Phil VDD a écrit :
Coignet a écrit :
Ce qui est difficile, c'est de faire une photo avec ce genre de chose, et non simplement un report d'information. En effet, par exemple, dans l'exemple de Védédé, l'œuvre est le petit trompettiste, pas la photo. La photo est simplement une bonne transcription. (*)
Dans le cas de la photo de Virgil, le côté immatériel et un peu rêvé de la prise de vue colle au propos saisi. C'est ce qui fait particulièrement sens.
Même lorsque le fond est aussi ténu (envie de faire une bêtise), le rapport fond/forme compte pour faire plus que rapporter une chose drôle, je dirais même : faire
plus que drôle.
(*) transcription qui montre plein d'autres choses : une texture d'enduit… qui m'arrache un peu l'œil, des fers de défense qui doivent aussi arracher
(que les enduits sont moches, en règle générale…)J'adhère à l'analyse de Laurent.
J'ai envie d'ajouter ceci:
Il s'agit dans les deux cas de la "
transcription" photographique d'une
inscription graphique.
La phrase reportée par "Virgil" pose de façon humoristique l'acte du "graffeur" anonyme.
La photo lui donne un écho qui nous permet d'en parler car il s'agit d'un "art de la rue" et que nous n'y sommes pas.
Ce qui est particulier c'est que cette phrase soit inscrite sur un mur qui pourrait avoir été monté pour rendre
aveugle une porte ou une fenêtre.
Je m'amuse avec l'idée qu'il ne s'agissait probablement pas d'un mur "porteur", avant qu'il serve de support à l'expression "J'ai toujours voulu le faire...".
Phrase écrite sans faute d'orthographe, elle commence par une majuscule et finit par trois petits points qui sont posés comme pour s'excuser d'avoir commis un acte
irrépressible.
Il en est tout autrement avec le trompettiste au pochoir que j'ai présenté pour rebondir sur l'image de "Virgil".
Me promenant le nez en l'air, je tombe sur ce "tag" tout propret, avec son "blaze" (Pib).
Il est posé pile poil au milieu de ces deux fenêtres "armées", sur une peinture de façade récente.
Et c'est d'avoir vu cette "salissure" propre, avec toute la symétrie, qui m'a donné l'envie de faire une photo elle aussi propre et cadrée.
Ce "tag" n'exprime pas une revendication. Il ne s'agit pas d'un cri. Il a pourtant une dimension sonore, avec la trompette.
Je continue à m'interroger sur la "démarche" de "Pib" qui vandalise
sans fond(*) et ici, pourtant, sur un mur
porteur.
Pour la petite histoire, ce griffonnage se trouve Rue du Griffon, à Rennes.
Je crois que ces deux photos qui se retrouvent sur la même page, permettent une réflexion intéressante.
Merci à Laurent d'avoir entamé cette intéressante analyse.
(*) ou alors il y a un sens caché, une symbolique qui m'échappe. Je ne suis pas du coin. Pourrait-il s'agir d'un logo?
Les 2 photos ne sont pas comparables.
Aurais-je aimé celle de Virgil sans l'inscription ? Peut-être... Mais ce qui m'a interpellé, c'est cette simplicité d'avouer, de passer à l'acte en respectant l'harmonie de la voûte.
Je n'aurais jamais osé mais j'aurais bien aimé...
Entre les envies et le passage à l'acte... On est loin du graff et du tag.
Cette photo m'a émue et ne suis pas sûre de bien analyser.
Celle de DVDD : c'est un clin d'œil. J'imagine très bien l'auteur griffonnant rue des griffons avec un petit sourire amusé.
Il suffisait de le voir.
Merci à vous trois.