L'argument tombe-t-il ?
(Pardon d'avoir osé)

Merci, Bedojo et Bacchus

@ Bedojo : l'appréhension plastique d'une image est un sujet passionnant et complexe, au delà du support, papier de haute qualité pour jet d'encre ou baryté argentique.

En allant voir des expositions ou des foires/salons, je me dis souvent que les barytés classiques captent la lumière différemment, même si les numériques jets d'encre arrivent à un très haut niveau de qualité.
On voit de plus en plus d'expo de photographes nés argentiques qui exposent aussi des travaux (des oeuvres) imprimées en jet d'encre.
L'oeil fait tout de suite la différence.
Le sujet est aussi devenu technique, car le papier argentique moderne est souvent moins bon que les papiers de l'apogée qui contenaient plus de sels d'argent et dont le rendu rendaient gloire à la gamme des gris.

J'ai vu récemment, chez Camera Oscura, des tirages de Pentti Sammallahti sur papier baryté, faits par lui-même, avec une profondeur étonnante et des impressions à partir des mêmes clichés imprimés en plus grand pour une rétrospective à Helsinki.
Le résultat est différent, de façon subtile. Si on n'a pas vu la version argentique pure, le tirage numérique passe très bien,
mais la version argentique garde un charme indéfinissable.
Or, l'oeil humain ne voit qu'un nombre limite de niveaux de gris (16 à 20)...

@ Bacchus : il faut tenter l'expérience ! Une cuve, des verres gradués et un thermomètre avec du LC 29 Ilford qui permet de développer toutes sortes de film ou même le bon vieux D 76.
Après, le choix est scanner+jet d'encre ou agrandisseur+papier argentique : un bon environnement est nécessaire dans les deux cas pour ne pas être décu...

@ Dany : merci de ton commentaire.
Tes superbes clichés en noir et blanc (et en couleurs) sont bien là pour nous rappeler la qualité potentielle des fichiers du M8 en noir et blanc !

@ Kyzdra : merci de cette précision de la plus haute importance.
Je vais essayer de ne pas l'oublier

@ Jean D. :

- le "grain" est du bruit numérique, aléatoire, qui augmente avec la sollicitation du capteur, donc augmente en haute sensibilité.
Les capteurs modernes ont très peu de bruit, les CMOS notamment.
Les CCD ont un peu plus de bruit. Sur le M8, le bruit apparaît dès 640 Iso et devient important à 1250 Iso.
Le M9 gagne un "stop" avec un bruit plus ou moins perceptible dès 1250 Iso .
D'autre part, le bruit est lié à l'intensité lumineuse (luminance), mais varie aussi dans la couleur (chrominance).
Il s'agit de phénomènes physiques très complexes et mes explications sont sans doute simplistes.
Le bruit peut ainsi être plaisant, ce qui est le cas du M9M.
En ce qui concerne le M8 ou le M9, les avis sont partagés et tout dépend si on travaille plutôt en noir et blanc ou en couleur.

Le bruit a aussi un effet cosmétique. Les images sans bruit peuvent paraître lissées alors que les images bruitées peuvent donner l'impression d'avoir plus de "matière".

- la quintessence : Du latin quinta essentia, signifiant le cinquième niveau de l’essence de la chose, comme une substance cinq fois distillée. "Tirer la quintessence" est un emploi figuré. Le plomb dans l'essence sert à éviter la détonation...

- l'Oeuvre au Noir : les logiciels permettent de modifier sélectivement les niveaux de gris, par paliers ou plutôt par niveaux. Il est donc possible de "noircir" les noirs de façon à faire disparaître toute information ou au contraire de faire sortir des informations qui pourraient être masquées spontanément.

@ Sepia : par tradition, Summilux est un site francophone.
J'ai donc traduit le titre qui m'était spontanément venu à l'esprit par intoxication. On peut remarquer que les affiches photographiées sont en Anglais.

L'union ne sera pas consacrée de si tôt .
Le M9 et le M8 donnent de très belles images en noir et blanc si on veut bien essayer et on garde la polyvalence qui reste un des avantages du numérique.
La cosmétique de l'image est un autre sujet. Je me suis un peu remis à l'argentique en noir et blanc après 6 ans d'abstinence pour essayer de comprendre où étaient ces différences de perception qui sont aussi le résultat de conditionnements qui n'affectent probablement que les vieux dont je fais partie avec 45 ans de photo argentique. Je ne suis pas certain que les plus jeunes s'embarrassent de ces nuances, même si un passage par l'argentique est sans doute "formateur".

Il n'en reste pas moins que la gamme de gris du M9M est sidérante. Un essai plus prolongé est bien tentant

1. Je dois avouer que je n'ai jamais mis de filtre IR avec mes M8 et je n'en met toujours pas...
J'ai eu quelques photos avec du magenta, surtout en lumière artificielle avec des tissus noirs, et cela peut être atténué dans Capture One ou la photo peut être convertie en noir et blanc

2 filtres ont été fournis par Leica gratuitement et devraient logiquement être revendus avec l'appareil. Au tout début, il a fallu les demander et les attendre.

