas me rappeler l’endroit. Elle est devenue toute plate, toute graphique, comme un tableau. C’est tout à fait étonnant pour celui qui appuya sur le bouton.


430-21 : Les guanacos, c’est comme la barbe au-dessus ou en dessous de la couverture : la question est toujours de savoir quel est leur meilleur profil. Ici j’avais deux photos. La plus classique équilibrait les masses : le guanaco était en bas à gauche et nous présentait son profil gauche. Mais j’ai finalement opté pour celle-ci, qui parallélise la pente de la silhouette de l’animal avec la ligne d’horizon.


430-30 : Toujours le Parc national de Torres del Paine. La bande blanche dans le paysage déchiqueté de arrière plan est une lentille de granite. C’est un des sites les plus célèbres du Chili. Mais à mon avis les sols patagoniens, tapissés de buissons denses et d'herbes spongieuses, font largement partie du paysage.


432-388 : Même endroit, avec une petite flaque pour faire une grande mer, au 21 mm.


430-32 : Petite descente un peu casse-cou pour « choper » un arbre mort sur la berge d’un canyon. Au 21 mm.


432-35 : Aéroport de Punta Arenas, hall des arrivées. Non de Dieu que c’est gai Punta Arenas le dimanche, avec ou sans bécot…


432-57 : Aéroport de Punta Arenas, hall des arrivées. Retour de concours d’un groupe de danse floklorique. Les petits trous de lumière dans le mur sont comme des grains de bonheur qui s’échappent des mouchoirs tournoyants…


431-03 : Changement de lieu, changement de décor. Nous sommes à Santiago et j’ai une heure pour faire des photos. Mais il n’y a pas de rapport avec les béquilles, dont je ne sais pas si elles parlent du Chili ou du hasard... Même en reportage, beaucoup de photos peuvent être équivoques, hors d’une série ou non commentées. J’aime simplement, dans le prolongement des deux personnages, l’écho du passant en blanc, bien valide celui-ci…


431-09 : Sur la place centrale de Santiago. Je suis resté longtemps à m’interroger sur le regard énigmatique de cet indien, que la photo hélas ne rend pas au mieux. Je trouve que ce monument est une œuvre extraordinaire.


431-10 : C’était mon jour de gammes : « exercice : photographiez des marcheurs à l’instant décisif ». Le cireur de pompes était parti boire un coup.


431-19 : La photo de voyage comme je la conçois, c’est de prendre des images banales dans leur contexte, mais qui montrent le décalage culturel du regard. Devant les pyramides d’Egypte, je ne voudrais donc pas refaire la carte postale déjà vue, car elle est intégrée à mon lexique visuel. Mais je suppose que, pris à la gorge, je trouverais dans le feu de cette expérience un angle propre à l’exprimer (l’écrasement, la chaleur, la poussière, le bleu des ombres ?). Que je pointe mon appareil vers les vaporisateurs du métro de Santiago a fait sourire les Chiliens : nul n’est prophète –ou iconographe- en son pays.


431-20 : Sur deux rouleaux N&B en tout et pour tout, difficile d’être strict dans l’editing. Je n’ai pas eu le cœur d’enlever cette photo un peu floue d’une beauté métisse prise dans le métro de Santiago.


431-36 : Santiago en chantier… Photo prise à l’arrière du bus qui nous emmène à l’aéroport.


431-33 : Le retour au-dessus des Alpes…

Voilà, c’est bel et bien fini, vous savez tout ou presque… La géologie ce sera pour une autre fois !
Amitiés,
JY