En fait je suis en état de sidération : j'ai le M depuis mercredi et je ne l'ai même pas sorti de la boîte.
5000€ pour un M9 - la "rolls" des boîtiers - en leasing en 2012 et deux ans après je remets 3300, ce qui fait le M240 à 8300 €. Ca n'a pas de sens.

Charme ou pas, ce coup là a ravagé ma libido photographique.

Pour autant je garde quand même les pieds sur terre : j'échange ma batterie Subtel (achetée à l'été 2014, deux cycles au compteur) contre un lecteur de carte SD qui fonctionne sur mac. QSLD. (eh oui je n'ai pas de lecteur SD, j'ai toujours utilisé l'USB built-in)

J'ai connu un problème similaire lorsque j'ai acheté mon RX100.

Pour pouvoir utiliser le DNG converter qui lit les .ARW du RX, il m'a fallu dans un premier temps installer maverick sur mon portable.
Les performances se sont effondrées par rapport au 10.6.8 (c'est un Mcbook air de 2009), mais je pouvais convertir. Je ne pouvais plus faire que cela, d'ailleurs.
Les fichiers .DNG étaient très dégradés par rapport aux jpeg, en particulier le bruit était assourdissant, si l'on peut dire.

Condamné à boire la coupe jusqu'à la lie, j'ai donc fait un upgrade CS6 pour récupérer la version de CR qui permet d'ouvrir les .ARW du RX100 III. En passant il m'a fallu faire l'upgrade vers Yosemite, ce qui fait que le portable ne marchait pratiquement plus, jusqu'à un plantage fatal qui m'a obligé à faire une clean install (bonjour les nerfs).

Le jeu en valait la chandelle car les ARW sont beaucoup plus propres que les DNG : moins de bruit, plus de pêche, couleurs plus vives, ...

Moralités : 1) les upgrades mac sont maintenant clairement conçus pour faire changer de machine, ce que je n'ai pas fait mais il ne faut pas être un homme pressé avec ma config 2) DNG converter ne fait pas des fichiers aussi propres que les .ARW, au moins pour le RX 3) J'ai retrouvé avec plaisir le fichier .xmp distinct, beaucoup plus pratique que le "all in one" DNG que je déteste

Pour les échanges la cadence de livraison chez Beaumarchais est plutôt bonne : pour un capteur reconnu atteint le 4, j'ai laissé passer un MP noir le 11 (trop cher) et je devrais toucher un M noir demain, soit deux semaines pour l'ensemble du process.
A savoir on me demande de rapporter la boîte + tous les accessoires - il ne me restera du M9 qu'une batterie Subtel quasi neuve => si quelqu'un est intéressé...

Pour la suite je ne suis pas décidé, revente ou pas....

La machine Zeutschel est très impressionnante mais le site ne dit pas si le microfilm peut être utilisé dans un agrandisseur...

Picto propose l'internégatif grand format en standard. Il est exact que Salgado a utilisé cette technique, il en avait parlé au Salon de la Photo : l'idée était de conserver une unicité de rendu entre ses films Leica et ses fichiers Canon. Il doit y avoir une montagne de post-production pour parvenir au résultat, mais il est très "discret" à propos de toute sa chaîne de traitement.

Tout cela dépasse les misérables ressources des amateurs...

Essaie d'imaginer à quoi ressemblerait - sur quelle principe fonctionnerait - une machine qui ferait ça et tu verras qu'il y a un problème

Ton fichier M8 donne à échelle 1 une image de 3600 dpi.
Il faudrait rentrer le fichier, une matrice de 1 et 0, dans un illuminateur ayant ce type de résolution.
Donc avoir un faisceau laser que l'on puisse commander, déplacer, tout en étant résolu, de 7/1000 de mm à échelle x1 (27x18 - 3600dpi), de 14/1000 de mm à échelle x2 (54x36 - 1800dpi). Pour comparaison une tête Lambda laser doit être dans les 400 dpi, ce qui signifie qu'elle peut en théorie faire un internégatif à échelle x9, soit 243x162 (pour faire plus petit elle va rééchantillonner, comme sur un moniteur, et ta résolution sera alors définitivement envolée)
Moralité il est beaucoup plus simple de concevoir une machine qui agrandit une l'image issue du fichier (et pourtant un Durst Lambda est déjà une machine tout sauf simple)

En argentique c'est différent car tu peux faire un internégatif contact avec comme seules limitations la résolution du film (>10 Mpx équivalent en 135) et la diffusion en bords de grains. En numérique tu pars d'un fichier : facile à copier sur un disque mais ça n'est pas une image.

Picto propose des internégatifs en standard, mais de mémoire au format du tirage. En revanche ils font aussi des barytés somptueux à partir de fichiers, au Durst Lambda (tête laser).

Je ne veux pas trop m'étendre car c'est très subjectif, et pas l'objet du fil.
J'ai démarré le numérique en 2008 avec un Canon. Je n'ai eu le M9 que fin 2012. J'ai été décontenancé par ce que je perçois comme un rigidité du système M en numérique, rigidité que j'appréciais en argentique car elle me sortait de ma zone de confort. J'attends précisément plus de confort, donc de versatilité, du numérique, affranchi des contraintes de sensibilité, de température de couleur, …
J'ai subi les optiques fixes à changer comme une contrainte (surtout avec la poussière) et une perte de temps, d'autant plus que je ne dispose que des focales 21, 35, 50 : une focale plus longue me manque, mais alourdir encore le sac et allonger les "arrêts focale", non…
Se sont ajoutés ce que je considère comme deux défauts de conception du M9 : les coins magenta avec le 35 (=> cornerfix) et l'absence de mémorisation de l'expo automatique qui restreint encore la souplesse.

