Il est évident que si on veut retrouver ses chères triX après une pause décennale, et les tirer sur du 40x50 ilford warmtone, je pense que l'incompréhension peut effectivement être grande. Outre un phénomène inflationniste évident sur cette période, on peut voir que les logiques industrielles et commerciales des acteurs historiques peuvent être fortement divergentes, et adapter ses choix.
Bobiner est effectivement une solution judicieuse, les films harman (ilford pan et kentmere) sont franchement bons comme films de tout les jours (je garde la fp4 pour mes sorties montagnardes néanmoins). La foma est un cran en dessous, mais le rapport qualité prix de la foma 100 en bobines, c'est du bonheur. Je viens de regarder mes factures récentes (sur la dernière année), j'ai eu des lots de bergger pancro400 à 71€ le lot de 10, des hp5 en 120 à 76 le lot de 10, un rouleau de 30 mètres de foma à 54€... Comme le dit Alesane, il faut regarder sur sa petite liste de revendeurs compétents et sympathiques en fonction de ce qu'on souhaite acheter, les écarts peuvent être importants

Je trouve que le papier est par contre le plus virulent, mais le secteur industriel de la pâte à papier étant ce qu'il est, nos petits poucets ilford et foma subissent et le répercutent de façon attendue sur nous. Quand on apprend une future annonce d'augmentation prévue, on fait le tour des revendeurs et on saute sur ce que y encore dispo, c'est con mais j'ai pas trouvé mieux pour limiter la casse.

Pour la couleur et la diapo, je ne me prononce pas, j'ai un petit stock que je garde précieusement pour certaines occasions... le jour où celui-ci est à sec, j'abandonne et j'apprendrai l'aquarelle.


PS : et sinon on en parle de l'explosion des coûts pour le traitement numérique, comme ses logiciels qui ne sont utilisables que par abonnement

Merci tout d'abord pour l'ensemble des commentaires et des +1.



Franchement nous avions été plus que chanceux ! Pas une seule journée sans au moins une grande phase de beau temps, et donc deux phases transitoires, qui sont souvent les plus belles.
Le risque d'être quelque peu désabusé, si j'y retourne à une période similaire est vraiment pas négligeable... mais qu'est ce que je voudrai me perdre sur une des îles sauvages pendant les gros temps d'hiver



Ma conjointe approuve, elle est actuellement au milieu de la cuisine sous cadre.


Pour le scan, je suis en train de potasser cela suite à la récupération d'un ancien scanner canon (avec la vitre propre)... ça avance doucement, un peu d'amélioration sur la netteté et les teintes globales. Sur les demies teintes, je suis encore en rodage.
J'ai d'autres photos ce ce séjour qui trainent dans des boîtes de papiers, je m'en sers actuellement comme sujets d'étude.

PS : mon site est passé en https, normalement le visionnage des images ne devrait plus poser de problème. Désolé que ce sujet soit devenu un fil un peu trop technique (quitte à parler de technique ici, autant parler de pixel peeping et autre courbes dont le nom m'échappe ).

Cela reprend quelque peu certains messages précédent, mais outre le bachelier, je pense que partager ses débuts en chambre noire dans un labo associatif, c'est vraiment l'idéal.
Démarrer sur des négas simples, c'est à dire "correctement exposés et développés" sur un format de papier pas minuscule (apprendre sur du 13x18, outch...).

Sans avoir besoin de passer par des tests chronophages et parfois désespérants pour un néophyte, on demande à un tireur plus expérimenté si son néga est bon ou pas, si c'est le cas on se lance sur celui-ci.

Et un remarque que j'ai beaucoup faite dans le labo associatif auquel j'ai longtemps adhéré : ne pas lésiner sur les bandes tests. Sur le nombre évidemment, mais surtout sur la taille de chacune. J'ai vu de nombreuses personnes se baser sur des bandes d'un centimètre de large. Ce qui part d'une bonne intention (quoique...) d'économiser le papier, entraîne l'effet inverse au moment du tirage final.
L'exemple simple, c'est la portrait avec une lumière sur le côté, et donc un éclairage non uniforme entre les deux côtés du visage. Si on fait une bande test riquiqui sur la partie à l'ombre, disons de 20 secondes, on peut potentiellement se dire que c'est un peu trop sombre, et faire un tirage final à 15 secondes. Quand on voit le tirage "final" on se rend alors compte que la zone ombragée du visage sont maintenant trop claire, et surtout que la zone claire du visage est complétement cramée, sans aucune matière.
Si on fait des bandes tests sur l'ensemble du visage, on évite ce genre d'écueil.

Je suis également parfaitement d'accord pour la limitation films et chimie, tout en étant quelque peu plus fermé d'esprit. Un film de qualité, éprouvé depuis longtemps (fp4 ou hp5 au hasard, au vu du prix de la triX, autant pouvoir multiplier les essais sans se ruiner), exposé à la sensibilité nominale (pas de films poussés / retenus qui peuvent être difficiles à manier sous l'agrandisseur) et développé dans le révelateur standard ID11 / D76 (même formule ou presque). Révélateur utilisé à bain perdu (à la dilution standard 1+1) afin de minimiser au maximum les erreurs potentielles)
Dans un an ou deux, tu réfléchiras à changer de films, de révelateurs... mais tu auras déjà un bon paquet de tirages dans tes albums.


