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(j'arrive ! j'arrive !)

Bonjour ! Là je suis perplexe... Je suppose que cet objectif constitue un montage plutôt inutilisable, non prévu par Leitz :
Je pense qu'il s'agit bien, comme l'écrit Lison, d'une tête optique de Summicron f:2/90 mm (référence 11123) vissée sur la monture longue à baïonnette avec correcteur de viseur de l'Elmarit f:2,8/135 mm. Une image nette se forme probablement lorsque la mise au point est réglée sur l'infini, mais je suppose que le couplage au télémètre n'est pas exactement assuré pour les autres distances (la came étant celle de l'Elmarit). Ceci est possile en raison du fait que, sur le plan de la formule optique, ce Summicron est une longue focale alors que cet Elmarit est au contraire un télé-objectif : la mise au point étant réglée sur l'infini, leurs distances plan du film / face d'appui sur la monture sont probablement équivalentes, en dépit de la différence de distance focale. Le cadre de 90 mm (procurant en fait le champ du 135 mm en raison du correcteur de viseur) apparaît sans aucun doute dans le viseur : peut-être qu'en faisant apparaître le cadre du 50 mm au moyen du sélecteur, ce dernier procure un champ très grossièrement proche de la réalité (90 mm), corrigé de la parallaxe (sous réserve d'une déviation probable due au couplage approximatif de la came).
En conclusion, c'est une adaptation aberrante !

Bien à vous toutes et tous,

Jean D.
par Jean D.
mardi 25 mai 2004 - 0:56
 
Forum: Leica M : objectifs
Sujet: Un 90 M étrange
Réponses: 8
Vus: 3887

Rédiger un livre sur le Leica ?

Bonjour à toutes et à tous !

J'ai bien souri en découvrant ce nouveau fil, fruit de l'initiative de Niala, je suis sincèrement touché de votre gentillesse et de votre sincérité à tous !

J'ai découvert ce forum depuis quatre mois seulement, je remercie son fondateur et aussi vous tous, passionnés à divers titres, avec lesquels il est très agréable d'échanger courtoisement de nombreuses informations, de discuter des divers aspects de la photographie et aussi d'aborder parfois d'autres sujets, en dérivant de proche en proche à partir du domaine photographique initial (exemple récent à propos de "Travail inavouable", ce reportage effectué par Fabien Penso : l'immonde et dangereux travail de tri et de récupération effectué par des enfants sur le dépotoir de Phnom Penh).

Rédiger un livre sur le Leica ? Oui cette idée me séduirait, mais je n'en aurais vraiment pas le temps : je suis déjà débordé par ailleurs... En outre, je ne suis pas certain qu'un éditeur prendrait le risque d'imprimer mes commentaires techniques et mes souvenirs : à l'ère envahissante du numérique, je pense que les passionnés susceptibles d'acheter ce livre seraient trop peu nombreux pour qu'un tel projet soit économiquement viable.

Bien cordialement et merci pour vos encouragements, néanmoins !

Jean D.
par Jean D.
dimanche 23 mai 2004 - 18:02
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: L'historien Jean D...
Réponses: 21
Vus: 9811

Images effrayantes et splendides...

Si si, Penso, certainement plusieurs membres de "Summilux" étaient allés consulter votre site perso, sans pour autant répondre à votre message. C'est ce que j'avais fait personnellement ; j'avais même copié l'adresse de votre site et conseillé à plusieurs amis d'aller le découvrir.

Je connaissais l'existence de cette décharge de Phnom Penh... Il en existe plusieurs hélas de par le monde (à Bombay notamment), sur lesquelles des miséreux - notamment des enfants - parviennent à survivre...

Vos images sont effrayantes et splendides. Voilà aussi à quoi sert la photographie : à témoigner de ce qu'est le quotidien des autres...

Bravo et merci,

Jean D.
par Jean D.
vendredi 21 mai 2004 - 23:33
 
Forum: Portraits
Sujet: Travail inavouable
Réponses: 16
Vus: 6646

Réponse à Niala

Bonjour ! Merci à Niala et à ceux qui eurent la délicatesse d’écrire qu’ils avaient apprécié ma prose ! Niala, je te réponds :

<< je ne pourrai pas acheter de Leica M2 noir vu son prix, tant pis >>
Ne regrette pas : même si tu disposais de la somme nécessaire, il te serait très difficile de trouver un authentique Leica M2 noir en vente…

