Bonjour,

A la suite de cette discussion intéressante et des propos de P. Karbe, je proposerais l’analyse suivante.
Tout d’abord, entre film et capteur numérique Bayer, l’extension longitudinale du capteur est vraisemblablement plus réduite dans ce dernier cas, ce qui accentue la coupure entre la zone nette et la zone floue. La résolution du capteur se trouve généralement supérieure à celle du film. Par la même occasion, la mise au point devient plus critique.
Il est clair que la résolution sur l’image est d’autant meilleure que l’image d’un point objet s’approche d’un point parfait. Cependant, un objectif parfait ne donnera une image parfaite que pour un objet dans un plan donné. Moyennant quoi, avec un objectif très bien corrigé, il sera plus difficile d’obtenir une « profondeur naturelle ».
Avec un objectif des années 1980 moyennement diaphragmé, une telle profondeur s’observe en 35 mm (35/2 Version 4, Elmar 50/2.8 avant dernière version par exemple), de même qu’en moyen format (Planar 75/3.5 ou autre).
Avec le Leica M, un objectif tel l’Apo 50/2, lequel donne une profondeur de zone nette importante, permet de compenser des incertitudes de mise au point. Ceci le rend plus facilement utilisable avec succès à grande ouverture, d’autant plus que la correction des aberrations s’avère particulièrement poussée (cf les courbes FTM). Si l’on admet que résolution et profondeur de zone nette sont antinomiques, on peut penser, en accord avec P. Karbe, que ce type d’objectif - peu encombrant - trouve sa limite avec des capteurs à 50 Mp.
Avec le SL où la mise au point pourrait être plus précise – et régulière -, il devient alors raisonnable de penser que les optiques soient prévues – comme suggéré – pour des capteurs de 100 – 200 Mp. Avec, en contrepartie, un encombrement important.
Cependant, il ne faut pas oublier que la fréquence limite d’un capteur n’est qu’une vue théorique. Pour un objectif de très haut niveau, la résolution observée pourrait se trouver voisine de 80 % de cette fréquence limite. Pour 24, 50 et 100 Mp, on s’attendrait aux valeurs suivantes: 65, 90, 130 cycles (ou paires de lignes) par millimètre. Mais, remarque pratique, avec les capteurs non protégés, quid des poussières lors du changement d’objectif?

Bonsoir,
Il se trouve que j'utilise un BEOON avec le M 240, la mise au point étant effectuée au départ en live View. Au niveau objectif, l'Elmar 50/2.8 (avant dernière version), d'un réglage facile bien évidemment, s'avère qualitatif pour la duplication de diapositives 24x36, sinon j'utilise aussi le Focotar 50/4.5 mais il faut une bague supplémentaire. Dans les deux cas, on "sort " le grain de la diapositive. Un gros avantage est un excellent cadrage, cela n'oblige pratiquement pas à reprendre les bords et c'est très rapide (moins d'une demi minute par vue en panier LKM).
Pour ce qui souhaitent plus de renseignements techniques, on peut en discuter par mail. Je numérise aussi du moyen format.
Cordialement

Bonjour,
Je suis tout à fait d'accord sur les qualités de l'Elmar C 90, peu encombrant de plus. Sur M 240, il donne satisfaction, amène un rendu "trois dimensions" et se comporte très bien en gros plan avec une bague rallonge de 1 cm (16469Y) et le live View. Au niveau formule optique, il ressemble au 90 macro M, mais bien évidemment les calculs optiques ont progressé entre les deux optiques.

Bonjour,

On peut rappeler que, lorsque l’on additionne deux optiques, il advient, à des degrés divers, quelque détérioration de l’imagerie. D’une part, des lentilles supplémentaires - même bien combinées - induisent quelques résidus de défauts optiques et, de plus, abaissent la transmission de la lumière ou éventuellement en modifient sa dominante. D’une part, avec un doubleur, on divise par deux le diamètre du diaphragme. Par exemple, si on passe de f/5.6 à f/11, et à fortiori de f/8 à f/16, la diffraction se fait alors sentir.

Des essais complémentaires ont été effectués au M240 et à une centaine de mètres. Ils montrent que, montés sur le Telyt 180/3.4 Apo, les deux doubleurs Standard et Apo donnent des images très proches (à 100 %). Quelles pourraient en être les raisons ?
On peut remarquer que le Telyt (1975 - 1988) et le doubleur standard (1980 - 1994) sont des optiques de même génération et on peut très bien imaginer que le doubleur ait été optimisé pour le Telyt. Comme le 180 est optimum à f/5.6, on pourrait alors expliquer la qualité des images obtenues à 360 mm et à un f/11 effectif.
Le 180 mm de la génération suivante est l’Apo Elmarit (2.8) (1998-). D’un niveau qualitatif très certainement supérieur, il méritait très vraisemblablement un doubleur de qualité Apochromatique (1992 -), de même que les téléobjectifs de générations plus récentes ou l’Apo Macro Elmarit 100/2.8 ( 1987 -). Le 100 mm macro ayant fait ses preuves avec le doubleur Apo, il resterait à tester les deux doubleurs sur les optiques de dernière génération.
La différence entre un doubleur Apo ou non est très vraisemblablement liée à l'objectif de départ, c'est toujours le maillon le plus faible de la chaine qui commande.

