PAT a écrit :
Mais , si mes souvenirs d'apprentissage * de l'informatique (à une autre époque , où les entreprises étaient équipées de la MINI iNFORMATIQUE , (mais les choses n'ont pas dû changer ...) il était énoncé que les nouveaux logiciels étaient soumis à des cas de figure d'utilisation très complets, pour savoir si des bugs apparaissaient dans tel ou tel cas de figure. Puis corrigés en conséquence , mais que seuls des essais en réel par des utilisateurs ,qui vont multiplier les cas de figure d'utilisation selon leurs habitudes, vont permettre de débugger complètement ... Pat
Je te rassure PAT les serveurs MINI existent toujours IBM System i (AS/400). Il sont utilisés comme "tampons" entre le gros système IBM ZSeries (système central avec 50 à 100 processeurs) et les étages, services et ou sites distincts d'une entreprise (établissements secondaires).
Leur utilité immédiate pour l'utilisateur c'est la rapidité d’accès aux données, mais pour le service informatique c'est d'une part des sauvegardes de données, la sécurité des données, et d'autre part un moyen d'éviter les charges sur les serveurs de données et donc de ne pas permettre aux utilisateurs "d'attaquer" les tables ou bases de données directement sur le site central.
Tout dépends maintenant du type de données gérées ou traitées, caisses de retraite, assurances, sécurité sociale, banque, laboratoire universitaire et scientifique.
Souvent, durant la journée les données corrigées ou modifiées ou ajoutées par les utilisateurs sont écrites sur les disques des serveurs MINI de chaque services, étages ou sites distincts, ces données sont ensuite mises à jour sur le site central par des batch la nuit.
Durant la nuit également, le site central est sauvegardé du travail de la veille (ce sont les disques de données qui sont sauvegardées), et les nouvelles données issues des mini sont écrites sur ses disques. Puis toujours dans la nuit, les données du sites central viennent remplacer les données obsolètes des serveurs MINI sur chaque site. Bien entendu, le site central lui même est en redondance avec un autre site sécurisé dans un emplacement géographiquement distinct du site principal.
Sur le site central, les sauvegardes réalisées sont journalière, par semaine, par mois, trimestre, semestre et annuel.
A quoi ça sert ? Au delà du principe même de sécurisation des données ; si je prends l'exemple de la CNAV (Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse) ou une caisse de retraite Complémentaire de la même manière. Ce sont des "entreprises" d'intérêt public et obligatoires (du domaine public pour la première, du domaine privé pour les secondes), ces structures gèrent les déclarations de vos employeurs pour inscrire sur votre compte personnel des trimestres validés pour la première et des points cotisés pour les secondes (elles gèrent beaucoup d'autres choses, bien entendu : encaissement des cotisations, versement des pensions, gestion des réversions et j'en passe, contentieux etc. mais restons simples).
Elles gèrent finalement votre compte d'activité de salarié... jusqu'à votre retraite. Soit à minima 42 ans d'activité pour chacun d'entre nous.
Lorsqu'un salarié demande sa retraite, son compte est déjà mis à jour, et ce n'est finalement qu'un reflet de sa carrière qui est visible par l'utilisateur de la CNAV ou la Caisse de Retraite Complémentaire. Si la carrière est complète et juste c'est simple tout est validé dans la foulée (cela va devenir de plus en plus rare les salariés qui font 42 ans dans la même entreprise).
Maintenant s'il y a des trous de carrière... Eh bien il faut "remonter" le temps, voici arrivé l’intérêt d'avoir des sauvegardes au mois au trimestre au semestre ou à l'année.
Au lieu de charger "toutes" les données de plusieurs années (imaginez le nombre de retraité géré par ans) pour chacun des salariés, eh bien une requette est lancée sur le mois ou le trimestre etc. de la période "défaillante ou manquante" pour ce salarié (on affine jusqu'au lieu géographique de l'employeur de l’époque), une fois chargées ces données permettent de vérifier si le salarié a bien été déclaré, que les salaires permettent de valider un trimestre ou l'année pour la CNAV, si les cotisations ont été versées pour ce salarié à la Caisse complémentaire. (Bien entendu le salarié présente des bulletins de salaire (papier) avec les précomptes inscrits dessus).
Pour finir PAT, avant de changer quoi que ce soit sur ces "monstres", effectivement il y a des années de travail en amont (oui oui des années), les cahiers des charges sont établis (MOA - MOE), puis des tests utilisateurs sont effectués sur de vrais données, les corrections sont effectuées, durant toutes ces années la règlementation change et donc il y a réécriture des parties de programme en lien, puis si tout va bien (de l'eau est passé sous les ponts...) alors on passe une bascule à blanc, et si tout s'est déroulé selon le schéma prévu, alors bascule en réel. Bien entendu des schéma de retour en arrière sont prévus.
Voila, bon c'est un peu plus compliqué lorsque l'on rentre vraiment dans le détail, mais c'est gosso-modo comme cela que ça fonctionne.