<< Le M4-P quant à lui, n'ayant pas une cote extraordinaire, puisqu'on le trouve très beau vers les 1200 €. Quelle en est la raison ? Sûrement une grosse production ? >>
Tu confonds avec le M4-2, qui fut produit de 1978 à 1980 lorsque Leitz tenta de sortir du marasme (échec commercial du Leica M5, conjoncture économique défavorable, désaffection croissante du public pour les appareils à visée télémétrique). Afin d’économiser sur les coûts de fabrication, quelques concessions à la perfection d’antan furent faites (notamment : simplification du schéma optique du viseur, certaines pièces de l’obturateur en acier au lieu du laiton, vulcanite moins agréable au toucher…) : ceci entraîna quelques ennuis sur certains boîtiers du début de la production du M4-2, cela jeta un certain discrédit sur ce modèle. Le tour de la question est fait (en anglais) sur :
http://nemeng.com/leica/016b.shtml

<< J'ai vu chez Photo Beaubourg un très beau IIIg comme neuf, mais cher (1800 €) enfin, pour moi, c'est trop cher. >>
J’ai également admiré ce magnifique boîtier ; effectivement, ce Leica IIIg peut paraître un peu cher (il est certes un tout petit peu cher), mais celui-ci est vraiment un joyau…

<< un M2 chromé, beau, je devrais apparemment trouver çà autour de 750 ou 900 s'il est beau, peut-être même 1000 € si exceptionnel ? peut-être plus ? 1500 ? >>
Oui, il faut compter à peu près cela, tu évalues autour d’ordres de grandeur réalistes.

<< Plus l'objo 28 ou 35 autour de 600 j'espère, ce qui ferait l'ensemble dans une fourchette de 1300 à 1600 € ? C'est la limite que je me suis fixée pour mon premier boîtier. >>
Oui, évaluation correcte ; je te conseille de la patience, ne t’emballe pas, attends. Comme objectif je te suggère un 35mm, en l’occurrence l’excellent Summaron f :2,8/35 mm (moins cher que le Summicron), que tu peux trouver en état irréprochable pour environ 600 € en effet. Exige le pare-soleil, qui était livré avec d’origine, et devient rare ! Sinon, compte hélas 100 € en plus pour le beau pare-soleil ajouré qu’il te faudra trouver indépendemment (référence : 12585). Tu ne réussiras pas à acheter un objectif de 28 mm (Elmarit) pour le même prix, loin de là, et il te faudra aussi le viseur…

<< j'ai regardé dans le viseur d'un M3, mais c'est fabuleux pour celui qui ne voit que par le 50 et 90. >>
Oui, le viseur du M3 est extraordinaire (mais pas davantage que celui des autres Leica "M", auxquels le M3 a ouvert la voie). Il faut se souvenir, voici cinquante ans, de la révolution que le Leica M3 apporta, notamment par son viseur télémétrique tri-focal (à longue base télémétrique), extrêmement précis et lumineux, presque grandeur nature (x 0,9), à cadres automatiquement corrigés de la parallaxe, n’apparaissant pas simultanément… Cinquante ans après, ce type de viseur est toujours fabriqué sur le Leica !

<< Au fait, quand je dis que je cherche un M2, on me dit que c'est sûrement pour mettre dans une vitrine, ajoutant que pour le même prix, presque, je peux avoir un matos moderne avec cellule et le toutim, et que mon idée rétrograde est absurde. >>
Classique… Réponse effarée souvent entendue, sentiment de perplexité dubitative…
Essaie d’expliquer à certains interlocuteurs, si tu les estimes capables de percevoir l’émotion ressentie par un photographe-esthète fasciné par la précision et la beauté pure d’un objet de métal et de verre, émotion certes presque irrationnelle (mais c’est comme ça), et abandonne en ce qui concerne la plupart des autres interlocuteurs : ceux-ci ne pourront comprendre qu’effectivement on puisse se damner financièrement pour posséder un appareil qui les déconcerte, leur paraît complètement archaïque et totalement dépassé…
Patience, Niala, utilise ton Nikon, fais-toi aussi plaisir avec, prospecte sans hâte et avec opiniâtreté, tu dénicheras un jour ton oiseau rare de Leica…

Merci à Gautier, qui nous a fait la farce de nous offrir un beau Leica MP laqué noir !

Niala, à ce propos tu ajoutes :
<< On dit que l'aspect extérieur correspond à l'état de la mécanique intérieure >>
Tu parais ainsi estimer que cet authentique Leica MP est vraiment assez abîmé : pas du tout, il est même dans un état plutôt exceptionnel, apparemment sans grosses rayures ni chocs importants visibles. Il est tout à fait normal qu’en utilisation assez intense (un Leica est fait pour servir) la laque disparaisse sur les arêtes d’un boîtier laqué noir, où le laiton apparaît alors, ce qui rend l’appareil encore plus beau (opinion couramment répandue, à juste titre) et lui confère une image d’appareil photo impliqué dans sa raison d’être : le reportage photographique. Quant à la mécanique d’un Leica MP, d’un M3 ou d’un M2, d’un M4, elle est d’une extrême robustesse.