Il a également été observé, à courte distance, qu’avec le Telyt 180 ou des optiques des années 1970 (Leitz Elmarit 60 Macro R, Zeiss Planar 100/3.5 pour moyen format), les deux doubleurs donnent de très bons résultats, de niveau équivalent. Mais pour des amateurs, la qualité obtenue est très largement suffisante.
Si quelqu’un est intéressé par les images obtenues, je suis joignable en mp.

Bonjour,

Suite à l’acquisition très récente d’un Apo Extender R X2 d’un Summiluxien, parvenu en très bon état, quelques essais d’imagerie ont été effectués. On a utilisé un M 240 et monté le doubleur sur : soit un Zeiss Planar 100/3.5, soit un Telyt Apo 180/3.4.
Il est bien connu qu’à distance de prise de vue constante, si l’on passe d’un objectif à un autre de distance focale supérieure, l’objet photographié devient naturellement plus grand sur le capteur et donc l’écran, ce qui ne facilite pas la comparaison qualitative entre deux images. Pour obtenir des images de mêmes dimensions et facilement comparables, l’idée est la suivante : plus la différence de distance focale sera importante, plus on s’éloignera de l’objet. C’est d’ailleurs l’intérêt du téléobjectif ou de la longue focale : il permet de photographier les objets éloignés.

Comme la distance focale est multipliée par deux avec le doubleur, pour travailler à un grandissement (image/objet) constant, on multipliera sensiblement par deux la distance entre les deux prises de vue. Ainsi les deux images - prises avec l’objectif seul puis monté sur le doubleur - seront facilement comparables à l’écran et les défauts éventuellement introduits par le doubleur rapidement perceptibles.
Pour des raisons pratiques, les essais ont porté sur un cercle de 24 mm de diamètre, à des distances initiales de quelques mètres et en intérieur. Le doubleur Extender Apo X2 ne dégrade quasiment pas les images initiales du 240, elles deviennent légèrement plus froides. Les résultats avec le doubleur seraient ce que l’on pourrait attendre d’une focale double. Le doubleur standard Extender R X2 donne, lui, un peu moins de micro-contraste. On peut aussi observer ceci en prises de vues éloignées (ca 100 m). Mais, dans les faits, le doubleur standard s’avère qualitatif, contrairement à que ce que l’on pourrait parfois lire.

Bonsoir,
Vendriez vous séparément l'Apo Extender X2?

Cordialement

Bonjour,
De mon point de vue en couleur et à f/8, il reste tout près du Summicron 50/IV. Aux ouvertures supérieures, les différences restent faibles. En noir et blanc, il se trouve très contrasté dans le plan de mise au point, puis le contraste chute rapidement, ce qui détache bien le sujet principal. Si on ajoute son encombrement ridicule une fois rentré sur le 240, on l'emporte facilement avec soi.
Seul inconvénient, on a quelques difficultés à trouver le pare soleil vissant en occasion et je ne sais pas s'il est toujours disponible en neuf. Mais c'est du second ordre, les formules de type Tessar traitées étant assez peu sensibles au flare.

merci d'en rester au sujet de ce fil, pour de hors sujet vous avez la partie technique du forum,

Bonsoir,
Je vous fait part de mon expérience.
La source lumineuse est une table 5000°K sur laquelle est posée la diapositive. Elle est placée dans un cache carton fixe, ce qui assure un positionnement automatique. Un cache supérieur élimine toute lumière parasite.
Si l’on souhaite reproduire les diapositives 24x36, il conviendrait d’utiliser un objectif prévu pour le rapport 1/1. Cependant, un objectif à six lentilles, de structure symétrique de part et d’autre du diaphragme, pourrait s'avérer tout à fait convenable. De façon à obtenir une bonne couverture de l'image, mieux vaut prendre une focale supérieure à 50 mm. Au grandissement 1/1, un diaphragme de 5,6-8 donne une ouverture effective de 11-16, ce qui n'est pas à priori qualitativement pénalisant.
In fine, avec un objectif d’agrandisseur Componon 80/4 monté sur un soufflet Leitz et le M240, les résultats sont tout à fait corrects. On visualise le grain de la diapositive. On reproduit aussi très bien les diapositives 6x6 et le modelé de ce format est conservé.
Cordialement
PG

Bonjour Melmar,
Serait-il possible de connaître les dimensions de l'outil nécessaire au réglage vertical (diamètres, hauteurs)?
Une petite astuce pour vérifier le réglage horizontal du télémètre, utilisée sur un M240. On réalise un objet test à partir d'une aiguille, à repriser par exemple, piquée verticalement sur une planchette: elle sert de repère pour le télémètre, plus un mètre ruban à 45° de l'axe optique. Ainsi on peut vérifier si le calage est parfaitement symétrique par rapport à l'aiguille, avec le live View puis avec une photo. Cela fonctionne...

