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Leica CM

 

Leica CM

Compact argentique 24x36 (2003-2007)

Quoi de neuf comparé au Minilux:

  • "Made in Germany"
  • Nouveau viseur "made in Germany" plus large, plus lumineux, avec correcteur dioptrique, repère de mise au point rapproché. Affichage dans le viseur du diaphragme, de la vitesse et témoin de recyclage du flash et distance. La luminosité du viseur s'adapte automatiquement à la lumière ambiante.
  • Optimisation des performances de l'optique 2,4/40 mm grâce aux traitements multicouches.
  • Mise au point manuelle assistée dans le viseur par 3 diodes; 2 triangles et un point.
  • Plus compact, 18% plus petit que le Minilux.
  • Ergonomie améliorée, plus simple à manipuler grâce à la molette de changement de diaphragme. Changement de mode sans quitter l'oeil du viseur.
  • Son design s'inscrit dans le prolongement du LEICA M.
  • Flash intégré au nombre guide de 14 au lieu de 11. Reconnaissance automatique de contre-jour et déclenchement auto du flash en fill-in. Griffe pour monter un flash externe avec SCA. Avec l'adpatateur SCA 3502 M4 (qui peut s'utiliser sur les Leica M et R) l'appareil contrôle automatiquement l'exposition au flash. Grâce au contrôle d'exposition, le flash dédié SF24D fournit des images exposées au flash avec précision; en outre il offre une répartition lumineuse homogène, un recyclage rapide et une faible consommation d'énergie. L'appareil contrôle la quantité de lumière nécessaire en fonction de l'ouverture et de la distance. Une exposition au flash précise. Modes: flash auto avec détection du contre-jour, pré-flash réducteur d'yeux rouges, mode Slow (avec vitesses lentes), coupé, Slow avec synchro en début ou en fin d'obturation. tous les modes peuvent être combinés, enregistrés...
  • Plus grande vitesse d'obturation jusqu'au 1/1000ème de seconde (au lieu de 1/400ème de seconde).
  • Ecran large LCD au dos de l'appareil.
  • Dos dateur annulable.
  • Livré dans un coffet en carton haut de gamme avec une housse en velours.
  • En option: nouveau flash SF24D dédié, Etui en cuir de haute qualité sensiblement similaire à celui du Leica Série 0.
    Flash SF 24 D

Cet appareil a été commercialisé à partir de mi-novembre 2003 au tarif conseillé de 1090 € TTC. Le remplacement de la focale fixe par un zoom a mené au CM Zoom, présenté en 2004.

En 2006, Leica a proposé une édition spéciale du Leica CM : habillage de cuir rouge ou cognac.

Leica CM édition spéciale, cuir rouge Leica CM édition spéciale, cuir cognac

Pour en savoir plus, téléchargez la brochure (PDF - 2003 - 1,5 Mo) et le mode d'emploi (PDF - 2003 - 944 ko).


Avis de Jean-Claude MARIE - 05/11/2004

1 AN AVEC LE LEICA CM

Je souhaitais un appareil photo compact que je puisse emmener avec moi facilement, mais également un appareil qui ait des réglages manuels. Il y a peu de choix en argentique, avec seulement le Contax T3 et les Leica Minilux et CM, et à un moindre degré les Ricoh GR. J'ai choisi le CM il y a maintenant 1 an.

C'est un beau boîtier, bien fini, avec du métal (titane) et du cuir (pour le gainage), donc avec un poids supérieur aux modèles tout en plastique et ayant un aspect retro réussi. La prise en main est agréable et les mollettes de réglages tombent bien sous la main. C'est un bel objet. Seuls les boutons de sélection au dos de l'appareil sont inférieurs au reste de la finition de ce boîtier.

C'est un beau boîtier, mais souffrant à son lancement d'un défaut lié à son électronique qui occasionnait des coupures intempestives et la remise à zéro de tous les paramètres. Mon appareil a été échangé sous garantie deux fois. Il semble que ce problème ait maintenant été corrigé. Mon troisième CM fonctionne parfaitement.

Le point fort de cet appareil est son objectif. Les photos prises avec le CM sont au moins équivalentes en qualité avec celles que je prends avec mes 50 mm Nikon (1.4 et 1.8), et parfois meilleures que celles prises avec le zoom Nikon 35-105. Sur ce point, je suis pleinement satisfait. C'est un 40 mm. Je sais que beaucoup ne jurent que par le 35 mm. Moi qui aime faire des photos rapprochées de mes amis ou de ma famille, je trouve que le 40 mm déforme moins que le 35 mm. S'il y avait eu un 50 mm de disponible, je l'aurai pris. Mais cela dépend d'un choix personnel : le Contax a un 35 mm f 2.8. Le Ricoh a un 28mm f 2.8 ou un 21 mm f 2.8. L'ouverture de 2.4 est suffisante dans la plupart des cas et donne une bonne qualité d'image. Selon les experts, l'optimum de cet objectif est atteint à 5.6 et 8.0.