Erratum : j’ai écrit Lundi que j’avais vu récemment dans la vitrine de "La Maison du Leica" ce comble du mauvais goût qu’est le Leica M4 "gold" : il s’agit d’un M4-2 "gold" (5990 €).

Bien cordialement,

Jean D.
par Jean D.
mercredi 19 mai 2004 - 1:09
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Le respect de le clientèle n'existerait-elle plus ?...
Réponses: 51
Vus: 18867

"La Maison du Leica", Pierre Duverger, souvenirs..

Bonjour à toutes et à tous !

Je reprends la plume électronique à propos de "La Maison du Leica" : je suis d’accord avec tout ce qui a été écrit ici sur ce fonds de commerce (bien résumé notamment par Philou et Phipessac) et n’en rajoute pas, la barque étant déjà pleine. Souvenons-nous cependant, comme le souligne Laurent A, qu'"en ce bas monde, rien n’est tout à fait blanc et rien n’est tout à fait noir"...

Niala, je commente ton message initial sur ce sujet…
1) Inutile d’envoyer une copie à "La Maison du Leica", ni à "Leica-Camera" : je suppose qu’ils consultent fébrilement Summilux et sont donc déjà au courant…
2) J’ai déjà vu, voici assez longtemps, les deux boîtiers Leica M2 que tu évoques : effectivement, il était choquant que ces pitoyables appareils fussent ainsi exhibés en vitrine (et à ce prix), c’était incompréhensible. J’ai pensé que le viseur de l’un des deux, tout irisé, était même inutilisable. Ces deux boîtiers n’étaient plus exposés Samedi : est-ce le résultat de ton message ?
3) Tu évoques un boîtier Leica M2 laqué noir exposé en vitrine : effectivement, ce boîtier trône depuis des mois, peut-être même un an, en état apparemment neuf… Voici mon avis : il s’agit d’un "faux" M2 laqué noir ; son numéro (993751) correspondant à un M2 chromé de 1960. Ce boîtier a été décapé de ses deux revêtements électrolytiques superposés (nickel + chrome) : le laiton a ainsi été mis a nu, puis laqué noir. Cette transformation a peut-être été effectuée par Shintaro, un artisan japonais spécialisé dans le laquage :
http://homepage2.nifty.com/Shintaro/top1.html
(de nombreux leicaïstes américains adorent ce genre de "customisation")
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un "faux" M2 laqué noir, néanmoins proposé par La Maison du Leica à 4490 € (pour ne pas afficher 5000 € !), un prix assez comparable à celui d’un véritable Leica M2 noir, laqué noir d’origine ! Pour clore ce sujet, je précise que 1851 boîtiers Leica M2 laqués noir ont été fabriqués (estimation d'après Rogliatti), ou seulement 1580 (estimation d'après Pacific Rim Camera). Un authentique Leica M2 laqué noir est devenu très rare, car ces boîtiers - déjà peu courants au départ - furent intensivement utilisés par des reporters, notamment pendant la guerre du Vietnam ; certains furent perdus ou détruits et les boîtiers rescapés sont souvent plutôt abîmés…
Actuellement, dans le petit musée à l’intérieur de "La Maison du Leica", sont exposés deux Leica M3 laqués noir (modèle un peu moins rare que le M2 laqué noir). Dans la vitrine, bien garnie, il y a entre autres deux Leica IIIg (1270 €), un authentique Leica M4 laqué noir (3590 €) et ce comble du mauvais goût qu’est le Leica M4 "gold" (5990 € pour ne pas afficher 6000 €, navrante astuce psychologique !).
4) Le bruit du déclenchement d’un Leica M : pour plaisanter je dirai que ce n’est pas vraiment un bruit, mais un léger chuintement… Ce son n’est pas toujours exactement le même, probablement en raison de l’état de la lubrification ; certains Leica "M" "claquent" un peu, tout étant relatif ! Le Leica M5 est étonnamment discret, pourtant il comporte en plus le système de petit bras pivotant du posemètre… Comparativement, les boîtiers Leica à pas de vis sont nettement plus sonores que les boîtiers "M". Oui, Niala, le Leica M2 est vraiment "top", comme tu l’écris, à tous points de vue…
5) Pourquoi les boîtiers Leica actuels ne possèdent-ils pas de retardateur ? Je suppose qu’une étude de marché a montré que peu de photographes se servent de ce mécanisme d’horlogerie assez coûteux à fabriquer (mais je suis d’accord avec toi, c’est néanmoins très utile dans certains cas) ; l’emplacement du retardateur est occupé par la pile, qu’il fallait bien loger quelque part.
6) Niala, tu demandes où voir un véritable Leica MP (= pas les "nouveaux") : on n’en voit jamais, ces apareils rarissimes sommeillent dans des coffres bancaires ! Seulement 449 boîtiers ont été fabriqués, en 1956 et 1957 (311 chromés et 138 laqués noir). Parfois, un MP apparaît en vente aux enchères : le dernier a été adjugé (en Autriche je crois) pour environ 280000 francs. Tu pourras voir un MP illustré dans certains bons bouquins traitant du Leica, par exemple dans Rogliatti ("Leica, the first seventy years"). Tu demandes la différence avec un Leica M2 : le MP est un boîtier hybride entre le M3 et le M2, dont il préfigure l’arrivée en 1958. L’aspect et le viseur sont ceux d’un Leica M3, sauf le compteur qui est de type M2 (disque externe, remise à zéro manuelle) ; il n’y a pas de retardateur ; chaque MP a été livré avec le dispositif d’armement rapide Leicavit, qui n’est pas utilisable sur le M3 mais l’est sur le M2. Non, Niala, je n’ai jamais possédé de Leica MP !

