Bonjour à toutes et à tous,
Ceci est ma première intervention sur le forum, et je souhaiterais ajouter ici quelques idées (d'un amateur !) à ceux qui hésitent encore, comme cela a été mon cas récemment, à choisir le M8.
Essentiellement paysagiste, j'ai commencé en 78 avec un Minolta SRT101B et un zoom Hanimex 35-105 qui faisait des images quasiment rondes au 35 tellement le vignettage était gigantesque.
On résumera quelques années et je suis passé au numérique avec le Coolpix 4500 et j'ai énormément apprécié son ergonomie bi-corps qui permettait un maintien ferme mais... avec une dynamique pauvre et un écran timbre-poste.
J'ai expérimenté le 350D, le 40D et le D90, pour passer au M8 avec un Elmarit 28 d'occasion il y a quatre mois.
Ce qui me fait préférer le M8 aux reflex numériques ?
Pour les reflex, un mode d'emploi délirant de complexité, à tel point que je ne savais plus faire mon choix entre autofocus dynamique ou statique, mesure d'exposition globale, à prépondérance centrale ou spot selon le choix d'image à prendre, paysage, contrejour, simple fleur, mon chat : que choisir ?
Le rendu des reflex, au moins ceux que je cite ici : ciels laiteux difficiles à atténuer même avec le logiciel fourni, bords d'image disons, un peu justes, profondeur de champ plus artificielle que naturelle (à mon goût !), couleurs claquantes.
Et l'encombrement/poids : j'ai TOUJOURS le M8 avec moi, je n'avais pas trouvé de compromis pour avoir le reflex en permanence, surtout à mon travail.
Et le M8 ?
Tout d'abord la visée télémétrique : je n'ai pas ressenti de période d"apprivoisement", je me suis rapidement rendu compte qu'en mettant l'ergot de l'objectif en bas à droite, j'étais entre 5 m et l'infini, et à f:8 presque tout passe dans l'urgence. Et si on règle la mise au point là tout est ok.
Après, si on a le temps, on regarde les repères de l'objectif et on peut peaufiner à loisir, la mise au point peut être alors d'une très grande précision, je pense supérieure à ce que donne l'autofocus. Rien de compliqué donc, même si au tout début on se surprend à appuyer à mi-course sur le déclencheur pour activer un autofocus... absent !
Mais le M8 pour moi a ses qualités ailleurs : outre la différence sur les bords d'image bien nets, la profondeur de champ plus naturelle et les couleurs plus proches de la diapo, il y a cette qualité de restitution de la lumière, celle qui titille notre oeil de photographe avant un orage, ou pendant un matin embrumé, ou encore pendant une pluie grisâtre hivernale, ou plus simplement quand ladite lumière nous donne envie de la reproduire sans que l'on sache exactement pourquoi..
Et là le M8 m'a réellement convaincu. Il y a des lieux où la lumière est très difficile à appréhender, je pense par exemple au nord de l'Ecosse où la polarisation de l'air humide par le soleil donne une impression quasi-magique et où toutes mes photos dans ce sens m'ont infiniment déçu. Vivement que j'y retourne avec ce M.
Et la sensibilité ? Jusqu'à 1250, ça va. Pour mois c'est suffisant. Pour les intérieurs genre églises, j'investirai peut-être dans un objectif lumineux (Nokton, etc)
Les photos dynamiques, sportives, animalières ? Le reflex est plus à l'aise, je pense que le M avec télé est moins confortable qu'un 200 X 1,5 en APS-C.
La macro ? Voir les photos superbes de Jean-Pierre Papin (qui a toute mon admiration) sur ce forum dans la catégorie macrophotographie.
J'arrête là, je vous propose deux premières photos sans qualités particulières mais qui me serviront à illustrer mon propos.
Lac de La Maix (Vosges), contrejour sans réfléchir, voir aussi le rendu du feuillage
Cloître d'Hattonchâtel (Meuse) Contrejour simple, vivement celui du Mont Saint-Michel !
Merci pour votre patience