Le calcul de l'exposition est bon, et il faut des situations de lumière extrêmes pour piéger la cellule. Et dans ce cas, on peut jouer avec la mémorisation très pratique ou le correcteur d'exposition. En mode programme, il est possible de modifier le couple ouverture/vitesse. En tournant la petite roue au dos de l'appareil, on peut par exemple modifier ce que suggère le programme (de f 5.6 1/125ème à f 8.0 1/60ème ou à f 4.0 1/250ème). Dans la pratique, c'est quasiment impossible. Il faut garder le doigt appuyé sur le déclencheur, pas trop pour ne pas prendre la photo, mais assez pour que le calcul de l'exposition soit activé, tout en tournant la roue codeuse avec le pouce de l'autre main. Deux fois sur trois, je prend la photo trop vite ou l'exposition n'est plus activée et on repart à zéro. Mais cela n'a guère d'importance, car si l'on désire une ouverture ou une vitesse donnée, il suffit de passer en mode priorité ouverture.

Le viseur est bon, assez clair, avec un réglage dioptrique incorporé. Mais ce qui frappe, ce sont les indications fournies dans le viseur. Des diodes rouges, dont la puissance varie avec le lumière ambiante, indiquent en mode auto la vitesse et le diaph, et en mode priorité ouverture la vitesse (plus le diaph quand l'on change l'ouverture), la mise au point en autofocus, et une assistance de mise au point en distance manuelle, plus la correction d'exposition, le flash, les dépassements... C'est clair, lisible, bien fait. Bref, c'est Byzance, surtout dans un compact.

Le flash intégré est puissant et son dosage par nombre guide automatique est parfait (le niveau de lumière est déterminé par la distance de mise au point). C'est excellent, que le sujet ou le fonds soit tout noir ou tout blanc, et mieux que la TTL dans certains cas. Par contre, attention au yeux rouges comme toujours avec un flash intégré. Un flash externe compatible comme le SF24D améliore la qualité de la lumière, supprime l'effet yeux rouges et est plus puissant. Il est vendu à un prix assez raisonnable. Il y a pleins de mode pour le flash, qu'il soit interne ou externe, avec ou sans, auto ou forcé, normal ou deuxième rideau, vitesse 1/60ème ou slow mode pour conserver l'ambiance, et j'en oublie. Je ne parle pas du mode anti-yeux rouges, car comme j'aime prendre des expressions, je trouve que le pré flash (qui sert aussi d'illuminateur pour l'autofocus) gomme toute spontanéité. Je ne m'en sert jamais. Enfin, très important, le CM conserve votre choix préféré même éteint. La partie flash est très réussie.

L'autofocus est rapide et précis, même en faible lumière. Un illuminateur assiste l'autofocus en basse lumière. Je trouve dommage que l'on ne puisse pas le déconnecter. Si je veux prendre une photo d'un de mes amis, je vais chercher à capter une expression où il est lui-même. L'illuminateur qui envoie une lumière forte (on croit généralement que le flash a été actionné) qui chasse le naturel, et ma photo ne correspond plus à ce que je voulais prendre. C'est d'autant plus dommage que l'autofocus sans illuminateur est capable de faire le point sur un sujet contrasté jusqu'à 1 seconde à 2.4 avec du 100 ISO. Il y a deux moyens de résoudre ce problème : soit passer en distance manuelle (mais on verra plus loin que ce n'est pas si facile), soit mettre un bout d'adhésif sombre sur l'illuminateur. J'utilise les deux moyens. Une anecdote sur l'illuminateur. Quand j'ai acheté mon CM, je l'ai expérimenté sans pellicule dans la rue. Il faisait noir. J'étais devant un magasin, sur l'autre trottoir en regardant comment l'appareil se comportait dans ces conditions. Je faisais comme si je prenais des photos flash déconnecté. Le propriétaire est sorti furieux au bout de quelques minutes en m'indiquant vertement que c'était privé, que je n'avais pas à prendre son magasin etc. J'ai compris ensuite que l'illuminateur lui avait fait croire que je mitraillais sa devanture, probablement pour le compte d'un concurrent.