Précision à propos du message de Penso : cette autre boutique, sur le même trottoir que "La Maison du Leica", mais plus vers la République, après le magasin Nikon, s’appelle "Double Expo" (comme l’écrit Critique). Plaisir des yeux : je recommande aux passionnés de l’histoire du Leica un très rare Leica 250 laqué noir (9900 €), exposé à l’intérieur. Je me souviens que deux de ces étonnants appareils, qui peuvent recevoir dix mètres de film, furent en vente pendant des mois dans la vitrine d’une petite boutique de la rue du Cardinal Lemoine, dans le 5ème arrondissement de Paris (elle n’existe plus), à un prix très abordable, au début des années 70 : à cette époque les collectionneurs n’existaient pratiquement pas…

Merci, Summicron 2, pour ces précisions sur Pierre Duverger, qui vendait jadis des occasions Leica dans son appartement rue Gabrielle, au pied de la Butte Montmartre : c’est bien lui ! Je me souviens du rideau rouge, de l’aspect étrange de son salon envahi d'une semi-pénombre… Vraiment étonnante, cette référence à Louis-Ferdinand Céline, ça alors ! Duverger a échappé au S.T.O. grâce à l’intervention du bon docteur Destouches, et travailla pour l’Organisation Todt, à Jersey ! Je me revois assis face à lui, de l’autre côté de la table de son salon, j'étais fasciné par ce Telyt f:5/400 mm que je ne pouvais acheter, joyau posé devant moi sur la nappe de feutrine verte… J’étais vrillé par le regard implacable du maître des lieux… Si j’avais connu son passé trouble, je serais parti en disant à ce collabo que mon père avait été prisonnier des Allemands pendant cinq ans, pendant qu’il se partageait entre Saint-Malo, Jersey et la Butte Montmartre…

Souvenir et association d’idées… La Gestapo de Paris s’était établie à l’Hôtel Lutétia, réquisitionné… Vers la fin des années 70, ce célèbre grand hôtel vida ses placards et découvrit un peu de matériel photo Leitz abandonné par l’occupant. Ce matériel fut confié à Grenier-Natkin, une maison réputée (Marcel Natkin…) qui vendait de l’occasion en face de l’hôtel, au bout de la rue d’Assas et j’ai eu la chance d’arriver au bon moment…

Puisque nous parlons de matériel d’occasion, je termine en signalant ce rendez-vous incontournable pour ceux qui habitent en Île-de-France : la prochaine Foire à la Photo de Bièvres, Dimanche 6 Juin. Visitez aussi l’intéressant Musée de la Photographie de cette commune !

Bien cordialement,

Jean D.
par Jean D.
lundi 17 mai 2004 - 0:05
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Le respect de le clientèle n'existerait-elle plus ?...
Réponses: 51
Vus: 18867

Je me souviens de "Cipière"...

Bonjour Niala ! Bonjour à toutes et à tous !

Oui, apparemment chacun de nous éprouve des récriminations envers cette boutique parisienne. Je pourrais, moi aussi, ajouter une anecdote aussi savoureuse que navrante, mais inutile d'accabler davantage ce fond de commerce ! Niala a bien exposé l'état d'esprit assez déroutant qui règne 52 Boulevard Beaumarchais...

