Personnellement j'ai craqué dès la sortie du SL que j'ai reçu en décembre 2015.
La raison principale de cet achat étant les objectifs et zooms R ROM ou ROMés qui attendaient sagement un hypothétique successeur du DMR.
Je dois avouer que je n'y croyais plus vraiment et que l'utilisation pratique de ces objet sur un M240 ne m'avait pas convaincu. Pas plus que sur mes Canon.
Même si à sa sortie j'aurais préféré que Leica se soit inspiré du S (ou du R9) au niveau prise en main et look, le SL m'a totalement conquis.
Entre-autres par son viseur encore inégalé deux ans plus tard, même par Leica.
Par contre, après un test de 15 jours du SL 24-90, j'ai renoncé à acheter celui-ci.
Je préfère le R 28-90, plus compact, surtout au niveau du pare-soleil, même si celui-ci est certainement moins efficace que celui du SL.
Les objectifs Leica R, et M aussi, semblaient avoir été étudiés et industrialisés individuellement, sans aucune intention de standardisation, mais pour un usage photographique le plus abouti et avec le meilleur rapport encombrement, qualité et prise en main possible.
Les tailles de filtre, les pare-soleil, les bagues de mise au point et de zooming, les colliers de pied, ne suivaient que cette logique.
Maintenant, les objectifs M 21, 24, 28 se ressemblent tellement que cela devient difficile de les reconnaître au toucher ds un sac photo ou dans une poche.
Les SL 24-90, 90-280, 50/1,4 et 16-35 ont tous un filtre de 82mm !
Les Summicron SL 35, 75 et 90mm seront identiques extérieurement. C'est à dire adaptés au plus grand de ceux-ci.
La dernière version du M 28/2,8 est plus encombrante que la précédente, uniquement à cause de cette volonté de standardisation (pare-soleil).
Et j'ai du mal à imaginer un photographe trimballant un sac contenant les SL 16-35, 24-90 et 90-280 avec leurs pare-soleil respectifs et, autour du cou, le SL équipé du SL 50/1,4. Sauf, peut-être, dans une valise.
Le seul objectif SL qui me tente est le 90-280 pour remplacer les R 70-180/2,8 et 280/2,8.
Ce qui me retient, c'est son pare-soleil "censuré" et l'absence d'un Apo-Extender SL.
Son attache de pied trop haute pour un bon équilibre et une bonne réduction des vibrations sur trépied montre que toute une partie des connaissances pratiques de la photographie à disparue chez Leica.
Il suffit d'avoir utilisé certains des Apo 70-180, 105-280, 180/2, 280/4, 280/2,8, 400/2,8 ou Apo Modul, pour comprendre à quel point le sytème de collier de pied et l'ergonomie de ces objectifs étaient étudiés. Sans parler de leurs qualités optiques pour l'époque.
On pourrait d'ailleurs considérer que dans les dernières années, tous les objectifs R avaient un pare-soleil incorporé.
Bref, à mes yeux, le SL est un coup de chance inattendu, qui m'a permis de réutiliser au mieux des objectifs superbes.
Le rapport entre la taille du SL et les objectifs R est parfait.
Le SL, c'est le R10 en mieux à mon avis.
Si le gamme SL disparaissait à son tour, j'achèterais immédiatement un second SL.
Mais je ne suis vraiment pas le client idéal pour les nouveaux objectifs.
Je vous épargne les raisons pour lequelles je trouve que le SL est le meilleur porteur d'objectifs M.