L'obturateur monte au 1/1000ème. Mais attention, pas à toutes les focales : à f 2.4 la vitesse maxi est de 1/500ème, à f 4.0 de 1/750ème, et aux autres ouvertures de 1/1000ème. C'est probablement du à des contraintes techniques liées à ce type d'obturateur. Je remarque d'ailleurs que le Contax T3 a les mêmes limitations. Le 1/1000ème, c'est un peu juste en cas de fort éclairage ou de pellicule sensible, surtout si on veut utiliser les meilleures ouvertures. Mais il n'y a pas mieux ailleurs. Le déclencheur fait très peu de bruit, mais le moteur qui commande la mise au point (que ce soit en autofocus ou en réglage manuel) fait un petit zonzonnement. Cela reste assez discret dans la plupart des cas.

Le déclencheur est doux. Une légère pression mémorise la mise au point (si l'autofocus est activé) et le calcul de l'exposition. Une pression plus franche actionne l'obturateur. Personnellement, j'ai tendance à garder mon doigt appuyé trop longtemps sur le déclencheur, pour éviter de bouger en faisant un geste trop brusque. Et, bien souvent, je prends une deuxième photo non désirée. Car on peut prendre en rafale (probablement une image par seconde environ), ce qui ne me sert pas beaucoup il faut l'avouer. Le délai pour que l'appareil effectue la prise de vue (le fameux "time lag") dépend du mode choisi. En " manual focus " sans flash, il faut que le moteur positionne l'objectif avant que l'obturateur soit mis en action. A vue de nez, c'est proche du délai d'un reflex (1/10 ou 2/10ème de seconde). En autofocus, si la luminosité est bonne, c'est à peine plus. Mais si l'illuminateur se met en marche, c'est un peu plus long. Si en plus il y a le flash, et pire encore le mode anti-yeux rouges, ça devient franchement très long.

Les possibilités de réglages sont assez nombreuses. En dehors du mode programme tout automatique, on peut utiliser le mode priorité ouverture. On règle le diaphragme sur une mollette spécifique (pas de touches à appuyer n fois dans un ordre précis, merci au concepteur) et la vitesse se règle automatiquement. Si la scène présente des contrastes de lumière, il suffit de viser la partie qui doit être exposée correctement et de mémoriser en appuyant légèrement sur le déclencheur. Ensuite on recadre et on prend la photo. C'est simple et efficace, et le photographe reste maître du choix du diaphragme et donc de son corollaire la vitesse. On peut aussi agir sur le correcteur d'exposition. Cette partie est très bien pensée et agréable à utiliser.

Je serai moins dithyrambique sur le réglage manuel de la distance. Et pourtant ! L'autofocus même débrayé continue de donner des informations dans le viseur en indiquant si le point est fait et dans quel sens tourner la mollette des distances. Et l'illuminateur est déconnecté. Mieux encore, en mode priorité ouverture, il indique toute la plage qui sera nette. Il suffit de déplacer l'appareil pour voir ce qui est net (le point rouge est allumé) de ce qui n'est pas net (les flèches s'allument, avec ou sans point rouge selon que l'on est un peu ou beaucoup en dehors de la zone de netteté). C'est en quelque sorte un testeur de profondeur de champ. Et contrairement au programme shift, on a une douzaine de seconde pour faire la mise au point, sans garder le doigt sur le déclencheur. La roue qui pilote les vitesses ne fait que cela. Parfait n'est ce pas ? Le problème vient de la roue codeuse, trop sensible (on passe de 0.7 m à l'infini en moins d'un demi-tour) et trop facile à tourner (il suffit de frôler la roue codeuse des vitesses pour dérégler la mise au point si difficilement réglée.). Et cela est vrai sur tous les CM, les 3 que j'ai eu et ceux que j'ai pu toucher en magasin. Donc, en résumé, le système est performant mais la roue codeuse peut être améliorée. Ceci dit, sur le Contax, c'est par une demi-douzaine de pressions de touches que l'on règle la distance, ou que l'on la modifie, et sur le Ricoh, il y a juste un réglage à l'hyperfocale, je crois. Dans la gamme des compacts, il n'y a pas mieux.

En conclusion, on peut dire que c'est un bon appareil, avec une optique de très grande qualité. Mais ce n'est pas un M en réduction, c'est quand même un compact. Du fait des automatismes, du moteur qui positionne l'objectif, et de la conception générale, il faut parfois ruser pour que l'appareil fasse exactement ce que l'on souhaite, et cela prend du temps. Alors je conserve le CM pour voyager léger, mais j'envisage l'achat d'un M.

Exemples :