Ce boulevard (et son prolongement, le celui des Filles du Calvaire) est le Boulevard de la photo depuis des dizaines d'années. Certains d'entre nous se souviennent probablement de l'importante boutique pionnière nommée "Cipière" (du nom du propriétaire ?), à l'élégante couleur vert anglais, située à l'angle de la rue du Pasteur Wagner je crois, près de la Bastille. Cette boutique était extrêmement bien achalandée, en toutes les marques… Je passais un temps fou à examiner les vitrines, aux étagères en verre bien garnies ; on ne pouvait même pas tout bien voir parce que ça montait trop haut, alors j'escaladais le rebord du muret pour me hisser vers ce qui m'intriguait... Souvenirs... Un jour (il y a nettement plus de 5 ans), cette caverne d'Ali-Baba (restée inégalée) nommée Cipière a brutalement fermé, je n'ai jamais su pourquoi. Cette vaste boutique est devenue une sorte de salon de thé exotique...

Quelques autres boutiques, beaucoup plus petites, existaient aussi (et existent encore), jusqu'au Cirque d'Hiver. Dans l'une j'ai acheté vers 1970 mon premier Leica, un splendide modèle If "échelle rouge" de 1955, le dénuement photographique, une toute petite chambre noire à la simplicité ascétique. L’affaire conclue (pour environ 300 francs de l’époque), le marchand mit une petite tape sur cette merveille et déclara en souriant : "un autobus" ! Il avait raison...
Puis d'autres boutiques se sont créées le long de ces deux boulevards, colonisant également le côté impair (annexe d'Odéon-Photo, notamment). Voici bien 20 ans ouvrit celle du 52, une affaire qui tourne puisqu'elle essaima ensuite à proximité, dans d'autres formats...

Souvenirs... Il y avait aussi Muller, rue des Plantes dans le XIVème, et Dellong Boulevard de Strasbourg (je crois), près de la Gare de l'Est (j'ai longtemps rêvé devant un magnifique Leica IIIg, resté des mois dans sa vitrine, il valait 900 francs de l'époque, boîtier nu). Il y avait aussi un type qui vendait dans son appartement, sur la Butte Montmartre ; j'ai failli lui acheter le si beau Telyt f:5/400 mm, je me revois encore dans son salon transformé en magasin d’occasions, il me fixait du regard en silence, il n'a pas voulu baisser le prix, j'ai dû repartir et n'ai jamais possédé ce 400 mm...

Comment faire, Niala ? Ne te décourage pas, économise, réfléchis et attends en utilisant ton Nikon... Il subsiste des adresses accueillantes, comme celles citées dans les messages précédents, et aussi Bruxelles ou Londres (http://www.theclassiccamera.com/ très bien paraît-il, mais je ne connais pas personnellement). Il faut aussi consulter les petites annonces de particuliers dans certaines revues de photo, notamment Chasseur d'Images. Il y a aussi Ebay, assez fantastique si on sait s'y prendre et si on est vigilant afin de dépister certaines arnaques (heureusement rares, les vendeurs étant souvent honnêtes, le système du "feedback" se révélant d'ailleurs très dissuasif en cas de tentation malveillante) ; attention cependant à la douane, pouvant se révéler aussi sourcilleuse que zélée, car officiellement déléguée au transporteur (par exemple FedEx) qui "palpe" certainement au passage !

Bien cordialement,

Jean D.
par Jean D.
vendredi 14 mai 2004 - 0:06
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: Le respect de le clientèle n'existerait-elle plus ?...
Réponses: 51
Vus: 18867

Re: 4/90 of course

Lonely a écrit :
je dirais le 4/90 car les perfs optiques se sont evidemment améliorées sinnon innover ne servirait pas à grand chose
en + il est rentrant, leger et l ouverture à 4 n est pas un handicap sur ce type de focale !


Bonjour !

Je ne modifie pas mon avis exprimé ci-dessus, le 8 Mai, et réponds à Lonely :

1) Non, "les perfs optiques" ne se sont pas améliorées : ces deux objectifs sont de conception différente, respectivement prévus pour des appareils différents, et demeurent l'un comme l'autre excellents ; leurs "performances" sont à peu près équivalentes (hormis bien sûr en ce qui concerne l'ouverture, supérieure chez l'Elmarit).

2) En l'espèce, il ne s'est pas agi d'"innover" en matière d'objectif pour Leica "M", mais de concevoir un objectif assez compact destiné à un appareil différent, le Leica CL.

