Ça sent le vécu

Le contrôle qualité est simple :
- d’un côté on vérifie la conformité de toutes les lentilles (éléments) puis on test chaque optique de manière exhaustive avant la vente. On ajuste si nécessaire. Mais des défauts subsisteront tout de même.
- de l’autre on se base sur des statistiques. Et on test aléatoirement un optique toutes les x produites. Mais le volume n’a rien à voir. Et s’il y a une erreur on ajuste la chaîne de production. Et si une optique a un problème : la garantie est là pour ça.

Bon la qualité des optiques japonaises standards est tout de même remarquable pour de forts volumes de production.
Ensuite un contrôle qualité aussi poussé que chez Leica existe aussi chez les Japonais. Mais uniquement pour les optiques très coûteuses.

Il ne devrait pas avoir de Q2 avant Q2 2019 (presque sans jeu de mot )

Ces objectifs sont gros, car ils ne sont pas fait pour le pauvre SL à 24MP. Mais pour les futurs modèles à 47MP et bien plus.

Pour vous donner un ordre d’idée le meilleur processus de fabrication de Sony est actuellement celui des moyen-format 645 150MP et MF 33x45 100MP et APS-C 26MP. Tous trois sont fabriqués sur la même galette avec la même taille de gravure. Si on utilisait ce procédé au 24x36 on aurait des plein format à 58,5MP. On y est pas encore mais bientôt. Les optiques modernes qui sont énormes sont déjà prêtes pour aller au delà. Mais les processeurs ne sont pas prêts pour traiter tout ça.

En fait les contructeurs veulent aller plus loin. Ils sont d’accord sur le fait que le niveau de détail par pixel des m4/3 20MP est excellent. Mais il est fortement dégradé sur un capteur 1” de 20MP. Ce qui veut dire que le 24x36 peut aller sans problème sur du 80MP et l’APS-C sur du 35,5MP.
Par contre le m4/3 est coincé. En allant plus loin vers 36,4MP il compromet la définition au niveau du photosite.

Donc on peut dire que le 24x36 atteindra dans quelques années 80MP sans problème.
La course aux megapixels est loin d’être terminée.

Je sais il n’y a pas de système parfait.
D’un côté le M est-il vraiment le meilleur système pour la map manuelle ?
En prenant en compte son viseur 0,68x ou 0,72x, les M numériques ne sont vraiment efficaces qu’avec les 35 et 50mm. Et encore pour les versions Summilux de ces focales, il faut être sûr que le M soit bien calé avec ces optiques.

Au final la mise au point manuelle requiert un équipement de haut vol :
- le meilleur viseur électronique avec la plus grande résolution possible.
- le meilleur capteur possible pour éviter le bruit à haut ISO et assurer une meilleure visée en toute circonstance.

En réalité le peaking nous empêche de voir par nous même la netteté optimale. Car la partie censée être nette est masquée par une énorme frange colorée. Plus il y a de contraste à cet endroit, plus la frange est grande et plus on est incapable de discerner la netteté. Un comble !

Peaking = fort contraste ce qui est différent de la netteté.

Pour être suffisamment discriminant, le peaking a besoin de la pleine ouverture, comme les détecteurs de phase d’un reflex.

Alors que l’agrandissement de l’image peut se faire à n’importe quelle ouverture. Comme sur un M. Car la netteté observée sera celle de l’image finale. On n’a pas besoin de voir celle de la pleine ouverture.

En bref n’ayez pas peur de supprimer cette béquille. Qui a été inventé pour la vidéo sur capteur petit format. Ne nécessitant pas une précision diabolique. À l’époque du 4K sur capteur 24x36. Le peaking est moins utilisable

Autre avantage : ne plus être obligé de voir l’image s’allumer en permanence comme un sapin de Noël, en rouge, blanc ou vert. Lorsqu’on utilise un grand angle à f/5,6. Car il y a du fort contraste partout partout. C’est insupportable de voir la vie en rouge.

Justement en supprimant le peaking et en agrandissant l’image à x6
On n’a plus besoin d’ouvrir au maximum le diaphragme. On choisit son ouverture et on fait la mise au point directement à cette valeur.
C’est beaucoup plus rapide et fiable.

Alors qu’avec le peaking, il fallait impérativement ouvrir au max, zoomer l’image à x3 pour avoir un peaking discriminant, mais pas toujours fiable. Puis fermer le diaphragme à la valeur désirée ! C’est trop long.

Sur un M10 c'est un peu plus pratique car le boîtier reconnaît le moment où on commence à faire la mise au point et zoom à x3 ou x6 automatiquement. Et on peut choisir la zone à agrandir
Mais sur le CL la molette permet de zoomer rapidement. Donc pas trop de problème.

Bien entendu le télémètre est imbattable pour la mise au point des optiques 28, 35 et 50mm. Pour les autres focales c’est du sport.
Pour les Summilux et plus rapide, le télémètre peut être déjà trop limité. C’est aussi du sport.

Optiquement ils sont superbes.
Mais au final je préfère les fixes plus lumineux. Avec les M j’ai perdu l’habitude de zoomer.

Je suis également dans le camp d’une vitesse d’obturation rapide ou un coup de flash pour figer l’objet photographié.
La stabilisation est trompeuse et rarement fiable. Il n’a en moyenne qu’une fiabilité à 50-75% pour les natures mortes.
Et 0% sur une personne ou un animal animé.
Et son rendement diminue rapidement avec l’augmentation du nombre de pixels et la taille du capteur.
En grand angle la stabilisation du capteur est plus efficace. Mais en longue focale c’est la stabilisation optique de l’objectif qui l’est.

