Bonjour !
J’approuve tout ce qu’ont écrit Strovoï et Laurent, et je félicite Mektoub pour ses débuts encourageants dans le développement des films N&B !
J’ajoute simplement ceci :
La cuve idéale : je possède - depuis plus de 30 ans - une cuve de développement d’une ingéniosité absolument remarquable, nommée AGFA "Rondinax 35 U" (licence Leitz
), qui se
charge en plein jour ! Formidable ! Très pratique, elle possède un entonnoir-bec verseur efficace, un thermomètre mesurant en permanence la température des bains, un "sécateur" coupe-film et un "compteur" rudimentaire qui permet de s’assurer du bon enroulement du film sur la spire. J’ajoute que cette cuve ouvre les chargeurs Leitz…
Pour ceux que cela intéresse :
Illustrations et mode d’emploi succinct, en français :
http://perso.wanadoo.fr/apple2/rondinax35u.htm
Fac-similé du mode d’emploi, en anglais :
http://rurmonas.cust.nearlyfreespeech.n ... ax35u.html
Je suppose qu’Agfa a abandonné la fabrication de la "Rondinax" il y a belle lurette, car je n’en vois plus depuis longtemps dans le rayon "labo" (de plus en plus réduit) des divers magasins spécialisés "photo" : quel dommage ! Une "Rondinax" était en vente à Bièvres.
Mektoub a écrit :
ensuite j'ai suspendu ma pellicule, passé légèrement avec mes 2 doigts (je n'ai pas de "pince raclette" en caoutchouc) pour enlever le gros de l'eau.
Surtout pas, Mektoub !- Sortez le film du dernier bain, dans lequel la spire aura trempé pendant quelques minutes : ce bain ultime est une solution d’agent mouillant destinée à favoriser le ruissellement rapide et efficace de l’eau ; il en restera toujours quelques gouttes : peu importe, laissez-les (normalement elles devront s’évaporer et ne laisser aucune trace).
- Ne touchez à aucune des deux faces du film : ne passez pas "vos deux doigts" ni – pire – la fameuse "pince raclette" (il devrait exister une loi prohibant cet instrument ).
- Suspendez le film (accroché en haut et lesté en bas) dans un local calme, à l’abri de la poussière.
- Inutile d’attendre toute la nuit car le séchage se produit assez rapidement si l’atmosthère est assez sèche (deux heures suffisent en général, voire une seule ; jugez-en à l’aspect du film ou en "tâtant" l’amorce). Le moins de temps à l’air = le moins de risque de poussières.
- Laissez le film accroché et découpez-le méticuleusement en bandes de six vues, en remontant donc de bas en haut. Glissez soigneusement chaque bande dans l’une des pochettes de feuille spéciale de classement en papier dit "cristal" (enfilez juste avant une bande de carton afin de "décoller" les deux parois de la pochette, c’est une sécurité supplémentaire anti-rayures).
Mektoub a écrit :
Ah oui, j'oubliais: on dit qu'il faut tout faire à la même température: j'ai respecté cela (20°) pour les 3 premiers bains, mais pour le rinçage, c'est impossible: l'eau du robinet coule à 16° chez moi en été
C’est effectivement important pour les trois premiers bains. Ensuite ce qu’il faut éviter ce sont les écarts brusques de température, par exemple pas le début du rinçage d’emblée à 16° alors que le film sort d’un bain de fixage à 20°.
Le rinçage : contrairement à une idée reçue, il n’est pas nécessaire de rincer pendant une heure dans un courant d’eau continu, ce qui engendre d’ailleurs un gaspillage. Il est aussi efficace, sinon meilleur, de rincer pendant le même temps mais dans de multiples bains successifs d’eau du robinet, renouvelés par exemple toutes les trois minutes, la spire étant plongée dans une cuvette à peine plus grande qu’elle (la théorie du "Ks", le "produit de solubilité", explique cela).
MMP a écrit :
Je n'aime pas trop l'usage de l'eau du robinet pour la préparation du révélateur.
…Ni pour les autres bains, d’ailleurs. En théorie, Strovoï a raison (son message est un modèle de "règle de l’art"), Laurent également, je suis tout à fait d’accord avec leurs avis et j’ai moi-même utilisé de l’eau de Volvic ou de l’eau distillée à mes débuts ; cependant j’ai maintenant abandonné, jugeant un jour que ce perfectionnisme était excessif, et je me sers depuis longtemps d’eau du robinet, pour tous les bains, même pour le dernier (additionné d’agent mouillant) sans aucun ennui.
Zekkar a écrit :
Moi je n'utilise que de l'eau de Lourdes pour mes négas !
Probablement parce que le développement des films, cela semble à chaque fois un miracle !
Mektoub a écrit :
connais-tu d'autres révélateurs liquides ?
Comme je l’ai écrit sur un autre forum de "Summilux", j'ai presque tout essayé, même - par pur fétichisme - le Leicanol
de Tetenal (ça a existé !), qui était un excellent révélateur compensateur. Actuellement j’utilise l'Ultrafin
Plus de Tetenal ; j’estime que ce révélateur procure une gamme de gris étendue et un très beau grain, demeurant fin.
MMP a écrit :
Test classique : prendre un morceau de film non développé (bande amorce du film par exemple) et le plonger dans le fixateur neuf. Noter le temps nécessaire pour éclaircir totalement le film. Le temps de fixage à appliquer sera le double de celui ainsi obtenu.
Excellente méthode que je pratique également, il faut toujours conserver un bout d’amorce !
Lison a écrit :
À propos du test proposé par MMP : comme il est parfois difficile d'estimer la transparence du film, mieux vaut plonger le bout de film en deux fois.
Une première partie pendant 15", avant d'immerger une partie suplémentaire.
Le film est totalement éclairci quand la ligne de séparation des deux parties immergées a disparu.
Encore un bon "tuyau", je procède parfois ainsi !
François a écrit :
Il existe un mouillant chez Agfa ,l'agepon qui aide bien si l'on a une eau moyenne.
En effet. Un dernier bain additionné d’agent mouillant est absolument indispensable avant le séchage, quelle que soit la qualité de l’eau. Il existe aussi le Kodak "Photo-Flo".
Bien cordialement,
Jean D.