3) Non, l'Elmar-C f:4/90 mm n'est pas "rentrant" (où êtes-vous allé chercher cela ?). Cet objectif est simplement plus "ramassé" que l'Elmarit f:2,8/90 mm, en raison de sa formule optique différente. Je suppose que vous confondez avec l'une des versions de l'Elmar f:4/90 mm qui, elle, est "rentrante".

4) << L'ouverture à 4 n'est pas un handicap sur ce type de focale >>, certes ! Mais, quant à choisir, pourquoi se priver de l'ouverture à f:2,8 qui, notamment en matière de 90 mm, est intéressante ? En portrait, afin de faire ressortir un visage sur un fond vraiment flou, par exemple...

Bien cordialement à toutes et à tous !

Jean D.
par Jean D.
jeudi 13 mai 2004 - 8:00
 
Forum: Leica M : objectifs
Sujet: vos avis : Elmar C 4/90 ou Elmarit 2.8/90 de 1965
Réponses: 5
Vus: 3177

Optiques pour Leica M3

Bonjour !

Je répondrai succinctement : ces trois objectifs sont excellents (le Summaron est même extrêmement réputé). Il n'est pas question ici de disserter de leurs courbes FTM (qui existent cependant) ni de les comparer avec des objectifs actuels (encore qu'ils pourraient se sortir honorablement d'une telle confrontation) car, comme je l'ai déjà écrit, il s'agit de photographier LA VRAIE VIE et non des mires de définition...

Selon ce que vous écrivez, ces trois objectifs seront utilisés sur un Leica M3 : ils sont en harmonie temporelle avec ce vénérable boîtier, ce qui sur le plan esthétique est plutôt séduisant... Dans le cas du Summaron, je suppose qu'il s'agit de la version pour M3, à correcteur de viseur. Le Leica M3 fournit un cadre très convenable pour le 135 mm.

Assurez-vous que le vendeur fournit les bouchons (avant et arrière - sinon la boîte en plastique) et le pare-soleil de chaque objectif (ce qui n'est souvent pas le cas). Ces accessoires peuvent être trouvés indépendemment, mais pas facilement.

Bonnes images !

Jean D.
par Jean D.
lundi 10 mai 2004 - 18:38
 
Forum: Leica M : objectifs
Sujet: conseil sur elmar, summaron
Réponses: 14
Vus: 6315

BLOW UP

Bonjour ! Etonnant : moi aussi, en admirant la façon dont Emmanuel a conduit son enquête, j'avais pensé à "Blow Up", ce film de Michelangelo Antonioni (1966), qui contribua à la renommée du Nikon F (autre appareil mythique) ! Je revois David Hemmings faire des agrandissements de plus en plus géants pour découvrir un indice !

(Niala : c'est David Hemmings, et non Terence Stamp)

Encore bravo et merci à Emmanuel : nous dormirons mieux la nuit prochaine !

Jean D.
par Jean D.
dimanche 9 mai 2004 - 17:53
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: M-iste chinois dans Le Monde2
Réponses: 38
Vus: 12958

Bravo, Emmanuel !

Bonjour et bravo, Emmanuel, pour cette enquête d'une extrême méticulosité ! Quelle démonstration magistrale, si bien illustrée !
Toutefois, je ne vous suis pas à propos de l'encart 2 : << l'axe de la vis est au centre >>... Je pense qu'il ne s'agit pas de l'axe de la vis (dont on ne distingue pas la tête), mais de la petite dépression cylindrique située au centre du barillet des vitesses de tous les Leica "M"... Cela ne change rien au verdict final !

Jean D.
par Jean D.
dimanche 9 mai 2004 - 10:31
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: M-iste chinois dans Le Monde2
Réponses: 38
Vus: 12958

MINI-COURS DE TECHNIQUE PHOTO !

Bonjour Pierrick, et bravo pour cet achat !

Je vais compléter ce que vient d’écrire Gautier ; nous répondons à vos questions, normales de la part de quelqu'un qui découvre le Leica. Mais – tout comme l’Administrateur de ce site - je m’étonne : apparemment vous débutez totalement en photo, et bille-en-tête au Leica ! Moi, j’ai commencé - alors que j’étais enfant - avec un Brownie Kodak en bakélite noire… Très fort, Pierrick, mais vous nous laissez un peu perplexes !

1) Chacun des quatre cadres correspond aux focales 35, 50, 90 et 135 mm. Les cadres 35 et 135 mm apparaissent simultanément. Ces cadres sont mis en place automatiquement lorsque l'objectif correspondant est monté sur la baïonnette. Le viseur du Leica M4 ne possède pas le champ du 28 mm : pour utiliser cet objectif, il faut avoir recours à un viseur annexe que l'on glisse dans la griffe. Evidemment, le posemètre Leicameter ne peut donc alors être utilisé (tout au moins pas de façon couplée au barillet des vitesses) !