Au final je me suis pris à utiliser plus souvent mon iPhone que mon M9, un comble, et c'est comme cela (iPhone5s) que j'ai fait les images de NYC que j'aime le plus - sur écran comme en tirage baryté 30x30 Picto. J'ai peu aimé mes images au M9 (pas "inspiré" ?) mais pas beaucoup plus celles publiées par d'autres sur le web. Ce qui n'est pas le cas du MM (que je ne possède pas) - les rendus de ce boitier sont vraiment magnifiques.
Je me dis parfois que le rendu argentique, N&B ou couleur, fait finalement le charme du M à film en sublimant ses optiques. En numérique, je ne retrouve visuellement cette magie qu'avec le MM.

J'ai donc fini par acheter un vrai bloc note numérique, un Sony RX100, qui tient dans la poche.

Je précise : l'absence d'AF ne m'a jamais gêné, d'ailleurs j'utilise souvent le RX en MAP manuelle car je suis un maniaque du contrôle du point

Je l'ai dit : c'est 100% subjectif

Et maintenant le sort me met au pied du mur… M ou 5D ???... Sachant que j'ai toujours mon m6ttl, et que le film n'est pas mort (même si mon LS4000 ne sait toujours pas faire des angles nets !)

Je trouve le M un peu limité (en numérique), le retour vers le reflex me tente. Le charme ne devrait pas intervenir...

J'aurais dû être plus explicite : "on" m'a dit qu'ils partiraient au pilon, mais ce "on" n'est pas leica.
On m'a dit également que cette affaire a généré une véritable crise chez leica.
Ils ont commencé par remplacer discrètement certains capteurs, à tarif réduit d'abord (800€ au lieu de 1800€) puis gratuitement ensuite, ont imaginé des tarifs de reprise modulés en fonction de l'âge, ... Ils ont donc probablement improvisé, un vice caché, c'est un vrai coup dur. Le retrait des ME et MM serait probablement désastreux en termes d'image, sachant par ailleurs que tous les capteurs ne sont pas atteints.

OB connait un précédent avec le rappel des premiers EOS1D pour changement de la cage miroirs.

Les tarifs sont bien ceux donnés par Robert.

Les M9 d'occasion ne trouvent plus preneur chez Objectif Bastille. Ils me disent qu'en cas d'achat d'un autre matériel le maximum qu'ils feront pour reprendre un M9 sera inférieur à 2500€ (plus proche de 2200 en fait).
Quant aux M9 récupérés par leica suite aux upgrades, ils partiront au pilon.

Pour ma part après m'être dit que je ferai changer le capteur, je penche pour un upgrade ; je m'interroge sur la revente du M dans la foulée et clap de fin pour leica, ma décision n'est pas encore prise.

Point de situation ce jour 05/02
Je me suis rendu au point agréé parisien (Hervé R. ancien de Procirep, au CCL Beaumarchais).
Il est "point agréé" pour faire l'expertise (mon M9 est touché mais il en voit qui sont intacts - dans ce cas c'est un peu flippant car intact jusqu'à quand ?) et faire la proposition d'upgrade/capteur neuf au nom de leica.

Il me dit qu'aujourd'hui, pour le changement du capteur, la durée estimée est de l'ordre de 12 semaines.

Pour l'upgrade tout dépend de ce qui est en stock en Allemagne (M, MP, noir ou chromé) car les revendeurs ne sont pas dans le circuit (leica veut éviter les prises de marges intermédiaires). Le tarif applicable est bien celui qui est rendu public, "sauf si le boitier est dans un état d'usage visiblement excessif" (j'avais eu une info disant que leica modulait l'offre en fonction de l'âge du boitier, ce qui est donc a priori inexact).

Il y a toujours la solution de procéder à l'upgrade et de revendre le M 240 tout neuf dans sa boite. Au plan trésorerie c'est un bonne affaire potentielle, probablement meilleure que de revendre un M9 avec le capteur neuf.
A se demander si la cote d'un M9 corrodé ne serait pas meilleure que celle d'un M9 capteur neuf !

Merci à Robert et à summilux pour l'initiative de ce fil. Cela m'a permis de chercher et trouver les petits trous dans mon M9, ils m'avaient échappé jusqu'ici.

La solution proposée par Leica, si elle est effective, me semble correcte : échange ad vitam des capteurs défectueux ou proposition d'évolution vers une techno exempte de ce défaut.
Correcte car ils ne peuvent plus concevoir un nouveau capteur pour le M9 (mais alors que vont-ils faire du M-E ?), leur nouvelle techno est le CMOS/M, forcément plus coûteux, tout ça est logique.

3000€ c'est certes cher mais avec Leica on a l'habitude de ce genre de tarif, en particulier de payer cher des appareils M numériques dont la conception s'avère disons, inaboutie ?

Je vais donc faire remplacer mon capteur, et si j'ai un jour 3000€ qui traînent je me paierai un EOS 5D III...

Effectivement avec les photos c'est mieux

En revanche Romain avait un site sur lequel on pouvait voir son escapade à Tokyo (photos pour le moins atypiques !) mais le lien ne fonctionne plus...

Un reportage magistral avec ce je ne sais quoi de particulier et d'original qui est sa signature depuis toujours.