En argentique pas de problème, toutes les optiques passent sans problèmes.
Les grains d'argent n'ont pas besoin de recevoir la lumière à angle droit. C'est tout. Avec un grand angle la lumière arrive avec un angle d'incidence très élevé sur les côtés.
Par contre en numérique, il faut que la lumière arrive le plus droit possible dans le puit du photosite. Sinon c'est si il n'avait pas reçu de lumière
Au départ Leica pensait que c'était impossible à régler et a sorti le Digital Modul-R et le M8 avec un crop de 1,33x, histoire de se débarrasser des coins problématiques.
Deuxième problème, la pellicule n'a pas de filtre de protection. Ce dernier est indispensable avec un capteur numérique. Car il doit impérativement filtrer les UV et le IR, protéger les photosites et parfois réduire l'aliasing (moiré). Et loger les micro-lentilles de focalisation de la lumière sur chaque photosite.
La première solution de Leica, le rendre ultra fin, à la limite du déraisonnable : Le M8. Mais du coup il ne filtrait que les UV et pas assez les IR. Et Leica a renoncé à réduire l'aliasing. Pour garder plus de piqué et garder la finesse. Résultat il a fallu offrir 2 filtres UV a tous les clients de M8...
Sur le M9 le filtre est amélioré pour les IR mais il a tendance à se corroder...
Deuxième solution : correction logicielle automatique via reconnaissance de l'optique : codage ou choix menu. Selon l'optique sélectionnée, le boîtier réduit le vignettage, l'aberration chromatique, supprime les franges colorés, le drapeau italien et augmente le piqué dans les coins. Bon bref il y a du boulot.
Il ne corrige pas la distortion, car ça réduit le champ. Cf le Q qui est en réalité un 27mm @ 26MP recadré en 28mm @ 24MP.
Troisième solution : introduit dans le M9, le réseau de micro-lentilles optimisés sur les côtés pour dévier la lumière incidente et lui redonner un angle le plus droit possible pour le photosite.