2) Posséder ces trois objectifs (28, 50 et 90 mm) ne correspond pas vraiment à la même chose que posséder un zoom 28/90 mm. En théorie (et en pratique également) un objectif de focale déterminée est meilleur qu'un objectif à focale variable (= zoom) réglé sur la focale considérée. De plus l'ouverture d'un objectif de focale déterminée est généralement supérieure (= il est plus "lumineux") qu'un objectif à focale variable. De toutes façons, la question ne se pose pas dans votre cas car, comme l’a écrit Gautier, un Leica est un appareil qui n'est pas prévu pour recevoir un zoom (je ne parle évidemment pas ici d'autres appareils nommés Leica, qui sont des reflex et peuvent recevoir un zoom).

3) Là, c'est un cours de photo de base qu'il faudrait vous faire ! Reportez-vous à de bons ouvrages, tels ceux indiqués par Gautier…
Analogie hydraulique… Le diaphragme est comme un robinet, il laisse pénétrer plus ou moins de lumière dans la chambre noire. Un autre robinet à lumière existe, c'est l'obturateur, commandé par le barillet des vitesses. Un appareil annexe, nommé posemètre, permet de mesurer l'intensité de la lumière reçue et de régler conjointement les deux robinets en question (= couple diaphragme/vitesse) pour que le film reçoive la quantité de lumière optimale (ni plus, ni moins). Des appareils photo plus "modernes" que le Leica M4 possèdent un posemètre incorporé, de divers types. Le Leica M4 peut être équipé d'un posemètre externe couplé au barillet des vitesses, nommé Leicameter.

4) Usage du posemètre Leicameter (très schématiquement !) : choisir une vitesse, viser, appuyer sur le bouton, repérer l'ouverture du diaphragme qu'indique l'aiguille et reporter ce chiffre sur la bague du diaphragme. Armer, viser, mettre au point avec le télémètre et déclencher. C'est simple, simple comme un Leica.
Une précision : le champ couvert par le 90 mm correspond au champ couvert par l'élément photorécepteur du posemètre Leicameter : cela permet de choisir l’endroit du champ que vous allez photographier sur lequel vous souhaitez faire précisément une mesure de la lumière.

5) Utilisation d'un flash (cela devrait être interdit !) (c'est une boutade !) : bien sûr, il faut ôter le posemètre Leicameter (le barillet étant positionné sur "B", attention, soulever la bague moletée puis désaccoupler doucement le posemètre sans rayer le dessus du capot du Leica). Il faut raccorder le cordon du flash à la prise marquée d'un éclair (flash électronique, je suppose !), régler le barillet des vitesses sur la position "éclair", régler le diaphragme en fonction de la distance choisie au moyen du tableau du flash dit "nombres-guides" (l'intensité lumineuse reçue diminuant avec le carré de cette distance, poil à la panse), armer, viser, mettre au point avec le télémètre et déclencher. Ne pas se plaindre ensuite du résultat : le teint blafard et les yeux de lapin albinos, c'est à cause du flash ! Je plaisante (enfin, à peine)...

On arrête là ? Un conseil, Pierrick : achetez un bon bouquin (généraliste, pas tourné vers les appareils reflex), comme le conseille Gautier, et étudiez-le attentivement avant de commencer. La photo, ce n'est pas trop compliqué, encore faut-il bien comprendre et maîtriser les principes de base succinctement évoqués ci-dessus. Ensuite, seulement après les avoir bien assimilés, il faut pratiquer !

Bons débuts avec ce joyau !

Jean D.
par Jean D.
dimanche 9 mai 2004 - 10:11
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: question d'un nul sur sur le M4
Réponses: 6
Vus: 2632

Wang Fuchun et Lu Guang

Rebonjour !

Franchement, Niala, je n'en sais pas davantage.
Filament : le point rouge sur le bouton de déverrouillage de l'objectif, bien vu, mais il existe aussi sur le M4-P...
Juan carlos : Les manivelles sont identiques...
Kiv : les M4-2 sont tous anodisés noir.

Parviendrons-nous à dormir ?

Quant à Lu Guang descendant cet escalier roulant, je pense qu'il arbore fièrement un Leica dernier cri (M7 ?) ; l'objectif est de toute évidence un très grand angulaire, et la petite demi-lune noire que l'on voit dépasser au dessus n'est pas une tache d'encre sur son pull blanc, mais certainement le nouveau viseur universel multifocal nécessaire avec les objectifs de focale inférieure à 28 mm.