Merci d'avance
Cordialement

PG

Bonjour,

Avec les S, on s’attendrait à ce que la résolution sur mire soit identique à celle du 240, les pas des pixels – et le constructeur – étant identiques. Pour ce qui est du X1D et du GFX 50 MP les fréquences de coupure du capteur étant légèrement supérieures, on devrait à priori retrouver des fréquences de coupures un peu au dessus du 240.
Cependant, en ce qui concerne le 24x36 , entre les capteurs à 24 et 45–50 MP, la fréquence de coupure étant quasiment √2 fois supérieure, on pourrait obtenir des résolutions sur mires dans ce rapport. Cela correspond-il à l’expérience?

Cordialement
PG

Bonjour,

Quels sont les moyens formats acceptant des objectifs Hasselblad V? Certains ont des performances hors du commun (cf Distagon 60/3.5 donné pour 240 pl/mm). L'expérience montre que sur M240, en tests sur mire USAF, les résultats sont équivalents à ceux du Summicron 50 (IV) qui sort 130 pl/mm en argentique. On atteint une fréquence spatiale limite de 66 pl/mm, c'est donc le capteur qui limite. Sa fréquence de coupure est de 83 pl/mm ce qui donne, si l'on peut dire, un "rendement" = 66/83 = 80 %.
Quelqu'un aurait-il effectué des test sur mire avec des pleins formats à 40-50 Mégapixels?

Cordialement

Bonjour,

De mon point de vue, aussi bien les Summicron 50 (version IV), 35 (le dernier non asphérique) ainsi que l'Elmar 135/4, me satisfont tout à fait sur le M 240. En particulier, je trouve le 50/2 vraiement excellent. Cependant, pour le 135, il vaut mieux utiliser la mise au point " live view" pour en tirer le maximum.
Images disponibles sur demande.
Cordialement

PG

Bonjour,
Un peu en dehors du vélo, mais toujours dans le domaine "vibrant". J'ai fait un voyage de 15 jours en Namibie, en bus et sur des pistes de type tôle ondulée avec de la poussière. L'expérience a montré que pour l'essentiel, j'ai utilisé le Summicron 50 (dernière version avec PS amovible) et l'Elmar 135/4 (1e version), et plus rarement le Summicron 35. Aucun problème de dévissage et le 135 - mis au point en live View M 240 - tient très bien la route. De plus une telle focale reste peu sensible aux vibrations du moteur des 4x4 en safari, elle permet aussi la vidéo, un régal avec la visée télémétrique.
Cordialement
PG

Bonsoir,
J'utilise l'adaptateur et j'en suis satisfait avec le M 240, en travaillant en live view bien entendu. Avec le Distagon 60/3.5, plus la bague Leica de 10 mm, on peut aussi aller jusqu'au rapport 1/5 en macro, avec du détail et également du modelé. La masse de l'ensemble n'est pas toujours un problème, elle permet une meilleure stabilisation.
Si vous souhaitez des images, contactez moi directement.

Bonjour,

Voici tout d’abord un retour d’expérience. Pour ce qui est des taches visibles en photographiant une surface claire à f/16, leur forme est significative. On les retrouve facilement sur le capteur avec une modeste binoculaire de grossissement 10, bien sûr inversées gauche droite et haut bas par rapport à l’écran.
Dans le cas où elles deviennent gênantes à la prise de vue, sur le ciel par exemple, on peut pratiquer le nettoyage avec un patch Reidl à usage unique. Cela s’avère efficace, à part qu’il reste souvent quelques poussières sur les côtés du capteur du M8.
Il semble clair qu’avec une soufflette, même si on parvient à en faire fuir dehors, on arrive à répartir celles ci dans la chambre, sur l’obturateur et autour du capteur. Moyennant quoi elles ne demandent qu’à y revenir.
Je n’ai pas encore essayé l’extraction électrostatique qui devrait éviter de maintenir des indésirables au voisinage du capteur, le souci étant d’éventuels effets de décharge électrostatique, ce que l’électronique n’aime certainement pas.
Aurait-on des retours d’usagers sur ce dernier type nettoyage?

Sur des M en retour de Wetzlar, a-t-on alors constaté la présence la présence de ce qui ressemble à de « mini cratères » sur le capteur. Si cela était avéré, il faudrait conclure, postérieurement au nettoyage, à une oxydation de caractère galopant, peut être due à des champs électriques locaux associés à de l’humidité ? Dans le cas contraire , on incline à penser que les poussières présentes en retour de Wetzlar proviendraient d’une nouvelle répartition le capteur des poussières déjà présentes dans le boîtier, lors du transport.
Comment se fait-il que des capteurs en permanence à l’air - on peut penser aux récents hybrides plein format de Sony – ne soient pas envahis par des poussières ?

Cordialement