Après on fait comme on le sent. La stabilisation c’est un peu comme le focus peaking et les petites roues de vélo. On pense en avoir besoin mais en fait non.

Pour tout ceux qui utilise des optiques M. essayez sans le focus peaking et uniquement au zoom x6 de l’image. C’est rapide, 100% fiable et libérateur. C'était un conseil de Jono Slack. Le beta testeur officiel de Leica. Et il a raison.

Comme ça l’affaire est réglée.

Teasing :
Je vous prépare 3 petits articles sur le CL :
- l’utilisation des optiques M avec le CL, sans peaking. Car le peaking est à la mise au point manuelle, ce que les petites roues sont à un vélo.
- le CL est un meilleur M que le M10 avec son Visoflex. En gros il est plus pratiquec beaucoup moins cher et beaucoup plus léger. Le tout pour la même qualité d’image ou presque.
- le test du repose-pouce officiel Leica.

De nombreux tests sérieux ont prouvé qu’il n’y a que les boîtiers Leica numériques qui offrent les meilleurs résultats pour les optiques Leica M et R.
Il faut aussi les accompagner de l’adaptateur Leica as hoc et préférer les objectifs M codés ou R à ROM ou ne pas oublier de faire le bon choix de l’optique via le menu interne du boîtier Leica. Afin d’activer les corrections automatiques.

Ensuite il existe la société Kolarivision qui modifie n’importe quel boîtier pour les rendre plus compatibles avec les optiques Leica. En gros ils changent le filtre de protection pour un beaucoup fin. Une telle finesse n’est en série que sur les Leica numériques.
Quoiqu’il arrive ils n’auront pas les corrections automatiques obligatoires.

Voici par ordre les meillleurs boîtiers pour optiques Leica. Plus on baisse dans le classement moins les optiques anciennes et grand angle passent bien :
0. Tous les M argentiques 100% compatible sans aucun problème. Merci le film.
1. M8
2. M9, M-E et M Monochrom
3. M (typ 240 246 et 262)
4. M10
5. T ou TL
6. CL et TL2
7. SL

Ne me crois pas sur parole. Tu pourras tout tester au salon de la photo par exemple.
Je trouve ça dingue qu’on fasse des précommandes sans permettre aux clients de tester la marchandise. Surtout pour un produit aussi nouveau et inaugurant une nouvelle méthode de fabrication automatisée à 76% au lieu des 55% habituels.

Il suffit de prendre en main longuement le Nikon Z7 pour se rendre compte de ces petits problèmes.
Selon les cas en retirant sa main du grip, la porte du XQD peut s’ouvrir tout seul. J’ai bien peur qu’à la moindre chute, elle ne s’ouvre. Il n’y a aucun loquet et la porte se retrouve totalement au bord.
Pour le joint de la batterie. C’est peut-être juste un problème de pré série. Mais sur 2 Nikon Z7, le joint pendouillait de 1mm pendant le changement de batterie.

Après pour les optiques Z. C’est encore plus simple. Tu essayes côte à côte un Nikkor Z S et un Nikkor AF-S classique. Et là on se demande comment le Z peut être aussi mal fabriqué.

Il faudra attendre. Le Z7 semble au final pas mal buggé. Surtout au niveau AF.
La qualité de fabrication est en deçà de tous les autres Nikon. Le Z7 ressemble à un jouet à côté d’un simple D7500.
Les optiques S sont totalement cheap. Incompréhensible cette baisse en qualité de la part de Nikon. Le joint de la batterie s’enlève trop facilement lors d’un changement de batterie. La porte du XQD peut s’ouvrir lorsqu’on tient en main son Z7 ! Du jamais vu.
Je pense qu’ils recherchent la rentabilité à tout prix. Quitte à rogner sur la solidité.
Malheureusement il faudra attendre une seconde voir une troisième génération d’hybrides Canon et Nikon pour avoir quelque chose de correct.

Combien de générations pour que les m4/3 et le Fuji X et les Sony alpha pour arriver à maturité ? Rien ne s’improvise, même pour Canon et Nikon.
Leica bénéficie directement du savoir-faire de Panasonic. Ce qui évite d’essuyer les plâtres.

Il y a deux manières de voir les choses :
- comparer le prix des Leica avec tous les autres japonais sans tenir compte de la qualité de fabrication et de l’ergonomie spécifique. Dans ce cas Leica est toujours perdant. Mais est-ce vraiment logique ? Est-ce qu’on compare une Mercedes avec une Nissan ?
- ne comparer les Leica qu’avec ses pairs : Zeiss, Hasselblad ou PhaseOne. Car la qualité de fabrication et la qualité des optiques doivent rentrer en compte. Du coup le resultats sont différents :
Un M est unique, hors compétition.
Un reflex S est moins cher qu’un reflex PhaseOne ou qu’un reflex Hasselblad. Mais plus cher que l’hybride Hasselblad.
Le Q se comparera au futur Zeiss ZX1.
Le CL est le moyen le moins cher pour utiliser avec une parfaite compatibilité et ergonomie ses optiques Leica M ou R. Le CL est tout de même 2,7x moins cher qu’un M10 et 2,4x moins cher qu’un SL !
Les optiques TL sont 2,5x moins cher que l’équivalent en M.

Au final, tout est question de point de vue.