L'humeur est maussade, le spectre catastrophiste est agité.
Les professeurs d'économie, en vacances, décortiquent à la loupe la politique du marketing photographique international.
Avec le numérique, le choix du "capteur" pour un boîtier n'incombe plus à l'utilisateur, comme en argentique où on choisissait une pellicule, quand poils, poussières et pétouilles ne remettaient pas en question(s) l'avenir des constructeurs d'appareil, mais un peu "Kodak", un peu l'utilisateur, un peu le labo, un peu le tireur, un peu le spectateur de la photo qui regarde de trop près...
J'ai posté beaucoup plus haut mes "Statistiques" qui permettent d'évaluer le degré de fiabilité des M8, M9 et MM qui m'ont permis de travailler depuis 8 ans, de vendre des photos, d'exposer, de contribuer à la promotion des films auxquels j'ai collaboré.
Depuis 2 ans, un 5D est venu compléter les Leica numériques, et dont je me sers plutôt comme un polaroïd. Ce Canon est très certainement un bon produit et le rapport "qualité"/prix est certainement intéressant si la qualité se confine à la propreté du capteur. Mais il est tellement intrusif qu'il ne me permet pas de réaliser le même type de photos qu'avec un Leica "M". Il interfère dans le "paysage humain" dans lequel j'évolue.
Pour cela, j'estime que la fiabilité des "M" que je possède est incomparable en ce qui concerne la démarche photographique et sans la spécificité des boîtier "M", la pratique photographique aurait probablement peu d'intérêt dans ma démarche.
Je vois ces boîtiers M numériques comme des compagnons de jeu plutôt que des investissements. Je m'investis dans une démarche photographique et certains instruments rendent les choses possibles.
J'ai oublié d'ajouter dans les statistiques un Digilux et le V-Lux de mon épouse qui ne trahissent pas.
Et aussi de dire qu'une de mes très bonnes photos a été faite au M7 avec de la Velvia 50, que j'étais content d'avoir dans ma musette, un jour où le M8 est tombé en rade par 15° en dessous de zéro. Il faut dire qu'il était tombé dans la neige et moi aussi d'abord.
C'est certain, on peut rêver à un monde parfait mais en attendant, le plaisir que procure la pratique photographique doit se mériter... c'est un peu comme une maîtresse...