2. L'avantage du numérique est que l'on peut faire de multiples essais et voir le résultat tout de suite ou presque. Travailler avec des fichiers bruts limite le traitement appliqué par le logiciel du boîtier... (le JPEG du M8 est assez affreux).

Le Summar a sa signature, avec ou sans codage

Paga craquera le premier




Quelques images pour comparer : prises par le même type de temps

15 à 17 au M8
18 et 19 au M9

15. Louis XIV par Coysevox



16. Bettes du Marais



17. Char de luxe



18. Autre syndicat



19. Mare au canard



En première approximation, j'ai l'impression que les images du M9M sont plus riches de nuances, de "gamme de gris",
mais il faudrait que je revoie celles-là au travers de PS et non pas de C1.

Grâce à Fabrice (aeg 163) qui a rapporté son expérience dans un autre fil*,
j'ai pu utiliser un M9M cet après-midi, 5 août 2012,
après-midi qui avait décidé d'être pluvieux

Ces quelques images ont été obtenues avec le 2/35 "moderne" monté sur le boîtier
et les fichiers ont été traités dans Camera Raw/PS CS5
car ma version de C1 Pro, pourtant la dernière en date,
ne reconnaissait pas les DNGs (???).

Le traitement appliqué a été volontairement très limité.
On constate que les fichiers bruts sont très plats, "grisous",
mais quelques réglages permettent de se rendre compte de leur richesse.
Avantage de la monochromie : ils ne pèsent que quelques 30 Mo.

* Merci aux modérateurs de tolérer l'indépendance des fils

1. Mise en jambe (PO à 320 Iso)



2. Commande, à 6 400 Iso (même pas peur !)



3. Le grain est joli



4. On se dit, "bof" c'est un M de plus, le revêtement est sympa



5. On peut même faire des photos de rue



6. et ne pas oublier Lacordaire avec les "crêpes Wifi"



7. Tout cela reste léger comme un bon vieux M



8. Puis le doute s'installe, l'envie taraude...et grandit (d'où la taille de l'image)



9. On se dit : "yaka vendre la Rolls" (le M9M n'est pas encore taxable à l'ISF)



10. Le vélo, c'est bien, c'est bon pour la santé



11. Oui, mais et la couleur : où aller, dans quelle direction ???



12. Yes, I need the ("fucking") money : mêmes les murs le disent



13. Et qu'en pense le syndicat des épiciers (à 5 000 Iso, pas Roros) ???



14. La Dame Blanche me regarde... (pas finir sur 13 !)



Il est évidemment difficile et présomptueux de conclure.

Les tirages de Fabrice sont superbes et on se moque bien de savoir si les images sont numériques ou pas.

Pour répondre au problème de la "monovalence" du M9M, il faudrait comparer des fichiers de M9 et de M9M
sur un même sujet dans les mêmes conditions pour savoir ce que les DNGs ont réellement dans le ventre.
On peut remarquer que le M9M autorise des sensibilités élevées en conservant une très belle qualité d'image.

Pour ceux qui ne font que du noir et blanc, le temps de traitement est a priori réduit
et il n'y a plus qu'à affiner l'image, en débouchant/bouchant les noirs
ou allant chercher l'info dans les blancs...

J'entends d'ici le choeur des argentistes vanter le supplément d'âme des images argentiques,
ce supplément impalpable, qui subsiste dans les images scannées et imprimées,
et qui fait que l'alternative au M9M n'est pas le M9 (avec ou sans P), mais le M argentique ???
C'est sans doute vrai, mais que c'est long de bien développer et de bien scanner ':P' ou de s'enfermer dans son labo !!!

Cette brève rencontre a été plaisante : finira-t-elle par une folie ???
Encore merci

Si on est membre des amis, on peut voir

http://www.summilux.net/forums/viewtopic.php?t=50164

Capteurs et vieilles lentilles

en attendant le compte-rendu

Cela dit, le 1,33 du M8 corrige ou aggrave certains défauts ou certaines qualités des optiques. Le M9 permet de rédécouvrir à l'aune du facteur 1.00 et de son capteur, les optiques sous un jour nouveau, même celles qui passaient pour "quelconque" en argentique.

1. Les images se transfèrent de la carte mémoire vers l'ordinateur via un lecteur de carte : c'est le plus simple.
Les données brutes doivent être traitées par un logiciel pour en extraire les données, soit LightRoom (avec le logiciel Camera Raw que l'on retrouve aussi dans Photoshop) ou Capture One dont la version de base est suffisante.
2. Filtre UV : on s'en passe, sauf protection nécessaire (embruns, poussière). Le M8 peut nécessiter un filtre infra-rouge (IR) car certains tissus noirs apparaissent en magenta.
3. Les optiques ont toutes leur charme et leur tempérament. Aucune contre-indication (attention aux optiques "rétractables" qui peuvent endommager le capteur). Elles retrouvent tous leurs atours avec le M9.
Il faut essayer sans codage.

Bienvenue au club. Le M8 est un merveilleux boîtier qui se livre progressivement.

Je déterre ce vieux fil

D'éminents summiluxiens ont-ils une expérience de "Piezography" ou assimilé ???

Magnifique fil : bravo à tous

Bravo, Palo. Deux magnifiques photos !

Existe-t-il une différence entre Bessa et Fuji ?