PS : planches contacts obligatoires, je m'en suis passé longtemps, sacré erreur de ma part.

Merci beaucoup Gautier pour cette explication.
Je vais essayer de regarder ce point pour régler le problème.

scrogneugneu... il y a des choses qui m'échappe sur mon wordpress. On me l'avait dit précédemment sur une autre image. Alors que de mon côté, je les vois bien, y compris sur mon téléphone sur lequel je n'ai jamais utilisé mon WP, et avec un navigateur différent de celui de l'ordinateur.

Je viens de mettre l'autre type de lien auquel j'ai accès, j'espère que cela réglera le problème.

Merci néanmoins d'avoir pointé du doigt ce souci.

Il faut parfois sortir de ces habitudes, aller voir autre chose. Depuis mon enfance, la mer, la côté atlantique est synonyme de printemps, d'été.
Un hiver, sur un coup de tête, nous partons mon meilleur ami et moi découvrir la Bretagne, et ses lumières qu'on nous présentaient uniques. Un temps merveilleux (il a fait beau plusieurs fois par jour, comme dirait mon ancien colloc du morbihan). Pas de choix arrêté sur le lieu, nous cherchons juste à être au plus proche de la mer... nous tombons sur cette petite maison de pierre avec vue et accès direct sur une belle crique (je n'ose imaginer le coût d'une location pareille en période estivale...). C'est décidé nous irons voir la côté de granit rose.

Cohabitation aisée, je sors pour les lumières quand lui bouquine au coin du feu. J'interromps seulement quelques discussions, quand soudain une lumière perce par les fenêtres, enfourche mon vélo et fonce au hasard sur une des plages environnantes. Seul regret, en cette période de chasse, ne pas avoir réellement pu explorer les terres, deux frayeur coup sur coup me suffisant largement.

Très belle série, j'aime beaucoup l'utilisation des grillages et des surfaces vitrées / plastifiées.
Le traitement est également très réussi, passéiste, hors du temps sans être dans un certain cliché vintage.

Bravo pour votre travail. J'ai hâte de voir la suite

je réalise que le message que j'ai posté ne fût pas un message privé, mais un message sur le fil de discussion.
Si un modérateur peut le supprimer, ça permettra de moins disperser le fil.

Et pour ajouter des informations sur le sujet initial, j'aime bien ce film poussé à 800 dans du xtol (enfin du xt3, mais la différence est tenue si différence il y a).


Il y a plus de détail dans les noirs sur le tirage papier. Pour le ciel, c'était vraiment un jour blanc, donc assez normal qu'il n'y ait aucune texture.
Néanmoins il faut faire attention à ce point là, de ne pas brûler les ciels et les hautes lumières en général. On est tout de même un cran en dessous de la fp4 ou de la hp5 sur ce point.

Le livre d'Adrian Ensor est réservé à Adrien.

Je vous envoie un MP

Bonjour,
L’objectif est il encore disponible ?

Superbe jeu de géométrie, avec cette profondeur des UGA, bravo !

Superbe. Un sentiment de regarder une marine en peinture.

Je répondrai toujours de la même façon à cette question, le ou les objectifs avec lesquels on se sent à l'aise.
Pour moi, quitte à traverser la planète (ou même aller voir un lieu non proche de chez soi), autant maximiser les chances de ramener des bonnes photos, et c'est souvent via des angles de champs que l'on maîtrise bien. Appréhender une nouvelle optique en voyage, je trouve ça risqué, autant le faire chez soi, dans des lieux que l'on connaît, où l'on revient... cela permet de mieux comprendre les dynamiques propres à chaque focale en comparant avec des images déjà faites de ces lieux avec des focales que l'on connait bien.

Si on aime le 21mm et le 135mm, on prend ces deux objectifs même si l'écart pourrait apparaître délirant pour d'autres... si on aime le 50mm et seulement le 50, on se suffit du 50.
De plus partir très léger aide aussi parfois à faire plus de choses. Diminuer la lassitude de porter son matos, s'enlever la réflexion de savoir quelle focale, pour quelle occasion, c'est souvent aller voir plus de lieux et pousser la découverte un peu plus loin de chacun. Et donc ramener potentiellement une plus grande quantité d'images de qualités, tout en assurant une plus grande cohérence dans les images.

L'idéal étant de partir avec des focales que l'on maîtrise bien, mais un boîtier non testé, histoire de découvrir au retour de magnifiques fuites de lumière faisant regretter les réveils bien trop matinaux

Il ressort de vos images (un vous global photographe et photographiée) un mélange de pudeur et de dévoilement remarquable. Le voyeurisme n'est jamais là, seule la complicité se montre... c'est vraiment un travail magnifique, bravo à vous deux.

Modeste contribution au septième mois de grossesse de ma conjointe