Ah, une précision à propos de cette photo montrant Lu Guang : l'objectif de la caméra Sony sur trépied, en haut de l'escalier, à droite de l'image, est le célèbre zoom Angénieux 12/120 mm ! Gloire à la production française de Saint-Héand !

Bien à vous toutes et tous,

Jean D.
par Jean D.
samedi 8 mai 2004 - 20:07
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: M-iste chinois dans Le Monde2
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Verre anti-Newton

Bonjour !

J'interviens un peu tard car je découvre seulement maintenant ce sujet. Je confirme : il s'agit d'anneaux de Newton, qui sont un moirage nommé "franges d'interférences" ; ce phénomène se produit dans de nombreuses situations en optique, lorsque l'épaisseur d'un milieu est de l'ordre de celle de certaines longueurs d'onde de la lumière.
En l'occurrence, le milieu en question est ici la couche d'air résiduelle, extrêmement mince, comprise entre le dessus du négatif et la face inférieure plane du condenseur presse-film (qui est une lentille convergente plan-convexe).
Il n'y a rien à faire, inutile de nettoyer quoi que ce soit, le problème relève purement de la physique ; ce problème est variable, en fonction de certaines conditions régissant l'épaisseur de cette couche d'air résiduelle (nature chimique du support ? hygrométrie ?) : les anneaux peuvent disparaître inopinément, où changer de place.
J'ai encouru ce problème sur mon Focomat Ic, voici bien trente ans, et je l'ai réglé en achetant le verre anti-Newton n° 17652, qui s'adapte sous le condenseur. Ce verre est très légèrement dépoli : il comporte donc d'infimes irrégularités de surface qui modifient de façon aléatoire l'épaisseur de la couche d'air résiduelle, ainsi les interférences ne se produisent plus et les anneaux de Newton de peuvent plus se former...
L'interposition d'un papier calque (judicieusement suggérée par Lison) joue, en dépannage, le même rôle que le verre anti-Newton, mais transforme le Focomat en agrandisseur à lumière diffuse et non plus semi-dirigée (d'où une légère diminution du contraste).

Bien à vous,

Jean D.
par Jean D.
samedi 8 mai 2004 - 19:30
 
Forum: Labo argentique
Sujet: focomat Ic et porte-négatifs
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Complètement polarisé...

Ah ! Voici une question intéressante, en effet !

Leitz a produit différents filtres polarisants pour Leica à pas de vis (à partir de 1939) et ensuite pour Leica "M" (je n'aborderai pas le cas du Leicaflex). La monture du filtre, placée sur l'objectif, permet de faire pivoter le filtre de 180°, de telle manière qu'il vienne se situer devant le viseur. Le photographe peut alors tourner le filtre, en jugeant de l'effet produit à travers le viseur, jusqu'à ce qu'il parvienne à la position la plus appropriée en fonction de l'effet recherché. Alors, le photographe remet en place le filtre dans sa monture, devant l'objectif, en le faisant à nouveau pivoter de 180° : l'orientation du plan de polarisation déterminée lors de la visée demeurant la même, l'effet choisi est donc conservé.

Je ne me prononce pas sur la qualité de filtres polarisants d'autres marques, je ne les connais pas ; en outre, je ne vois pas comment on pourrait les utiliser sur un appareil non reflex.

Bien à vous,

Jean D.
par Jean D.
samedi 8 mai 2004 - 18:44
 
Forum: Leica M : objectifs
Sujet: Quel filtre Polarisant pour un Elmarit 2,8/28
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Le Leica de Wang Fuchun

(là, à gauche, c'est un Leica M2 !)

Bonjour !

Oui, Mektoub, les Leica M4 et M6 sont "relativement" semblables, vus de loin...

Non, ce n'est pas un Leica M4 :
- barillet des vitesses de trop grand diamètre, comme l'écrit Emmanuel.
- pas de retardement (que l'on verrait un peu dépasser du majeur droit de Wang Fuchun).
- inscription LEICA gravée en façade, qui n'existe pas sur le M4.

Il me semble qu'il y a quelque chose entre la fenêtre du télémètre et celle d'éclairement des cadres : peut-être, en effet, un adhésif (portant une bande grise ?) cachant la pastille rouge...

Je pense que nous ne pourrons élucider davantage le mystère que ne l'a très judicieusement exposé Emmanuel ; quelle exaspérante incertitude !

Quant à l'objectif, hein ? Eh bien, c'est probablement un Summilux f:1,4/35 mm !

Bien à vous,

Jean D.
par Jean D.
samedi 8 mai 2004 - 18:12
 
Forum: Leica M : boîtiers
Sujet: M-iste chinois dans Le Monde2
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